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U21M: Chez les Bleuets, le succès est affaire de patience

Euro

vendredi 19 juillet 2024 - © Yves Michel

 4 min 8 de lecture

Souvent bousculés et derrière au score, les Français sont allés puiser dans leurs ressources et leur mental pour s'imposer face à la Croatie (29-26). Le tout grâce à un énorme boulot en défense, aux impacts de Michal Baran, à un quasi sans faute à 7 mètres et à des gardiens (Niels Martin-Cussat-Blanc et Stanis Soullier) au diapason. Il ne reste plus qu'un match pour valider une 7ème victoire de rang et la 9ème place dans cet Euro. Ce sera à nouveau contre les Macédoniens que les Tricolores ont battus, jeudi.

C’est ce genre de match qui fond l’assise d’un groupe. Une volonté à toute épreuve lorsque sur un temps mort, le coach demande à sa troupe ne pas se précipiter et surtout de ne pas s’affoler. Peu avant la pause, les Bleuets accusaient un retard de quatre longueurs (10-14 à la 27ème) et il faut bien reconnaître que sur le parquet, ils n’avaient pas donné toutes les garanties nécessaires de maîtrise et de lucidité. Il y avait des intentions certes, mais cela ne suffisait pas pour enrayer la marche en avant des joueurs au maillot à damiers. De part et d’autre, les deux gardiens Stanis Soullier et Tin Herceg, s’étaient neutralisés mais l’efficacité au tir était largement en faveur des Croates. Pourtant côté tricolore, ce n’est pas faute d’avoir essayé. Contrairement aux matches précédents, les ailiers n’avaient pas été trop sollicités et quand ils vont l’être, ils seront bien maladroits. Toutes ces pertes de balle, tout ce déchet étaient autant de munitions que l’adversaire ne se privait pas d’exploiter. Les Français n’étaient pas parvenus à prendre la mesure de cette équipe des Balkans et surtout contrer la puissance de son arrière gauche Alexsandar Capric. Avec Marko Bajan, ailier dans le même couloir, il avait été il y a un an, parmi les éléments les plus en vue du Mondial U19. Au point d’être repéré par les meilleurs clubs européens. A la rentrée, il évoluera en Bundesliga à Eisenach. En 1ère période, c’est lui qui a été le plus dangereux et qui a causé le plus de dégâts, souvent sur exploit personnel.  La conséquence d'une équipe de France en retard à la pause, tombait dans une certaine normalité (12-15).

Elle va le rester quelques minutes, avant de réagir. Galvanisée par la réussite de MCB. En fait, dans ce groupe, il y a une certaine alchimie. Et la réussite de l’un, déteint sur l’envie de l’autre. Quand il a été décidé que Niels Martin-Cussat-Blanc allait prendre le relais de Stanis Soullier, il était inconcevable que le Montpelliérain ne soit pas dans la continuité de son binôme parisien. Il ne faudra pas attendre longtemps pour que l’homme au catogan mette tout le monde d’accord et rassure ses partenaires. Manifestation de ce changement d’état d’esprit, le boulot défensif autour de "Momo" Sidibé était un peu plus tranchant, les interventions un peu plus abouties. En face, l’édifice commençait à se lézarder. L’investissement de Kylian Prat sera décisif. Sa fixation sur une prise d’intervalle va pousser son cerbère à la faute. Rouge direct pour Maksimilian Molc et succession de 7 mètres que Naël Tighiouart va transformer. La ‘’remontada’’ était enclenchée et les Bleuets vont enfin basculer en tête (22-21 à la 46ème). Pour autant, les Croates restaient dangereux. Mais MCB va imposer son imposante carcasse. Et ceux qui jusque-là, n’avaient pas trouver en attaque, l’inspiration nécessaire, vont changer de registre, mettre la défense croate sur le reculoir et se créer des brèches. Michal Baran qui avait pris le temps de recharger les accus sur le banc, va faire un retour convaincant. Ses trajectoires longue portée seront imparables. A l’amorce du money-time, l’avance était encore fragile mais la réussite avait changé de camp. L'’engagement des joueurs de Yohann Delattre va payer. Et ce sera suffisant pour barrer la route à une Croatie qui l’été dernier, avait terminé 3ème du Mondial U19 derrière le Danemark et l’Espagne. 6ème succès d’affilée pour les Français dans un Euro où le fait de perdre le 1er match les a pénalisés sur la durée. Dimanche (14h20 - Golovec Arena Celje), ils retrouveront la Macédoine du Nord qui a battu la Hongrie (27-26). Ils auront à renouveler leur prestation de jeudi pour décrocher la 9ème place.  

La finale de l'Euro sera 100% ibérique. Elle opposera l'Espagne au Portugal (voir ICI) .

A Lasko (Slovénie), Tri Lilije, vendredi 19 juillet
France - Croatie         29-26 (mi-temps : 12-15)
Arbitres : William Weijmans & Rick Wolbertus (P.Bas)
Evolution du score : 3-3 (5) 5-5 (10) 6-7 (15) 8-9 (20) 10-12 (25) 12-15 (MT) 15-18 (35) 17-19 (40) 21-21 (45) 22-23 (50) 26-25 (55) 29-26 (FIN)
France : Soullier (7 ar./24) Martin-Cussat (8 ar./16) – Peyre (2/4) Favril (6/7 dt 5/6 à 7m) Tighiouart (6/7 dt 3/4 à 7m) Simonnet (2/2), Baran (5/6) Zuzo (2/6) Desblancs (2/3) Prat (2/3) Kirtz, Wenkegheu-Tchambou, Traoré, Gourdel (0/2) Karamoko (2/2) Sidibé

U21M: Chez les Bleuets, le succès est affaire de patience  

Euro

vendredi 19 juillet 2024 - © Yves Michel

 4 min 8 de lecture

Souvent bousculés et derrière au score, les Français sont allés puiser dans leurs ressources et leur mental pour s'imposer face à la Croatie (29-26). Le tout grâce à un énorme boulot en défense, aux impacts de Michal Baran, à un quasi sans faute à 7 mètres et à des gardiens (Niels Martin-Cussat-Blanc et Stanis Soullier) au diapason. Il ne reste plus qu'un match pour valider une 7ème victoire de rang et la 9ème place dans cet Euro. Ce sera à nouveau contre les Macédoniens que les Tricolores ont battus, jeudi.

