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Les Neptunes nantaises naviguent en eaux troubles

LBE

mercredi 31 juillet 2024 - © Yves Michel

 2 min 26 de lecture

L'actionnaire principal qui n'assure plus les arrières du club et qui veut "se recentrer" sur ses activités immobilières, une décision de placement en liquidation judiciaire, voilà comment une structure professionnelle en bonne santé... sportive risque de disparaître du paysage handballistique français. Les Neptunes de Nantes n'ont désormais plus de vivres et leur avenir est compromis.

Si les Neptunes étaient sensées bien flotter (elles l’avaient sportivement prouvé tout au long de la saison écoulée en prenant la 3ème place de la Ligue féminine, en arrivant jusqu’en demi-finale de la Coupe de France et 3èmes de la Ligue Européenne), elles ont fini par couler. Les joueuses n’ont rien à se reprocher. Leurs dirigeants et notamment Yoann Choin-Joubert, président des Neptunes et PDG du groupe Réalités ont eux, une grande responsabilité dans ce gâchis.  

La situation est alarmante et la section handball du club omnisports a été placée en liquidation judiciaire. Sans pour autant que le solde débiteur n’ait été révélé. 

Derrière cette annonce qui intervient à 43 jours de la reprise du championnat, il y a le retrait de l’actionnaire majoritaire. Dès juin, le groupe de promotion immobilière Réalités avait fait savoir qu’il souhaitait financièrement se désengager des sections féminines volley-ball et handball dans lesquelles il avait investi depuis 2021. « Dans un contexte de crise aigüe et durable de l’immobilier, le développeur territorial Réalités poursuit le recentrage engagé en 2023 sur son cœur d’activité : l’immobilier. » Dès lors, un repreneur était activement recherché, l’actionnaire tenant à préciser que la saison sportive 2024-2025 serait couverte. On était loin des projets ambitieux dévoilés quelques mois plus tôt, avec la construction d’une Arena qui devait sortir de terre à l’horizon 2028. 

Quasiment mise devant le fait accompli, la LFH a aussitôt réagi en déplorant cette « communication tardive et dangereuse pour le sport féminin. » Et de préciser que des contacts étaient d’ores et déjà pris avec le club et les mairies concernées, pour « tenter de répondre à l’urgence de la situation et trouver une solution pour la poursuite du hand féminin sur le territoire nantais.» Un compte à rebours est désormais enclenché pour une opération sauvetage qui parait bien délicate. 

Si le recrutement pour l’échéance à venir avait été revu à la baisse ainsi que les objectifs, l’avenir de bon nombre de joueuses professionnelles en Loire Atlantique est compromis. Léna Grandveau qui dispute actuellement les Jeux Olympiques au sein de l’équipe de France est concernée. Elle qui en mars, avait assuré honorer son contrat jusqu’à son terme (2025) alors qu’elle était sollicitée de toutes parts et notamment par Metz. 

Ce nouvel exemple de situation mal encadrée pointe du doigt le difficile équilibre du modèle économique dans le handball. Surtout quand les gestions sont hasardeuses. Les disparitions de la structure professionnelle à Bourg-de-Péage (2023) et Fleury Loiret (2022) chez les filles et Villeurbanne (cette saison) chez les garçons, exemples parmi d’autres, sont là pour le rappeler. 

Les Neptunes nantaises naviguent en eaux troubles  

LBE

mercredi 31 juillet 2024 - © Yves Michel

 2 min 26 de lecture

L'actionnaire principal qui n'assure plus les arrières du club et qui veut "se recentrer" sur ses activités immobilières, une décision de placement en liquidation judiciaire, voilà comment une structure professionnelle en bonne santé... sportive risque de disparaître du paysage handballistique français. Les Neptunes de Nantes n'ont désormais plus de vivres et leur avenir est compromis.

Si les Neptunes étaient sensées bien flotter (elles l’avaient sportivement prouvé tout au long de la saison écoulée en prenant la 3ème place de la Ligue féminine, en arrivant jusqu’en demi-finale de la Coupe de France et 3èmes de la Ligue Européenne), elles ont fini par couler. Les joueuses n’ont rien à se reprocher. Leurs dirigeants et notamment Yoann Choin-Joubert, président des Neptunes et PDG du groupe Réalités ont eux, une grande responsabilité dans ce gâchis.  

La situation est alarmante et la section handball du club omnisports a été placée en liquidation judiciaire. Sans pour autant que le solde débiteur n’ait été révélé. 

Derrière cette annonce qui intervient à 43 jours de la reprise du championnat, il y a le retrait de l’actionnaire majoritaire. Dès juin, le groupe de promotion immobilière Réalités avait fait savoir qu’il souhaitait financièrement se désengager des sections féminines volley-ball et handball dans lesquelles il avait investi depuis 2021. « Dans un contexte de crise aigüe et durable de l’immobilier, le développeur territorial Réalités poursuit le recentrage engagé en 2023 sur son cœur d’activité : l’immobilier. » Dès lors, un repreneur était activement recherché, l’actionnaire tenant à préciser que la saison sportive 2024-2025 serait couverte. On était loin des projets ambitieux dévoilés quelques mois plus tôt, avec la construction d’une Arena qui devait sortir de terre à l’horizon 2028. 

Quasiment mise devant le fait accompli, la LFH a aussitôt réagi en déplorant cette « communication tardive et dangereuse pour le sport féminin. » Et de préciser que des contacts étaient d’ores et déjà pris avec le club et les mairies concernées, pour « tenter de répondre à l’urgence de la situation et trouver une solution pour la poursuite du hand féminin sur le territoire nantais.» Un compte à rebours est désormais enclenché pour une opération sauvetage qui parait bien délicate. 

Si le recrutement pour l’échéance à venir avait été revu à la baisse ainsi que les objectifs, l’avenir de bon nombre de joueuses professionnelles en Loire Atlantique est compromis. Léna Grandveau qui dispute actuellement les Jeux Olympiques au sein de l’équipe de France est concernée. Elle qui en mars, avait assuré honorer son contrat jusqu’à son terme (2025) alors qu’elle était sollicitée de toutes parts et notamment par Metz. 

Ce nouvel exemple de situation mal encadrée pointe du doigt le difficile équilibre du modèle économique dans le handball. Surtout quand les gestions sont hasardeuses. Les disparitions de la structure professionnelle à Bourg-de-Péage (2023) et Fleury Loiret (2022) chez les filles et Villeurbanne (cette saison) chez les garçons, exemples parmi d’autres, sont là pour le rappeler. 

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