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Le titre de Proligue ne pouvait échapper à Tremblay

ProLigue

dimanche 2 juin 2024 - © Yves Michel

 4 min 48 de lecture

Tremblay qui avait dominé sans grand partage la phase régulière (27 victoires, 1 seule défaite) a logiquement remporté le titre de champion de France de Proligue. Les Franciliens, malmenés durant les 25 premières minutes ont battu Istres (32-28). Les deux formations retrouveront l'élite en septembre prochain en souhaitant ne pas subir le même sort que Dijon et Saran, les promus de l'an passé, relégués lors de la dernière journée.

La boucle est bouclée et la logique respectée. C'est Tremblay, l'équipe la plus régulière de la saison, la mieux armée, la mieux dotée aussi (avec un budget dépassant les 4,2 millions d'euros) qui s'est adjugée le titre de champion de France de Proligue aux dépens d'Istres (32-28). 

La veille, les Provençaux avaient obtenu ce qu'ils étaient venus chercher en Alsace, la (re)montée parmi l'élite. Cette finale ne pouvait être qu'un bonus. Gilles Derot avait assuré qu'elle ne serait certainement pas galvaudée et que ses joueurs devaient se faire plaisir et la disputer à fond. Le message du coach a apparemment été bien entendu et compris. Les Istréens ont mis d'entrée la défense adverse sur le reculoir, trouvé des espaces et comme en demi face à Sélestat, Vincent Gérard a fait le boulot. Motivé comme jamais sur ce qui restera le dernier match de sa carrière en club, le portier international a survolé ce début de rencontre. Même en double infériorité numérique, Istres va tenir le choc. Il y avait le taulier dans les cages, des ballons grattés et Schröder ou Kötters à la finition. En face, seul Garaudet et ses changements de rythme, sa vista et ses capacités de pénétration pouvait rivaliser. Cinq longueurs d'avance au quart d'heure, l'écart était le même, dix minutes plus tard. Tremblay péchait par manque de mobilité, d'arrêts de gardien et de solidarité défensive. Sauf que peu avant la pause, l'apparition de Matteo Fadhuile va peser sur le scénario. Trois buts, deux interceptions, l'arrière gauche, bien épaulé par Nicolas Claire, va presque, à lui tout seul, réduire la distance. Istres ne marquait plus, heureusement que Vincent Gérard avait encore de la lucidité pour maintenir ses partenaires à flots. Ils vont rallier la mi-temps toujours en tête (17-19) mais la rupture était imminente. 

Bien décidés à prendre leurs responsabiltés, les Tremblaysiens vont attaquer le second acte comme ils avaient terminé le 1er. Cyril Dumoulin avait retrouvé de l'autorité (2 arrêts en une minute) et surtout quand le portier quadragénaire ne s'interposait pas, les tireurs provençaux avaient du mal à cadrer leurs trajectoires. Tremblay va enfin égaliser et malgré encore, Vincent Gérard (13 arrêts au total), passer devant. Carabasse avait été exclu définitivement pour un tampon sur Nicolas Claire, cela aura des conséquences dans le rendement du bloc défensif mais c'est l'ensemble du jeu istréen qui va s'étioler. Sur leur lancée, les futurs lauréats de la Proligue vont profiter de la situation. Les dix dernières minutes seront une souffrance pour Istres (32-28). Comme en 2017, Tremblay remporte le titre en Proligue et accède en Division 1. Tout comme Istres. 



Le trophée de MVP a été décerné à Thibault Garaudet, demi-centre de talent d'à peine 23 ans. Nourri et pétri à la sauce francilienne dès sa naissance à Créteil, passé par Pontault-Combault où il a fait son apprentissage de la Proligue et depuis l'été dernier seulement à Tremblay. Celui qui a pour exemples, Mickael Guigou et Nikola Karabatic, va donc découvrir la cour des grands dès le mois de septembre. 

Cette confrontation entre finalement les deux meilleures équipes de Proligue a donné lieu à un somptueux chassé-croisé entre deux gardiens de classe internationale qui au Mondial 2019 et à l'Euro 2014 et 2018 étaient les tauliers dans les cages de l'équipe de France. Vincent Gérard, le plus jeune (37 ans) arrête sa carrière, Cyril Dumoulin (40 ans) poursuit l'aventure au moins jusqu'en 2025, terme de son contrat avec Tremblay. 