C’est ce genre de match qui fond l’assise d’un groupe. Une volonté à toute épreuve lorsque sur un temps mort, le coach demande à sa troupe ne pas se précipiter et surtout de ne pas s’affoler. Peu avant la pause, les Bleuets accusaient un retard de quatre longueurs (10-14 à la 27ème) et il faut bien reconnaître que sur le parquet, ils n’avaient pas donné toutes les garanties nécessaires de maîtrise et de lucidité. Il y avait des intentions certes, mais cela ne suffisait pas pour enrayer la marche en avant des joueurs au maillot à damiers. De part et d’autre, les deux gardiens Stanis Soullier et Tin Herceg, s’étaient neutralisés mais l’efficacité au tir était largement en faveur des Croates. Pourtant côté tricolore, ce n’est pas faute d’avoir essayé. Contrairement aux matches précédents, les ailiers n’avaient pas été trop sollicités et quand ils vont l’être, ils seront bien maladroits. Toutes ces pertes de balle, tout ce déchet étaient autant de munitions que l’adversaire ne se privait pas d’exploiter. Les Français n’étaient pas parvenus à prendre la mesure de cette équipe des Balkans et surtout contrer la puissance de son arrière gauche Alexsandar Capric. Avec Marko Bajan, ailier dans le même couloir, il avait été il y a un an, parmi les éléments les plus en vue du Mondial U19. Au point d’être repéré par les meilleurs clubs européens. A la rentrée, il évoluera en Bundesliga à Eisenach. En 1ère période, c’est lui qui a été le plus dangereux et qui a causé le plus de dégâts, souvent sur exploit personnel.  La conséquence d'une équipe de France en retard à la pause, tombait dans une certaine normalité (12-15).

Elle va le rester quelques minutes, avant de réagir. Galvanisée par la réussite de MCB. En fait, dans ce groupe, il y a une certaine alchimie. Et la réussite de l’un, déteint sur l’envie de l’autre. Quand il a été décidé que Niels Martin-Cussat-Blanc allait prendre le relais de Stanis Soullier, il était inconcevable que le Montpelliérain ne soit pas dans la continuité de son binôme parisien. Il ne faudra pas attendre longtemps pour que l’homme au catogan mette tout le monde d’accord et rassure ses partenaires. Manifestation de ce changement d’état d’esprit, le boulot défensif autour de "Momo" Sidibé était un peu plus tranchant, les interventions un peu plus abouties. En face, l’édifice commençait à se lézarder. L’investissement de Kylian Prat sera décisif. Sa fixation sur une prise d’intervalle va pousser son cerbère à la faute. Rouge direct pour Maksimilian Molc et succession de 7 mètres que Naël Tighiouart va transformer. La ‘’remontada’’ était enclenchée et les Bleuets vont enfin basculer en tête (22-21 à la 46ème). Pour autant, les Croates restaient dangereux. Mais MCB va imposer son imposante carcasse. Et ceux qui jusque-là, n’avaient pas trouver en attaque, l’inspiration nécessaire, vont changer de registre, mettre la défense croate sur le reculoir et se créer des brèches. Michal Baran qui avait pris le temps de recharger les accus sur le banc, va faire un retour convaincant. Ses trajectoires longue portée seront imparables. A l’amorce du money-time, l’avance était encore fragile mais la réussite avait changé de camp. L'’engagement des joueurs de Yohann Delattre va payer. Et ce sera suffisant pour barrer la route à une Croatie qui l’été dernier, avait terminé 3ème du Mondial U19 derrière le Danemark et l’Espagne. 6ème succès d’affilée pour les Français dans un Euro où le fait de perdre le 1er match les a pénalisés sur la durée. Dimanche (14h20 - Golovec Arena Celje), ils retrouveront la Macédoine du Nord qui a battu la Hongrie (27-26). Ils auront à renouveler leur prestation de jeudi pour décrocher la 9ème place.  

La finale de l'Euro sera 100% ibérique. Elle opposera l'Espagne au Portugal (voir ICI) .

A Lasko (Slovénie), Tri Lilije, vendredi 19 juillet
France - Croatie         29-26 (mi-temps : 12-15)
Arbitres : William Weijmans & Rick Wolbertus (P.Bas)
Evolution du score : 3-3 (5) 5-5 (10) 6-7 (15) 8-9 (20) 10-12 (25) 12-15 (MT) 15-18 (35) 17-19 (40) 21-21 (45) 22-23 (50) 26-25 (55) 29-26 (FIN)
France : Soullier (7 ar./24) Martin-Cussat (8 ar./16) – Peyre (2/4) Favril (6/7 dt 5/6 à 7m) Tighiouart (6/7 dt 3/4 à 7m) Simonnet (2/2), Baran (5/6) Zuzo (2/6) Desblancs (2/3) Prat (2/3) Kirtz, Wenkegheu-Tchambou, Traoré, Gourdel (0/2) Karamoko (2/2) Sidibé

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