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Dans le monde de Dury, les espoirs sont permis

Mondial

mardi 18 juin 2024 - © Laurent Hoppe

 4 min 31 de lecture

Avec l'ailière gauche de Dijon comme capitaine, l'équipe de France féminine U20 débute son championnat du monde mercredi soir, face à des Espagnoles probablement plus coriaces qu'en préparation. Placée mais pas encore médaillée, la génération 2004-2005 entend soigner sa fin de cycle sans trop se projeter.

Jouer ailière est-il un critère d'admission à Sciences Po ? Rien ne l'affirme dans les statuts, mais tout de même... Telle son aînée Melvine Deba (Chambray-les-Tours), qui officie côté droit sur les terrains, Nina Dury étudie dans la célèbre grande école parisienne. « Je rentrerai dans ma quatrième année l'an prochain. J'espère finir mon certificat en décembre, pour partir dans un Master ou autre chose. Je veux continuer là-dedans, cela m'intéresse énormément », dévoile la latérale gauche de 20 ans.

Rompue à traiter en cours les enjeux internationaux, la capitaine de l'équipe de France juniors (18 capes, 45 buts dans la catégorie) planchera encore dessus à compter de ce mercredi. Le championnat du monde organisé par la Macédoine du Nord, puisqu'il s'agit de lui, c'est l'examen terminal de la génération bleue 2004-2005. La promotion dont Dury la Dijonnaise, la future ex-Messine Emma Tuccella (encore une ailière), Nina Perret (demi-centre, JDA aussi) ou Lylou Borg (arrière, Mérignac) sont des membres permanentes.


Avant de songer à une éventuelle demi-finale, niveau jamais atteint en grande compétition (*), les conscrites devront au préalable laisser au moins deux équipes derrière elles au premier tour. Autrement écrit, sortir d'une poule dodue, composée par ordre d'apparition de l'Espagne (deux Euros manqués), de la Serbie (en retrait, mais presque à domicile) et de l'Allemagne (vice-championne d'Europe jeunes 2021, puis plus rien).

« Tout le monde peut battre tout le monde. On est conscientes de nos forces, à nous de faire le travail tranquillement, match après match. Peu importe l'adversaire, il faudra être la meilleure version de ce qu'on peut-être. » Par-delà le clin d'œil indirect à Blanche Gardin, la formule de Nina Dury suppose que le collectif « évoluera jour après jour. Ce qui est sûr, c'est que ce sera une équipe qui défend solidement, qui court. Une défense solide, une montée de balle bien organisée. »

Prendre de vitesse les Ibériques sera donc la première mission de l'ensemble d'Eric Baradat. Qui l'avait remplie en seconde période, le 7 juin, au fameux tournoi amical des Quatre Nations (32-18, 12-12 à la mi-temps). Prière de ne pas extrapoler, intervient la Côte-d'Orienne qui a découvert la balle collante à Gevrey-Chambertin, à deux pas de Couchey, son village natal. « Comme pour l'Allemagne, les équipes qu'on a rencontrées ne seront pas celles qu'on rencontrera demain et samedi. C'était un peu un jeu de cache-cache. On ne s'est pas basées sur les performances de l'Espagne contre nous pour notre préparation de match. »

 

Cela étant, d'un point de vue franco-français, « le tournoi au Portugal nous a fait du bien pour reprendre nos automatismes, rejouer ensemble dans le contexte international. Ca nous donne quand même une vision de ce qu'on peut faire. Tout le monde est au service de tout de monde, on espère que c'est ce qui nous fera performer. »


En parallèle, ces quatre dernières saisons, l'équipe de France a favorisé la progression de la numéro 21 de la JDA Dijon. Un produit du centre de formation passé pro l'an passé, et qui a rempilé pour l'exercice 2024-25, la qualification européenne (cinquième de LBE) aidant. En sélection, à chaque rassemblement, « on vit en quinze jours un tas d'émotions qu'on ne revit presque pas en championnat. Ca nous aide à grandir dans la gestion des émotions, à découvrir d'autres styles de handball. Ce sont des expériences très enrichissantes. » Tout comme l'ont été les mois écoulés en club, émaillés d'un changement de coach (Mazel évincé, Favier promu) et d'une finale de Coupe de France perdue. « Cette année, j'ai appris à prendre mes responsabilités, à gérer les émotions quand les ballons coûtent cher, les frustrations, l'échec. Quoi qu'il se passe, on apprend. » Et nul besoin de sortir de Sciences Po pour le comprendre...

