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Toulouse devra se montrer réactif

LMSL

mardi 4 juin 2024 - © Yves Michel

 5 min 39 de lecture

Quatre jours après avoir clôturé la saison, 4ème de Starligue, Toulouse a présenté les recrues qui viendront renforcer l'équipe la saison prochaine. Quatre joueurs débarquent dans l'effectif. Parmi eux, le gardien international suédois Simon Möller qui s'est blessé le 20 mai dernier et qui ne sera opérationnel vraisemblablement qu'en février, après la trève.

Si l'info n'a pas entamé le moral du président Philippe Dallard qui n'a pas hésité à parler de "saison historique pour le Fénix", ce qui arrive au gardien suédois Simon Möller va perturber les plans de début de saison du club toulousain. Le 20 mai dernier, le n°3 de l'équipe nationale (derrière Palicka et Thulin) s'est grièvement blessé.  Quelques mois plus tôt, il s'était rendu dans la ville rose pour visiter les installations et n'a pas tergiversé très longtemps pour décider de s'engager (2 ans et 1 en option) et ce, malgré plusieurs sollicitations puisqu'il était dans le viseur de Nantes, St Raphaël, Göppingen et Leipzig. Meilleur joueur de la Ligue suédoise début mai, quart finaliste de la Ligue des Champions, pressenti pour faire partie du groupe aux Jeux, ses rêves olympiques se sont envolés lors du 1er match des finalités du championnat de Suède que son club Sävehof a finalement remporté. En voulant stopper un ballon, son genou a tourné. Verdict implacable : rupture des ligaments croisés. Une intervention chirurgicale est prévue et plusieurs mois de rééducation vont accompagner sa trajectoire. Le public haut-garonnais va donc devoir patienter avant de l'applaudir. Huit, neuf mois ? Dans le meilleur des cas, il pourrait être opérationnel après le Mondial en février. En attendant, les Toulousains devront trouver la meilleure ou plutôt la moins pire des solutions pour pallier son absence. Convaincre Teodor Paul (le n°2 de Jef Lettens cette saison) de rester six mois de plus dans la ville rose ? Pas possible. Faire confiance au jeune Gabriel-Rares Marchis comme cela a été le cas pour les huit dernières journées de Starligue lorsque le titulaire belge s'est fracturé un doigt ? Trop risqué. Au club, on se dirige plutôt vers l'option joker médical. "Nous saurons être réactifs, assure Philippe Dallard. Mais c'est vrai, c'est un coup dur pour lui, c'est un coup dur pour nous." Le président du Fénix a son idée sur la question. Va-t-il convaincre un Yann Genty ou un "Mickey" Robin de retarder leur retraite ? Pas sûr mais affaire à suivre. 

Pour autant, lorsqu'il sera opérationnel, le binôme Lettens-Möller aura de l'allure et la complémentarité de l'un comme de l'autre risque de faire des étincelles (le Suédois est par exemple, un relanceur hors pair). 
Trois autres éléments et non des moindres arrivent sur les bords de la Garonne. 



Niko Mindegia est le plus connu. A bientôt 36 ans (à la mi-juillet), l'Espagnol a voyagé. C'est à Pampelune qu'il paraphe son 1er contrat chez les pros en 2005 alors que Jackson Richardson vient de quitter le club navarrais. Il va y rester pendant sept ans et évoluer la saison suivante à Logrono dans la province voisine de La Rioja. Il fait partie de ceux qui ont émigré pour continuer à jouer à un niveau élevé. En 2013, il atterrit chez les Hongrois de Pick Szeged pour trois ans. Dès son arrivée, il remporte la coupe EHF en finale aux dépens de Montpellier et sa notoriété monte en flèche. Après un furtif passage à Kolding au Danemark, il se retrouve à Chambéry. Un an d'adaptation et une seconde saison très complète avec une 3ème place en Starligue derrière Paris et Montpellier et surtout une Coupe de France gagnée face à Dunkerque. C'est en Pologne à Plock que le demi-centre qui a décroché avec l'Espagne, la médaille d'argent à l'Euro 2016, pose ses valises. Son palmarès ne fait que s'enrichir: trois coupes nationales (dont cette année), des parcours répétés en Ligue Européenne et surtout un titre national, il y a quelques semaines en battant en finale Kielce, l'éternel rival. Le passage de Mindegia a marqué l'histoire de Plock: trois fois meilleur demi-centre et 416 buts, toutes compétitions confondues. C'est une opportunité qu'a saisi Toulouse, son expérience plaide en sa faveur. 

