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U21M: La bonne pointure de Stanis Soullier

Euro

jeudi 18 juillet 2024 - © Yves Michel

 4 min 47 de lecture

Ils déroulent leur long ruban les éloignant de cette défaite inaugurale contre l'Espagne qui aura eu de funestes conséquences pour la suite de leur parcours. Cinquième succès de rang pour les Français face à la Macédoine du Nord (18-25). S'ils ont fait la différence en début et en fin de seconde période, les Bleuets ont été portés par leur gardien Stanis Soullier, étonnant de régularité et de sérénité.

Ce n’est jamais anodin lorsqu’après sept petites minutes, Yohann Delattre est contraint de poser un 1er temps mort. Cela signifie que le feu couve dans la maison bleue et qu’il n’est pas très satisfait du comportement de ses joueurs. Et pas besoin de porte-voix pour faire passer le message ! Une colère blanche avec des récriminations bien choisies. « C’est quoi ces tirs à deux balles ! Il n’y a aucune envie, l’état d’esprit n’est pas bon ou… ça n’a rien à voir avec un match international ! » L’entame avait été catastrophique, la défense aux abonnés absents, les attaquants empêtrés dans un système nord-macédonien pour le moins atypique avec deux joueurs très mobiles et dissuasifs en pointe, enrayant les trajectoires sur le côté gauche et le demi-centre. Que de ballons perdus durant ce laps de temps ! Les Bleuets étaient à la peine face à un adversaire apparemment plus concerné. « On a eu du mal à se mettre dedans, confesse Stanis Soullier. L’horaire inhabituel (12h00) nous a perturbés. C’est notre 6ème match en 9 jours et ça commence à tirer. On n’était pas totalement réveillés, la mobilisation n’était pas géniale. On avait besoin que le coach nous remette la tête en place pour réagir. » Le gardien tricolore ne croit pas si bien dire. Après avoir encaissé un 3-0, le diesel gaulois a trouvé la bonne carburation. L’apport d’Alban Simonnet à la mène va électriser le jeu français. Quelques minutes avant la pause, la marque va enfin basculer en faveur des Bleuets.  

Avec cinq parades à son actif (sur 9 au total), le dernier rempart tricolore n’avait pas été étranger à ce changement. « Comme toute l’équipe ! s’empresse-t-il modestement de valider. J’essaie de répondre présent et quand ça sourit et que tu fais des arrêts, c’est plus facile de prendre de la confiance. » En Slovénie, Stanis est parfaitement encadré. Avec les deux autres du trinôme (Niels Martin-Cussat-Blanc et Graciel-Yanis Quéré), il bénéficie des conseils avisés de Yohann Ploquin, l’ancien portier de France A qui a rejoint le staff des U21 depuis l’an passé. Autre atout pour le jeune Parisien, la présence de son grand frère dans les tribunes. Il y a six ans, ici même à Celje, les rôles étaient inversés. Bastien veillait sur les cages des futurs vice-champions d’Europe génération 98-99, le ‘’gamin’’ lui, était dans les gradins dans le costume du supporter. « Au cours d’un match, je regarde Bastien assez souvent. De loin, il arrive à me donner des conseils et fait aussi de grands gestes. On a toujours fonctionné comme ça et ça se passe très bien entre nous. J’ai vraiment de la chance de l’avoir, c’est un vrai plus. Grâce à lui et Yohann, je peux corriger tout de suite ce qui ne va pas. » Les deux frangins ont ce point commun d’être passés par l’école chambérienne, avant d’émigrer en Suisse du côté de Genève pour l’aîné et sur Paris, pour le benjamin. « Cette saison, je me suis entraîné trois ou quatre fois avec les pros du PSG. Que des tops joueurs ! Et à leurs côtés, tu apprends plus vite. C’est une sacrée expérience. » Stanis Soullier reste focus sur la suite de cet Euro. 

