Si l'Allemagne n'a pas raté son entrée dans le tournoi olympique en battant la Suède (30-27), un de ses joueurs n'a pourtant pas pu vivre pleinement le scénario. Comme d'ailleurs Sander Sagosen avec la Norvège (voir ICI). Mais plus rapidement. Puisqu'après seulement un quart d'heure, Juri Knorr a été prié d'aller voir dans les tribunes si l'air était meilleur. Les deux équipes étaient à égalité et les défenses et les deux gardiens (Palicka pour les Scandinaves et Wolff pour la Mannschaft) avaient pris le pas sur les attaques. Une réalisation seulement de chaque côté après 9 minutes ! Le demi-centre de Rhein Neckar Löwen s'est essuyé les mains sur le visage du gaucher suédois Albin Lagergren. La faute est indiscutable et mise en relief par le verdict de la vidéo. Les arbitres... danois n'ont pas eu l'ombre d'un doute lorsqu'ils sont revenus sur le parquet. L'un d'entre eux avait même sorti la carte rouge de sa poche arrière avant même de signifier le geste qui devait précéder. Juri Knorr a très mal vécu la sanction qui intervenait assez tôt et cela aurait pu avoir de fâcheuses conséquences pour la suite et la destinée de ses partenaires. Sauf qu'à la pause, il avait été ebn partie rassuré sur la force de son équipe. Les Allemands avaient viré en tête (12-11). 

L'absence du meneur de jeu a été bien gérée en seconde période. D'autres comme l'arrière droit Renars Uscins ont alimenté la cagnotte. Même si en face l'ailier gauche du Barça Hampus Wanne a été souvent en réussite. Les Allemands n'ont jamais lâché leur pressing, ils ont même fait la différence lorsque la Suède n'a pas réussi à marquer et qu'ils ont trompé à deux reprises la vigilance du Parisien Palicka. L'écart n'a jamais été très important mais la Mannschaft a tours eu la maîtrise du tableau d'affichage. En s'imposant face au 3ème et 1er des deux derniers Euro (2024, 2022), annoncé comme le plus dangereux du groupe A aux Jeux Olympiques, elle s'accorde un droit à l'erreur pendant la durée de la phase préliminaire et surtout peut envisager avec sérénité un quart de finale plus "confortable". Lundi, elle sera au révélateur de l'Espagne qui est une écorchée vive en quête d'assurance. L'opposition sera intéressante. La "Roja" est capable de renverser la table comme de sombrer.