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Diego Simonet... la France, sa 2ème patrie

Jeux Olympiques

mercredi 24 juillet 2024 - © Yves Michel

 4 min 40 de lecture

Avec l'Argentine, Diego Simonet participe à ses 3èmes Jeux Olympiques. Le joueur de Montpellier n'a pas eu de difficultés à trouver ses marques dans cet environnement particulier. Voilà treize ans qu'il évolue en France et il s'y sent comme chez lui.

Sans faire injure à ses partenaires, Diego Simonet est à lui seul, l’âme de la sélection ‘’albiceleste’’. Et cela fait plus d’une décennie que cela dure. Son implication sous le maillot argentin ne s’est jamais démentie. Dans un pays où comme partout en Amérique du Sud, le football accapare l’intérêt, exister dans une autre discipline est une gageure. Et valider son billet pour les Jeux, une quasi nécessité pour être reconnu. « Pour nous, c’est la compétition référence. Que le handball argentin ait pu se qualifier quatre fois d’affilée, c’est unique et nous en sommes très fiers. C’est presque un miracle. Des douze équipes, nous serons la seule du continent américain et ça, c’est aussi une grande victoire. » En novembre dernier lorsque l’Argentine a écarté l’éternel rival brésilien en finale des Jeux Panaméricains, Diego a exulté. Comme soulagé. Exclu définitivement dès la 12ème minute pour une faute sévèrement sanctionnée, il ne se serait jamais pardonné que le rêve olympique s’évanouisse. A titre personnel, il avait vécu pareille frustration mais pour un tout autre motif (rupture du ligament croisé du genou droit), en 2016, quelques mois avant les Jeux de Rio. Ceux de Paris seront donc ses 3èmes. « Je joue en France depuis 13 ans et cela aura une saveur particulière car ici, c’est mon 2ème pays. J’y ai passé presque autant de temps qu’en Argentine. Toute ma famille et de nombreux amis seront là, en plus, je vais jouer avec mon (petit) frère Pablo. A Londres et à Tokyo, j’ai participé aux J.O dans un pays que je ne connaissais pas. Les vivre là où tu habites, c’est bizarre mais c’est aussi exceptionnel. J’ai vraiment envie d’en profiter, de retrouver Paris, où j'ai résidé pendant deux ans. » S’il a pu se familiariser avec le championnat français sous les couleurs de l’US Ivry, c’est à Montpellier qu’il a enrichi son palmarès avec notamment une Ligue des Champions en 2018. « Dès que je suis arrivé là-bas, j’ai vraiment bien accroché. J’ai tout de suite aimé l’ambiance, la ville et l’équipe. J’ai vécu de grands moments et très sincèrement, je n’ai jamais imaginé quitter la France pour aller jouer ailleurs. C’est vrai qu’avec le recul, je me dis que c’est une chance d’être resté dans le même club aussi longtemps. » Et ce n’est pas anodin si la sélection argentine s'est retrouvée en stage de préparation, début juillet, du côté du Grau-du-Roi. 



Avec un tel ambassadeur, les portes se sont plus facilement ouvertes. « Je n'exagère pas en disant que nous n’avons jamais fait une aussi belle préparation. On a bénéficié de conditions optimales, on avait tout à proximité et cela a été parfait pour la cohésion du groupe. Notre Fédération n’a pas des moyens humains et financiers illimités. Le staff est très resserré. C’est aussi une grande faiblesse mais on doit faire avec. » Pour se jauger avant d’entamer la compétition olympique (ce samedi face à la Norvège), l’Argentine n’a pas choisi la facilité avec une double confrontation face à l’Espagne et le Danemark. Et Le bilan, avec quatre (larges) défaites peut paraître inquiétant. « On a vu qu’on perdait trop de ballons et que la défense qui est pourtant un de nos points forts, n’était pas totalement en place. L’Espagne et surtout le Danemark ne seront pas loin du titre olympique, c’est normal qu’on soit dominé et on connait nos limites. Dès samedi, on va se dire qu’on n’a rien à perdre. En tout cas, on ne lâchera rien. Le plus important, c’est qu’à la fin des Jeux, nous n’ayons aucun regret.» Parmi les cinq rencontres programmées, celle du 2 août face à la France n’aura pas la même signification pour le demi-centre. « On s’attend à un match difficile (rires). Comme face aux quatre autres adversaires. Mais bon, avec la France, on est sûr que la salle sera pleine, que l’ambiance sera au maximum et c’est toujours plus motivant de jouer face à des partenaires de club actuels ou anciens. Même si on ne part pas favoris, on va se battre et montrer notre meilleur visage. » A 34 ans, Diego Simonet vit pleinement ce que le handball continue à lui offrir. En septembre, il entamera sa 12ème saison avec le MHB, sans augurer de ce que lui réserve la suite. « Je ne sais pas si je vais continuer avec l’équipe nationale après les J.O. Cela va dépendre de ma situation à Montpellier. Mon contrat se termine c’est vrai en 2026 mais ce que j’ai compris depuis longtemps avec le sport de haut niveau, c’est que tout peut très vite évoluer. Je ne me suis pas encore projeté sur l'avenir même si je reste très enthousiaste. »  


Sur les 17 sélectionnés (saison à venir), un seul évolue en Argentine, treize en Espagne, deux en France (Diego Simonet et le néo Istréen Nicolas Bono), un en Roumanie. 

