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De vraies femmes de tête

Jeux Olympiques

jeudi 1 août 2024 - © Laurent Hoppe

 4 min 57 de lecture

L'équipe de France n'a pas fait dans la demi-mesure pour verrouiller la première place de son groupe. Contrairement à ses futures adversaires espagnoles, d'ores et déjà hors Jeux, elle a soigneusement évité le piège tendu par l'Angola, étrillé en bonne et due forme ce jeudi (38-24). Avec cette quatrième victoire d'affilée, l'ensemble d'Olivier Krumbholz s'assure d'affronter le dernier qualifié du groupe A en quarts... et peut optimiser sa préparation de ce match-couperet.

Avec elles, depuis huit jours, il n'y a pas lieu de craindre l'accident industriel. Hormis certaines douleurs localisées (Sako, Nocandy, Bouktit) ayant contraint Olivier Krumbholz à recourir à ses trois jokers, les Françaises filent en toute sérénité vers Villeneuve-d'Ascq, où se jouera la phase finale du 6 au 10 août. A grandes enjambées, telle Estelle Nze Minko partant contre-attaquer (25-16, 41ème). Fortes de quatre victoires en quatre matches de groupe, les voilà assurées de terminer premières du groupe B avant l'ultime journée, qui les verra en découdre avec l'Espagne à l'horaire probablement le plus matinal de leur quinzaine (samedi, 11 heures).

Non contentes de tenir leurs comptes à la perfection, les championnes olympiques en titre ont le bon goût d'y mettre les formes. La montée en puissance souhaitée, annoncée pour les retrouvailles avec l'Angola, s'est produite. L'avant-dernière prestation dans la capitale était sans commune mesure avec l'ouverture éprouvante du Mondial fin 2023 (30-29), voisine du dernier galop d'essai rennais, il y a moins de trois semaines (33-20). Laura Glauser, cinq arrêts dans les 11 premières minutes, piaffait d'impatience d'entrer dans la tête des tireuses adverses. En montée de balle, avec Tamara Horacek et l'experte Chloé Valentini, aucune fioriture de prime abord. Même à une de moins, même sans gardienne pour compenser l'infériorité, bordurer les numéros 1 africaines a pris peu de temps. Moins de dix minutes (7-2).

Le break précoce n'a eu aucun impact sur le niveau d'exigence tricolore. Elevé, constant. Et quel meilleur indicateur en ce sens que le nombre de pertes de balle : sept ont été répertoriées, aucune avant la 16ème minute. Faire vivre le ballon autant que possible était la devise en attaque, symbolisée par l'enclenchement partant de Zaadi, conclu par Granier coin droit (13-10, 21ème). L'efficacité, maximale à ce niveau (75 %), est allée de pair avec la mise en confiance de la dernière arrivée dans le collectif, Oriane Ondono (photo du dessus). Remplaçant Sarah Bouktit gênée à l'épaule, la pivot nantaise a marqué dès sa première prise de balle, sur une offrande de Zaadi (10-5, 16ème). Une passe décisive, un penalty obtenu en se prenant une baffe de Machado (carton rouge direct, 49ème) et la plus-value défensive qu'on lui connaît suivront.


Orlane Kanor en « super sub »

L'équipe de France a certes décéléré, aux alentours de la vingtième minute. Elle n'a pas toujours su neutraliser les arrières gauches angolaises, Vilma Nenganga (5/8) et Stelvia Pascoal l'Amandinoise (5/7). Azenaide Carlos a aussi donné un petit coup de pression (12-10 à la 21ème, 14-12 à la 26ème). Sauf qu'à ce stade du tournoi, des solutions existent toujours chez celles qui briguent un doublé en or. En fin de première période, leur jeu de mouvement a généré de sacrés coups de pétard venus du banc. Toute l'explosivité d'Orlane Kanor, redonnant quatre longueurs d'avance (17-13, 29ème) et préfaçant un second acte à sens unique.

Car le premier arrêt de Cléopâtre Darleux sur Carlos dès le changement de côté, le poteau trouvé par Kassoma, ont ressemblé à une abdication pour l'Angola. Un trouble-fête olympique raisonné, assommé quand Nze Minko s'est mise à dégainer par-dessus, à travers la défense (21-15, 36ème). Le risque de subir le sort des Espagnoles (défaite 21-26, 2ème journée), d'être accrochées comme la Hongrie (31-31, 3ème journée), écarté pour de bon, la régalade de l'équipe de France s'est étirée (27-17, 45ème). Une Kanor déchaînée (7/7), Grandveau, Granier, sans oublier Coralie Lassource, ont pris toute leur part dans ce large succès. L'un des plus larges des Bleues aux JO, juste derrière le +16 contre l'Argentine à Rio.