A la reprise du second acte, la France a accéléré. Dans le sillage de Paul Gourdel, le nouvel entrant et d’une belle articulation de sa base arrière, elle a porté son avance à six longueurs à moins d’un quart d’heure du terme. Pourtant, les Bleuets vont relâcher leur étreinte et même si Martin-Cussat va stopper un 7 mètres, les Nord-Macédoniens vont réduire leur retard. Avant de retomber dans leurs erreurs et payer leur débauche d’énergie (18-25). Cet Euro tire en longueur. Objectif désormais pour Stanis Soullier et ses partenaires, de continuer sur cette dynamique de succès. Pour viser au mieux la 9ème place de l’épreuve. « C’est vrai que cet enchainement est une satisfaction mais il y a aussi beaucoup de regrets car ce n’est pas tout à fait ce qu’on était venu chercher ici. Ce match contre l’Espagne nous plombe mais on reste concentré sur les deux qu’il nous reste à jouer. » Contre la Hongrie, la Slovénie ou la Croatie.

A Celje (Slovénie), Dvorana Golovec, jeudi 18 juillet
Macédoine du Nord – France         18 - 25  (mi-temps : 10-12)

Arbitres : Stefan Ivanovic & Marko Vujisic  (Monténégro)
Evolution du score : 1-2 (5) 4-2 (10) 6-4 (15) 6-6 (20) 9-10 (25) 10-12 (MT) 12-14 (35) 13-17 (40) 13-19 (45) 16-19 (50) 17-21 (55) 18-25 (FIN)
France : Soullier (9 ar./26) Martin-Cussat (1 ar./1 à 7m) – Peyre (1/1) Favril (3/3 à 7m) Tighiouart (3/5 dt 1/2 à 7m) Simonnet (2/4), Baran (2/4) Zuzo (2/3) Desblancs (1/3) Prat (0/1) Kirtz, Wenkegheu-Tchambou (2/2) Traoré (2/4) Gourdel (3/3) Karamoko (4/5)  Sidibé

Pour le classement des places entre 9ème et 12ème, ce vendredi à 16h40, la France sera opposée à la Croatie alors que la Macédoine du Nord affrontera la Hongrie (14h20). Les Croates ont terminé victorieusement le tour intermédiaire en battant la Serbie (31-27) alors que les Magyars ont arraché le nul face à la Slovénie (29-29). 

Les demi-finales de l'Euro (également programmées ce vendredi) opposeront le Portugal à l'Allemagne (20h30) et le Danemark à l'Espagne (18h).

U21M: La bonne pointure de Stanis Soullier  

Euro

jeudi 18 juillet 2024 - © Yves Michel

 4 min 47 de lecture

Ils déroulent leur long ruban les éloignant de cette défaite inaugurale contre l'Espagne qui aura eu de funestes conséquences pour la suite de leur parcours. Cinquième succès de rang pour les Français face à la Macédoine du Nord (18-25). S'ils ont fait la différence en début et en fin de seconde période, les Bleuets ont été portés par leur gardien Stanis Soullier, étonnant de régularité et de sérénité.

Ce n’est jamais anodin lorsqu’après sept petites minutes, Yohann Delattre est contraint de poser un 1er temps mort. Cela signifie que le feu couve dans la maison bleue et qu’il n’est pas très satisfait du comportement de ses joueurs. Et pas besoin de porte-voix pour faire passer le message ! Une colère blanche avec des récriminations bien choisies. « C’est quoi ces tirs à deux balles ! Il n’y a aucune envie, l’état d’esprit n’est pas bon ou… ça n’a rien à voir avec un match international ! » L’entame avait été catastrophique, la défense aux abonnés absents, les attaquants empêtrés dans un système nord-macédonien pour le moins atypique avec deux joueurs très mobiles et dissuasifs en pointe, enrayant les trajectoires sur le côté gauche et le demi-centre. Que de ballons perdus durant ce laps de temps ! Les Bleuets étaient à la peine face à un adversaire apparemment plus concerné. « On a eu du mal à se mettre dedans, confesse Stanis Soullier. L’horaire inhabituel (12h00) nous a perturbés. C’est notre 6ème match en 9 jours et ça commence à tirer. On n’était pas totalement réveillés, la mobilisation n’était pas géniale. On avait besoin que le coach nous remette la tête en place pour réagir. » Le gardien tricolore ne croit pas si bien dire. Après avoir encaissé un 3-0, le diesel gaulois a trouvé la bonne carburation. L’apport d’Alban Simonnet à la mène va électriser le jeu français. Quelques minutes avant la pause, la marque va enfin basculer en faveur des Bleuets.  