(*) onzième place à l'Euro U17 2021, cinquième du Mondial U18 2022, sixième de l'Euro U19 2023.


Le premier tour de l'équipe de France (groupe F)

Mercredi 19 juin (20h15) : contre l'Espagne. Vendredi 21 juin (15h45) : contre la Serbie. Samedi 22 juin (20h15) : contre l'Allemagne. Tous les matches diffusés sur la plateforme Handball TV.

En cas de qualification pour le tour principal, les Françaises rencontreront les deux premières équipes du groupe E (Suède, République Tchèque, Chine, Algérie) en début de semaine prochaine.

Le groupe d'Eric Baradat

1. Romane Lehuault-Parc (gardienne, Brest) ; 5. Manon Errard (ailière droit, Metz) ; 6. Fatou Karamoko (arrière gauche, Saint-Maur) ; 10. Emma Tuccella (ailière droit, Metz) ; 11. Louane Texier (ailière gauche, Mérignac) ; 12. Zazie Samsun (gardienne, Nice) ; 13. Assa Sissoko (arrière gauche, Mérignac) ; 14. Nina Dury (ailière gauche, capitaine, Dijon) ; 15. Alice Monteillet (arrière droit, Metz) ; 17. Enola Borg (demi-centre, Pessac) ; 18. Nina Perret (demi-centre, Dijon) ; 19. Eva Mbata (demi-centre, Noisy-le-Grand) ; 20. Lina Colinot (arrière droit, Mérignac) ; 21. Séphora Genyah (arrière gauche, Saint-Maur) ; 22. Clémence Nikindanda (pivot, Chambray-les-Tours) ; 23. Lilou Pintat (pivot, Dijon) ; 24. Alix Tignon (gardienne, Pessac) ; 25. Lylou Borg (arrière gauche, Mérignac).

Dans le monde de Dury, les espoirs sont permis 

Mondial

mardi 18 juin 2024 - © Laurent Hoppe

 4 min 31 de lecture

Avec l'ailière gauche de Dijon comme capitaine, l'équipe de France féminine U20 débute son championnat du monde mercredi soir, face à des Espagnoles probablement plus coriaces qu'en préparation. Placée mais pas encore médaillée, la génération 2004-2005 entend soigner sa fin de cycle sans trop se projeter.

Jouer ailière est-il un critère d'admission à Sciences Po ? Rien ne l'affirme dans les statuts, mais tout de même... Telle son aînée Melvine Deba (Chambray-les-Tours), qui officie côté droit sur les terrains, Nina Dury étudie dans la célèbre grande école parisienne. « Je rentrerai dans ma quatrième année l'an prochain. J'espère finir mon certificat en décembre, pour partir dans un Master ou autre chose. Je veux continuer là-dedans, cela m'intéresse énormément », dévoile la latérale gauche de 20 ans.

Rompue à traiter en cours les enjeux internationaux, la capitaine de l'équipe de France juniors (18 capes, 45 buts dans la catégorie) planchera encore dessus à compter de ce mercredi. Le championnat du monde organisé par la Macédoine du Nord, puisqu'il s'agit de lui, c'est l'examen terminal de la génération bleue 2004-2005. La promotion dont Dury la Dijonnaise, la future ex-Messine Emma Tuccella (encore une ailière), Nina Perret (demi-centre, JDA aussi) ou Lylou Borg (arrière, Mérignac) sont des membres permanentes.


Avant de songer à une éventuelle demi-finale, niveau jamais atteint en grande compétition (*), les conscrites devront au préalable laisser au moins deux équipes derrière elles au premier tour. Autrement écrit, sortir d'une poule dodue, composée par ordre d'apparition de l'Espagne (deux Euros manqués), de la Serbie (en retrait, mais presque à domicile) et de l'Allemagne (vice-championne d'Europe jeunes 2021, puis plus rien).