Cadres qui soufflent, relayeuses qui assurent, déploiement dans la durée de la défense 1-5 : quand leurs objectifs journaliers sont atteints, les Françaises sourient, sautent de joie, puis repartent au turbin en pensant aux lendemains. Si le quart contre le quatrième du groupe A est programmé dans cinq jours, il n'y a déjà pas une seconde de préparation à perdre. Et ne leur dites surtout pas que leur prochain match contre une Espagne éliminée et en déroute (quatre défaites de rang) aura moins d'enjeu, de valeur, que le « huitième de finale » Brésil – Angola qui suivra à 14 h...

ANGOLA – FRANCE : 24-38 (14-18)

Jeudi 1er août 2024, à l'Arena Paris Sud. 
Arbitres : MM. Jorum et Kleven (NOR).

Evolution du score : 2-3 (5') ; 2-7 (10') ; 4-9 (15') ; 9-11 (20') ; 11-13 (25') ; 15-20 (35') ; 16-24 (40') ; 18-27 (45') ; 20-30 (50') ; 23-34 (55').

La réaction de Tamara Horacek : "Nous sommes la première équipe, je pense, qualifiée en première position. Je suis très contente, très fière, et match après match, on avance. Il y a un vrai schéma de jeu, il y a une bonne alchimie. Ce qui est important aussi, c’est que tout le monde joue, et toutes les filles sont importantes. C’est ça aussi qui fait la force du collectif de l’équipe de France. On fait beaucoup de réunions entre nous, on est très pointilleuses, très rigoureuses. C’est ça aussi la force de l’équipe de France, c’est d’avancer match après match. Tous les détails comptent si on veut aller au plus loin possible. Il n’y a pas de relâchement, parce que les grandes équipes, il ne faut pas qu’elles se relâchent. Il faut qu’elles avancent et que même si on fait un bon match, il faut encore vouloir mieux."

De vraies femmes de tête 

Jeux Olympiques

jeudi 1 août 2024 - © Laurent Hoppe

 4 min 57 de lecture

L'équipe de France n'a pas fait dans la demi-mesure pour verrouiller la première place de son groupe. Contrairement à ses futures adversaires espagnoles, d'ores et déjà hors Jeux, elle a soigneusement évité le piège tendu par l'Angola, étrillé en bonne et due forme ce jeudi (38-24). Avec cette quatrième victoire d'affilée, l'ensemble d'Olivier Krumbholz s'assure d'affronter le dernier qualifié du groupe A en quarts... et peut optimiser sa préparation de ce match-couperet.

Avec elles, depuis huit jours, il n'y a pas lieu de craindre l'accident industriel. Hormis certaines douleurs localisées (Sako, Nocandy, Bouktit) ayant contraint Olivier Krumbholz à recourir à ses trois jokers, les Françaises filent en toute sérénité vers Villeneuve-d'Ascq, où se jouera la phase finale du 6 au 10 août. A grandes enjambées, telle Estelle Nze Minko partant contre-attaquer (25-16, 41ème). Fortes de quatre victoires en quatre matches de groupe, les voilà assurées de terminer premières du groupe B avant l'ultime journée, qui les verra en découdre avec l'Espagne à l'horaire probablement le plus matinal de leur quinzaine (samedi, 11 heures).

Non contentes de tenir leurs comptes à la perfection, les championnes olympiques en titre ont le bon goût d'y mettre les formes. La montée en puissance souhaitée, annoncée pour les retrouvailles avec l'Angola, s'est produite. L'avant-dernière prestation dans la capitale était sans commune mesure avec l'ouverture éprouvante du Mondial fin 2023 (30-29), voisine du dernier galop d'essai rennais, il y a moins de trois semaines (33-20). Laura Glauser, cinq arrêts dans les 11 premières minutes, piaffait d'impatience d'entrer dans la tête des tireuses adverses. En montée de balle, avec Tamara Horacek et l'experte Chloé Valentini, aucune fioriture de prime abord. Même à une de moins, même sans gardienne pour compenser l'infériorité, bordurer les numéros 1 africaines a pris peu de temps. Moins de dix minutes (7-2).

Le break précoce n'a eu aucun impact sur le niveau d'exigence tricolore. Elevé, constant. Et quel meilleur indicateur en ce sens que le nombre de pertes de balle : sept ont été répertoriées, aucune avant la 16ème minute. Faire vivre le ballon autant que possible était la devise en attaque, symbolisée par l'enclenchement partant de Zaadi, conclu par Granier coin droit (13-10, 21ème). L'efficacité, maximale à ce niveau (75 %), est allée de pair avec la mise en confiance de la dernière arrivée dans le collectif, Oriane Ondono (photo du dessus). Remplaçant Sarah Bouktit gênée à l'épaule, la pivot nantaise a marqué dès sa première prise de balle, sur une offrande de Zaadi (10-5, 16ème). Une passe décisive, un penalty obtenu en se prenant une baffe de Machado (carton rouge direct, 49ème) et la plus-value défensive qu'on lui connaît suivront.