Avec cinq parades à son actif (sur 9 au total), le dernier rempart tricolore n’avait pas été étranger à ce changement. « Comme toute l’équipe ! s’empresse-t-il modestement de valider. J’essaie de répondre présent et quand ça sourit et que tu fais des arrêts, c’est plus facile de prendre de la confiance. » En Slovénie, Stanis est parfaitement encadré. Avec les deux autres du trinôme (Niels Martin-Cussat-Blanc et Graciel-Yanis Quéré), il bénéficie des conseils avisés de Yohann Ploquin, l’ancien portier de France A qui a rejoint le staff des U21 depuis l’an passé. Autre atout pour le jeune Parisien, la présence de son grand frère dans les tribunes. Il y a six ans, ici même à Celje, les rôles étaient inversés. Bastien veillait sur les cages des futurs vice-champions d’Europe génération 98-99, le ‘’gamin’’ lui, était dans les gradins dans le costume du supporter. « Au cours d’un match, je regarde Bastien assez souvent. De loin, il arrive à me donner des conseils et fait aussi de grands gestes. On a toujours fonctionné comme ça et ça se passe très bien entre nous. J’ai vraiment de la chance de l’avoir, c’est un vrai plus. Grâce à lui et Yohann, je peux corriger tout de suite ce qui ne va pas. » Les deux frangins ont ce point commun d’être passés par l’école chambérienne, avant d’émigrer en Suisse du côté de Genève pour l’aîné et sur Paris, pour le benjamin. « Cette saison, je me suis entraîné trois ou quatre fois avec les pros du PSG. Que des tops joueurs ! Et à leurs côtés, tu apprends plus vite. C’est une sacrée expérience. » Stanis Soullier reste focus sur la suite de cet Euro. 

A la reprise du second acte, la France a accéléré. Dans le sillage de Paul Gourdel, le nouvel entrant et d’une belle articulation de sa base arrière, elle a porté son avance à six longueurs à moins d’un quart d’heure du terme. Pourtant, les Bleuets vont relâcher leur étreinte et même si Martin-Cussat va stopper un 7 mètres, les Nord-Macédoniens vont réduire leur retard. Avant de retomber dans leurs erreurs et payer leur débauche d’énergie (18-25). Cet Euro tire en longueur. Objectif désormais pour Stanis Soullier et ses partenaires, de continuer sur cette dynamique de succès. Pour viser au mieux la 9ème place de l’épreuve. « C’est vrai que cet enchainement est une satisfaction mais il y a aussi beaucoup de regrets car ce n’est pas tout à fait ce qu’on était venu chercher ici. Ce match contre l’Espagne nous plombe mais on reste concentré sur les deux qu’il nous reste à jouer. » Contre la Hongrie, la Slovénie ou la Croatie.

A Celje (Slovénie), Dvorana Golovec, jeudi 18 juillet
Macédoine du Nord – France         18 - 25  (mi-temps : 10-12)

Arbitres : Stefan Ivanovic & Marko Vujisic  (Monténégro)
Evolution du score : 1-2 (5) 4-2 (10) 6-4 (15) 6-6 (20) 9-10 (25) 10-12 (MT) 12-14 (35) 13-17 (40) 13-19 (45) 16-19 (50) 17-21 (55) 18-25 (FIN)
France : Soullier (9 ar./26) Martin-Cussat (1 ar./1 à 7m) – Peyre (1/1) Favril (3/3 à 7m) Tighiouart (3/5 dt 1/2 à 7m) Simonnet (2/4), Baran (2/4) Zuzo (2/3) Desblancs (1/3) Prat (0/1) Kirtz, Wenkegheu-Tchambou (2/2) Traoré (2/4) Gourdel (3/3) Karamoko (4/5)  Sidibé

Pour le classement des places entre 9ème et 12ème, ce vendredi à 16h40, la France sera opposée à la Croatie alors que la Macédoine du Nord affrontera la Hongrie (14h20). Les Croates ont terminé victorieusement le tour intermédiaire en battant la Serbie (31-27) alors que les Magyars ont arraché le nul face à la Slovénie (29-29). 

Les demi-finales de l'Euro (également programmées ce vendredi) opposeront le Portugal à l'Allemagne (20h30) et le Danemark à l'Espagne (18h).

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