« Tout le monde peut battre tout le monde. On est conscientes de nos forces, à nous de faire le travail tranquillement, match après match. Peu importe l'adversaire, il faudra être la meilleure version de ce qu'on peut-être. » Par-delà le clin d'œil indirect à Blanche Gardin, la formule de Nina Dury suppose que le collectif « évoluera jour après jour. Ce qui est sûr, c'est que ce sera une équipe qui défend solidement, qui court. Une défense solide, une montée de balle bien organisée. »

Prendre de vitesse les Ibériques sera donc la première mission de l'ensemble d'Eric Baradat. Qui l'avait remplie en seconde période, le 7 juin, au fameux tournoi amical des Quatre Nations (32-18, 12-12 à la mi-temps). Prière de ne pas extrapoler, intervient la Côte-d'Orienne qui a découvert la balle collante à Gevrey-Chambertin, à deux pas de Couchey, son village natal. « Comme pour l'Allemagne, les équipes qu'on a rencontrées ne seront pas celles qu'on rencontrera demain et samedi. C'était un peu un jeu de cache-cache. On ne s'est pas basées sur les performances de l'Espagne contre nous pour notre préparation de match. »

 

Cela étant, d'un point de vue franco-français, « le tournoi au Portugal nous a fait du bien pour reprendre nos automatismes, rejouer ensemble dans le contexte international. Ca nous donne quand même une vision de ce qu'on peut faire. Tout le monde est au service de tout de monde, on espère que c'est ce qui nous fera performer. »


En parallèle, ces quatre dernières saisons, l'équipe de France a favorisé la progression de la numéro 21 de la JDA Dijon. Un produit du centre de formation passé pro l'an passé, et qui a rempilé pour l'exercice 2024-25, la qualification européenne (cinquième de LBE) aidant. En sélection, à chaque rassemblement, « on vit en quinze jours un tas d'émotions qu'on ne revit presque pas en championnat. Ca nous aide à grandir dans la gestion des émotions, à découvrir d'autres styles de handball. Ce sont des expériences très enrichissantes. » Tout comme l'ont été les mois écoulés en club, émaillés d'un changement de coach (Mazel évincé, Favier promu) et d'une finale de Coupe de France perdue. « Cette année, j'ai appris à prendre mes responsabilités, à gérer les émotions quand les ballons coûtent cher, les frustrations, l'échec. Quoi qu'il se passe, on apprend. » Et nul besoin de sortir de Sciences Po pour le comprendre...

(*) onzième place à l'Euro U17 2021, cinquième du Mondial U18 2022, sixième de l'Euro U19 2023.


Le premier tour de l'équipe de France (groupe F)

Mercredi 19 juin (20h15) : contre l'Espagne. Vendredi 21 juin (15h45) : contre la Serbie. Samedi 22 juin (20h15) : contre l'Allemagne. Tous les matches diffusés sur la plateforme Handball TV.

En cas de qualification pour le tour principal, les Françaises rencontreront les deux premières équipes du groupe E (Suède, République Tchèque, Chine, Algérie) en début de semaine prochaine.

Le groupe d'Eric Baradat

1. Romane Lehuault-Parc (gardienne, Brest) ; 5. Manon Errard (ailière droit, Metz) ; 6. Fatou Karamoko (arrière gauche, Saint-Maur) ; 10. Emma Tuccella (ailière droit, Metz) ; 11. Louane Texier (ailière gauche, Mérignac) ; 12. Zazie Samsun (gardienne, Nice) ; 13. Assa Sissoko (arrière gauche, Mérignac) ; 14. Nina Dury (ailière gauche, capitaine, Dijon) ; 15. Alice Monteillet (arrière droit, Metz) ; 17. Enola Borg (demi-centre, Pessac) ; 18. Nina Perret (demi-centre, Dijon) ; 19. Eva Mbata (demi-centre, Noisy-le-Grand) ; 20. Lina Colinot (arrière droit, Mérignac) ; 21. Séphora Genyah (arrière gauche, Saint-Maur) ; 22. Clémence Nikindanda (pivot, Chambray-les-Tours) ; 23. Lilou Pintat (pivot, Dijon) ; 24. Alix Tignon (gardienne, Pessac) ; 25. Lylou Borg (arrière gauche, Mérignac).

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