Orlane Kanor en « super sub »

L'équipe de France a certes décéléré, aux alentours de la vingtième minute. Elle n'a pas toujours su neutraliser les arrières gauches angolaises, Vilma Nenganga (5/8) et Stelvia Pascoal l'Amandinoise (5/7). Azenaide Carlos a aussi donné un petit coup de pression (12-10 à la 21ème, 14-12 à la 26ème). Sauf qu'à ce stade du tournoi, des solutions existent toujours chez celles qui briguent un doublé en or. En fin de première période, leur jeu de mouvement a généré de sacrés coups de pétard venus du banc. Toute l'explosivité d'Orlane Kanor, redonnant quatre longueurs d'avance (17-13, 29ème) et préfaçant un second acte à sens unique.

Car le premier arrêt de Cléopâtre Darleux sur Carlos dès le changement de côté, le poteau trouvé par Kassoma, ont ressemblé à une abdication pour l'Angola. Un trouble-fête olympique raisonné, assommé quand Nze Minko s'est mise à dégainer par-dessus, à travers la défense (21-15, 36ème). Le risque de subir le sort des Espagnoles (défaite 21-26, 2ème journée), d'être accrochées comme la Hongrie (31-31, 3ème journée), écarté pour de bon, la régalade de l'équipe de France s'est étirée (27-17, 45ème). Une Kanor déchaînée (7/7), Grandveau, Granier, sans oublier Coralie Lassource, ont pris toute leur part dans ce large succès. L'un des plus larges des Bleues aux JO, juste derrière le +16 contre l'Argentine à Rio.

Cadres qui soufflent, relayeuses qui assurent, déploiement dans la durée de la défense 1-5 : quand leurs objectifs journaliers sont atteints, les Françaises sourient, sautent de joie, puis repartent au turbin en pensant aux lendemains. Si le quart contre le quatrième du groupe A est programmé dans cinq jours, il n'y a déjà pas une seconde de préparation à perdre. Et ne leur dites surtout pas que leur prochain match contre une Espagne éliminée et en déroute (quatre défaites de rang) aura moins d'enjeu, de valeur, que le « huitième de finale » Brésil – Angola qui suivra à 14 h...

ANGOLA – FRANCE : 24-38 (14-18)

Jeudi 1er août 2024, à l'Arena Paris Sud. 
Arbitres : MM. Jorum et Kleven (NOR).

Evolution du score : 2-3 (5') ; 2-7 (10') ; 4-9 (15') ; 9-11 (20') ; 11-13 (25') ; 15-20 (35') ; 16-24 (40') ; 18-27 (45') ; 20-30 (50') ; 23-34 (55').

La réaction de Tamara Horacek : "Nous sommes la première équipe, je pense, qualifiée en première position. Je suis très contente, très fière, et match après match, on avance. Il y a un vrai schéma de jeu, il y a une bonne alchimie. Ce qui est important aussi, c’est que tout le monde joue, et toutes les filles sont importantes. C’est ça aussi qui fait la force du collectif de l’équipe de France. On fait beaucoup de réunions entre nous, on est très pointilleuses, très rigoureuses. C’est ça aussi la force de l’équipe de France, c’est d’avancer match après match. Tous les détails comptent si on veut aller au plus loin possible. Il n’y a pas de relâchement, parce que les grandes équipes, il ne faut pas qu’elles se relâchent. Il faut qu’elles avancent et que même si on fait un bon match, il faut encore vouloir mieux."

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Le match

 jeudi 1 août 2024

Joueurs du match

 Top Joueur
Eval : 23 | Buts : 7 | Pd : 3 | Int : 0
 Top Gardien
Eval : 8 | Arr Tot : 8 / 22 (36,4 %)

Résultats de la dernière journée

Jour.  Equ Rec  Equ Vis  Score  Stats  Date 
#5 Espagne F France F 24 32 03/08/2024 11:00
#5 Hongrie F Pays Bas F 26 30 03/08/2024 09:00
#5 Brésil F Angola F 30 19 03/08/2024 14:00

Prochaine journée

Journée  Equ Rec  Equ Vis  Date 
Aucune journée supplémentaire

Classement

Place Journée  Equipe  MJ  Vic  Nul  Déf 
1 France F 10 5 5 0 0
2 Pays Bas F 8 5 4 0 1
3 Hongrie F 5 5 2 1 2
4 Brésil F 4 5 2 0 3
5 Angola F 3 5 1 1 3
6 Espagne F 0 5 0 0 5