Qui connaissait Nemanja Ilic il y a 11 ans, lorsqu'il a fait ses 1ers pas sur le parquet du Palais des Sports de Toulouse ? Pas grand monde. C'est exactement la réflexion qui peut être faite après l'annonce du recrutement d'Uros Kojadinovic. Les deux hommes ont en commun, la nationalité serbe, d'être passé par le Partizan Belgrade avant de rallier, à 23 ans, la France. Convoité par plusieurs clubs, l'arrière droit (qui a commencé sa carrière à l'aile) a choisi le Fénix pour "sa stabilité au niveau des résultats." Il aura la lourde charge de faire oublier Ayyoub Abdi. Durant la saison écoulée, le jeune gaucher a véritablement affolé les compteurs. Meilleur artificier du championnat avec 198 buts (en 26 matches) il a connu ses 1ères touches en équipe nationale et déjà fait parler son bras, lors du dernier Euro et tout récemment en barrages pour le Mondial 2025 face à l'Espagne. Même lorsque le Partizan n'a fait qu'un petit tour en coupe EHF face à un club islandais, c'est lui a rayonné sur les deux rencontres en inscrivant 10 buts à l'aller, 8 au retour. 


Antoni Doniecki sera lui aussi à découvrir. Il est arrivé à mi-saison à Bergischer en Bundesliga, suite à une série de blessures chez les pivots. Jusque-là, le jeune Polonais (22 ans - 1.92 - 110 kg) n'avait évolué que dans son pays. Recommandé par l'ancien sélectionneur et pivot de grand talent, Bartosz Jurecki, Doniecki est passé dans une autre dimension. En jouant dans un des championnats majeurs en Europe mais également en intégrant l'équipe nationale "A" avec laquelle il a disputé en mars, des matches amicaux. Ses stats sont disparates. En début de saison chez les Polonais de Piotrkow, il a inscrit 66 buts en 17 matches (75 % d'efficacité) alors qu'en Allemagne, il a été peu utilisé avant que Bergischer ne soit finalement relégué au niveau inférieur (5 réalisations en 12 matches).

Avec les prolongations de contrat de Jef Lettens, Gabriel Nyembo (tous les deux jusqu'en 2027) et Romain Giraudeau (une saison de plus), le collectif toulousain a les armes pour tenter de faire aussi bien que lors de l'exercice écoulé. "Cela va être dur car la marche est trop haute par rapport aux trois qui sont devant nous et derrière, cela s'organise parfaitement, ponctue le coach Danijel Andjelkovic" Pour autant, le Fénix sera également en course en Ligue Européenne avec un tour qualificatif programmé le 31 août (pour l'aller) et le 5 ou le 6 septembre (pour le retour). L'adversaire sera connu le 15 juillet prochain. 

Toulouse devra se montrer réactif  

LMSL

mardi 4 juin 2024 - © Yves Michel

 5 min 39 de lecture

Quatre jours après avoir clôturé la saison, 4ème de Starligue, Toulouse a présenté les recrues qui viendront renforcer l'équipe la saison prochaine. Quatre joueurs débarquent dans l'effectif. Parmi eux, le gardien international suédois Simon Möller qui s'est blessé le 20 mai dernier et qui ne sera opérationnel vraisemblablement qu'en février, après la trève.

Si l'info n'a pas entamé le moral du président Philippe Dallard qui n'a pas hésité à parler de "saison historique pour le Fénix", ce qui arrive au gardien suédois Simon Möller va perturber les plans de début de saison du club toulousain. Le 20 mai dernier, le n°3 de l'équipe nationale (derrière Palicka et Thulin) s'est grièvement blessé.  Quelques mois plus tôt, il s'était rendu dans la ville rose pour visiter les installations et n'a pas tergiversé très longtemps pour décider de s'engager (2 ans et 1 en option) et ce, malgré plusieurs sollicitations puisqu'il était dans le viseur de Nantes, St Raphaël, Göppingen et Leipzig. Meilleur joueur de la Ligue suédoise début mai, quart finaliste de la Ligue des Champions, pressenti pour faire partie du groupe aux Jeux, ses rêves olympiques se sont envolés lors du 1er match des finalités du championnat de Suède que son club Sävehof a finalement remporté. En voulant stopper un ballon, son genou a tourné. Verdict implacable : rupture des ligaments croisés. Une intervention chirurgicale est prévue et plusieurs mois de rééducation vont accompagner sa trajectoire. Le public haut-garonnais va donc devoir patienter avant de l'applaudir. Huit, neuf mois ? Dans le meilleur des cas, il pourrait être opérationnel après le Mondial en février. En attendant, les Toulousains devront trouver la meilleure ou plutôt la moins pire des solutions pour pallier son absence. Convaincre Teodor Paul (le n°2 de Jef Lettens cette saison) de rester six mois de plus dans la ville rose ? Pas possible. Faire confiance au jeune Gabriel-Rares Marchis comme cela a été le cas pour les huit dernières journées de Starligue lorsque le titulaire belge s'est fracturé un doigt ? Trop risqué. Au club, on se dirige plutôt vers l'option joker médical. "Nous saurons être réactifs, assure Philippe Dallard. Mais c'est vrai, c'est un coup dur pour lui, c'est un coup dur pour nous." Le président du Fénix a son idée sur la question. Va-t-il convaincre un Yann Genty ou un "Mickey" Robin de retarder leur retraite ? Pas sûr mais affaire à suivre. 