Les adversaires de l'Argentine:

 sam 27 juillet

 16h

 Norvège

 lun 29 juillet

 21h

 Hongrie

 mer 31 juillet

 21h

 Danemark

 ven 02 août

 11h

 France

 dim 04 août

 11h

 Egypte

Diego Simonet... la France, sa 2ème patrie  

Jeux Olympiques

mercredi 24 juillet 2024 - © Yves Michel

 4 min 40 de lecture

Avec l'Argentine, Diego Simonet participe à ses 3èmes Jeux Olympiques. Le joueur de Montpellier n'a pas eu de difficultés à trouver ses marques dans cet environnement particulier. Voilà treize ans qu'il évolue en France et il s'y sent comme chez lui.

Sans faire injure à ses partenaires, Diego Simonet est à lui seul, l’âme de la sélection ‘’albiceleste’’. Et cela fait plus d’une décennie que cela dure. Son implication sous le maillot argentin ne s’est jamais démentie. Dans un pays où comme partout en Amérique du Sud, le football accapare l’intérêt, exister dans une autre discipline est une gageure. Et valider son billet pour les Jeux, une quasi nécessité pour être reconnu. « Pour nous, c’est la compétition référence. Que le handball argentin ait pu se qualifier quatre fois d’affilée, c’est unique et nous en sommes très fiers. C’est presque un miracle. Des douze équipes, nous serons la seule du continent américain et ça, c’est aussi une grande victoire. » En novembre dernier lorsque l’Argentine a écarté l’éternel rival brésilien en finale des Jeux Panaméricains, Diego a exulté. Comme soulagé. Exclu définitivement dès la 12ème minute pour une faute sévèrement sanctionnée, il ne se serait jamais pardonné que le rêve olympique s’évanouisse. A titre personnel, il avait vécu pareille frustration mais pour un tout autre motif (rupture du ligament croisé du genou droit), en 2016, quelques mois avant les Jeux de Rio. Ceux de Paris seront donc ses 3èmes. « Je joue en France depuis 13 ans et cela aura une saveur particulière car ici, c’est mon 2ème pays. J’y ai passé presque autant de temps qu’en Argentine. Toute ma famille et de nombreux amis seront là, en plus, je vais jouer avec mon (petit) frère Pablo. A Londres et à Tokyo, j’ai participé aux J.O dans un pays que je ne connaissais pas. Les vivre là où tu habites, c’est bizarre mais c’est aussi exceptionnel. J’ai vraiment envie d’en profiter, de retrouver Paris, où j'ai résidé pendant deux ans. » S’il a pu se familiariser avec le championnat français sous les couleurs de l’US Ivry, c’est à Montpellier qu’il a enrichi son palmarès avec notamment une Ligue des Champions en 2018. « Dès que je suis arrivé là-bas, j’ai vraiment bien accroché. J’ai tout de suite aimé l’ambiance, la ville et l’équipe. J’ai vécu de grands moments et très sincèrement, je n’ai jamais imaginé quitter la France pour aller jouer ailleurs. C’est vrai qu’avec le recul, je me dis que c’est une chance d’être resté dans le même club aussi longtemps. » Et ce n’est pas anodin si la sélection argentine s'est retrouvée en stage de préparation, début juillet, du côté du Grau-du-Roi. 



Avec un tel ambassadeur, les portes se sont plus facilement ouvertes. « Je n'exagère pas en disant que nous n’avons jamais fait une aussi belle préparation. On a bénéficié de conditions optimales, on avait tout à proximité et cela a été parfait pour la cohésion du groupe. Notre Fédération n’a pas des moyens humains et financiers illimités. Le staff est très resserré. C’est aussi une grande faiblesse mais on doit faire avec. » Pour se jauger avant d’entamer la compétition olympique (ce samedi face à la Norvège), l’Argentine n’a pas choisi la facilité avec une double confrontation face à l’Espagne et le Danemark. Et Le bilan, avec quatre (larges) défaites peut paraître inquiétant. « On a vu qu’on perdait trop de ballons et que la défense qui est pourtant un de nos points forts, n’était pas totalement en place. L’Espagne et surtout le Danemark ne seront pas loin du titre olympique, c’est normal qu’on soit dominé et on connait nos limites. Dès samedi, on va se dire qu’on n’a rien à perdre. En tout cas, on ne lâchera rien. Le plus important, c’est qu’à la fin des Jeux, nous n’ayons aucun regret.» Parmi les cinq rencontres programmées, celle du 2 août face à la France n’aura pas la même signification pour le demi-centre. « On s’attend à un match difficile (rires). Comme face aux quatre autres adversaires. Mais bon, avec la France, on est sûr que la salle sera pleine, que l’ambiance sera au maximum et c’est toujours plus motivant de jouer face à des partenaires de club actuels ou anciens. Même si on ne part pas favoris, on va se battre et montrer notre meilleur visage. » A 34 ans, Diego Simonet vit pleinement ce que le handball continue à lui offrir. En septembre, il entamera sa 12ème saison avec le MHB, sans augurer de ce que lui réserve la suite. « Je ne sais pas si je vais continuer avec l’équipe nationale après les J.O. Cela va dépendre de ma situation à Montpellier. Mon contrat se termine c’est vrai en 2026 mais ce que j’ai compris depuis longtemps avec le sport de haut niveau, c’est que tout peut très vite évoluer. Je ne me suis pas encore projeté sur l'avenir même si je reste très enthousiaste. »  


Sur les 17 sélectionnés (saison à venir), un seul évolue en Argentine, treize en Espagne, deux en France (Diego Simonet et le néo Istréen Nicolas Bono), un en Roumanie. 

Les adversaires de l'Argentine:

 sam 27 juillet

 16h

 Norvège

 lun 29 juillet

 21h

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 dim 04 août

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