Pour autant, lorsqu'il sera opérationnel, le binôme Lettens-Möller aura de l'allure et la complémentarité de l'un comme de l'autre risque de faire des étincelles (le Suédois est par exemple, un relanceur hors pair). 
Trois autres éléments et non des moindres arrivent sur les bords de la Garonne. 



Niko Mindegia est le plus connu. A bientôt 36 ans (à la mi-juillet), l'Espagnol a voyagé. C'est à Pampelune qu'il paraphe son 1er contrat chez les pros en 2005 alors que Jackson Richardson vient de quitter le club navarrais. Il va y rester pendant sept ans et évoluer la saison suivante à Logrono dans la province voisine de La Rioja. Il fait partie de ceux qui ont émigré pour continuer à jouer à un niveau élevé. En 2013, il atterrit chez les Hongrois de Pick Szeged pour trois ans. Dès son arrivée, il remporte la coupe EHF en finale aux dépens de Montpellier et sa notoriété monte en flèche. Après un furtif passage à Kolding au Danemark, il se retrouve à Chambéry. Un an d'adaptation et une seconde saison très complète avec une 3ème place en Starligue derrière Paris et Montpellier et surtout une Coupe de France gagnée face à Dunkerque. C'est en Pologne à Plock que le demi-centre qui a décroché avec l'Espagne, la médaille d'argent à l'Euro 2016, pose ses valises. Son palmarès ne fait que s'enrichir: trois coupes nationales (dont cette année), des parcours répétés en Ligue Européenne et surtout un titre national, il y a quelques semaines en battant en finale Kielce, l'éternel rival. Le passage de Mindegia a marqué l'histoire de Plock: trois fois meilleur demi-centre et 416 buts, toutes compétitions confondues. C'est une opportunité qu'a saisi Toulouse, son expérience plaide en sa faveur. 

Qui connaissait Nemanja Ilic il y a 11 ans, lorsqu'il a fait ses 1ers pas sur le parquet du Palais des Sports de Toulouse ? Pas grand monde. C'est exactement la réflexion qui peut être faite après l'annonce du recrutement d'Uros Kojadinovic. Les deux hommes ont en commun, la nationalité serbe, d'être passé par le Partizan Belgrade avant de rallier, à 23 ans, la France. Convoité par plusieurs clubs, l'arrière droit (qui a commencé sa carrière à l'aile) a choisi le Fénix pour "sa stabilité au niveau des résultats." Il aura la lourde charge de faire oublier Ayyoub Abdi. Durant la saison écoulée, le jeune gaucher a véritablement affolé les compteurs. Meilleur artificier du championnat avec 198 buts (en 26 matches) il a connu ses 1ères touches en équipe nationale et déjà fait parler son bras, lors du dernier Euro et tout récemment en barrages pour le Mondial 2025 face à l'Espagne. Même lorsque le Partizan n'a fait qu'un petit tour en coupe EHF face à un club islandais, c'est lui a rayonné sur les deux rencontres en inscrivant 10 buts à l'aller, 8 au retour. 


Antoni Doniecki sera lui aussi à découvrir. Il est arrivé à mi-saison à Bergischer en Bundesliga, suite à une série de blessures chez les pivots. Jusque-là, le jeune Polonais (22 ans - 1.92 - 110 kg) n'avait évolué que dans son pays. Recommandé par l'ancien sélectionneur et pivot de grand talent, Bartosz Jurecki, Doniecki est passé dans une autre dimension. En jouant dans un des championnats majeurs en Europe mais également en intégrant l'équipe nationale "A" avec laquelle il a disputé en mars, des matches amicaux. Ses stats sont disparates. En début de saison chez les Polonais de Piotrkow, il a inscrit 66 buts en 17 matches (75 % d'efficacité) alors qu'en Allemagne, il a été peu utilisé avant que Bergischer ne soit finalement relégué au niveau inférieur (5 réalisations en 12 matches).

Avec les prolongations de contrat de Jef Lettens, Gabriel Nyembo (tous les deux jusqu'en 2027) et Romain Giraudeau (une saison de plus), le collectif toulousain a les armes pour tenter de faire aussi bien que lors de l'exercice écoulé. "Cela va être dur car la marche est trop haute par rapport aux trois qui sont devant nous et derrière, cela s'organise parfaitement, ponctue le coach Danijel Andjelkovic" Pour autant, le Fénix sera également en course en Ligue Européenne avec un tour qualificatif programmé le 31 août (pour l'aller) et le 5 ou le 6 septembre (pour le retour). L'adversaire sera connu le 15 juillet prochain.