Comme il l'a déjà confié, Vincent Gérard espère que le handball occupera encore une partie de son été. Hier, à l'issue de la finale, un vibrant hommage lui a été rendu. Et quand Yoan Crouzillat, l'excellent speaker de ces finalités de Proligue lui a tendu le micro, le gardien aux 152 sélections tricolores a tenu à remercier tous ceux, principalement à Istres qui l'ont aidé à se remettre en selle et atteindre l'objectif du club, le retour en Starligue. "C'est fini, c'est vrai que ça fait un peu drôle. J'étais content que ce soit à Sélestat car j'ai commencé le hand, pas très loin, au pôle Espoirs à Strasbourg et malgré les quelques sifflets qu'il a pu y avoir, je me suis toujours senti chez moi en Alsace aussi." Rajoutant un petit message en direction des officiels de table de marque et aux arbitres... "ça y est, vous êtes tranquilles, j'arrête, c'est promis... Pour finir, c'était plus de vingt ans de régal, de plaisir. Et puis, j'espère que vous pourrez me voir à la télé cet été." Guillaume Gille doit donner la liste définitive des 17 joueurs (14+3) identifiés pour disputer les Jeux Olympiques, le 5 juillet prochain. Juste avant, il y aura un stage décisif à Tignes. Vincent Gérard y participera et ce sera au sélectionneur de juger s'il est apte pour ses 3èmes olympiades. 

Finale de Proligue - au CSI de Sélestat, dimanche 2 juin 2024
Tremblay en F. HB  -  Istres Provence HB      32  28  (MT: 17-19)
Arbitres: Karim & Raouf Gasmi 
Evolution du score: 3-4 (5) 4-7 (10) 8-12 (15) 10-14 (20) 12-17 (25) 17-19 (MT) 20-21 (35) 23-22 (40) 25-22 (45) 28-24 (50) 31-26 (55) 32-28 (FIN)

L'ALBUM PHOTOS DE LA FINALE PAR FABIEN JORDHERY

Le titre de Proligue ne pouvait échapper à Tremblay 

ProLigue

dimanche 2 juin 2024 - © Yves Michel

 4 min 48 de lecture

Tremblay qui avait dominé sans grand partage la phase régulière (27 victoires, 1 seule défaite) a logiquement remporté le titre de champion de France de Proligue. Les Franciliens, malmenés durant les 25 premières minutes ont battu Istres (32-28). Les deux formations retrouveront l'élite en septembre prochain en souhaitant ne pas subir le même sort que Dijon et Saran, les promus de l'an passé, relégués lors de la dernière journée.

La boucle est bouclée et la logique respectée. C'est Tremblay, l'équipe la plus régulière de la saison, la mieux armée, la mieux dotée aussi (avec un budget dépassant les 4,2 millions d'euros) qui s'est adjugée le titre de champion de France de Proligue aux dépens d'Istres (32-28). 

La veille, les Provençaux avaient obtenu ce qu'ils étaient venus chercher en Alsace, la (re)montée parmi l'élite. Cette finale ne pouvait être qu'un bonus. Gilles Derot avait assuré qu'elle ne serait certainement pas galvaudée et que ses joueurs devaient se faire plaisir et la disputer à fond. Le message du coach a apparemment été bien entendu et compris. Les Istréens ont mis d'entrée la défense adverse sur le reculoir, trouvé des espaces et comme en demi face à Sélestat, Vincent Gérard a fait le boulot. Motivé comme jamais sur ce qui restera le dernier match de sa carrière en club, le portier international a survolé ce début de rencontre. Même en double infériorité numérique, Istres va tenir le choc. Il y avait le taulier dans les cages, des ballons grattés et Schröder ou Kötters à la finition. En face, seul Garaudet et ses changements de rythme, sa vista et ses capacités de pénétration pouvait rivaliser. Cinq longueurs d'avance au quart d'heure, l'écart était le même, dix minutes plus tard. Tremblay péchait par manque de mobilité, d'arrêts de gardien et de solidarité défensive. Sauf que peu avant la pause, l'apparition de Matteo Fadhuile va peser sur le scénario. Trois buts, deux interceptions, l'arrière gauche, bien épaulé par Nicolas Claire, va presque, à lui tout seul, réduire la distance. Istres ne marquait plus, heureusement que Vincent Gérard avait encore de la lucidité pour maintenir ses partenaires à flots. Ils vont rallier la mi-temps toujours en tête (17-19) mais la rupture était imminente. 

Bien décidés à prendre leurs responsabiltés, les Tremblaysiens vont attaquer le second acte comme ils avaient terminé le 1er. Cyril Dumoulin avait retrouvé de l'autorité (2 arrêts en une minute) et surtout quand le portier quadragénaire ne s'interposait pas, les tireurs provençaux avaient du mal à cadrer leurs trajectoires. Tremblay va enfin égaliser et malgré encore, Vincent Gérard (13 arrêts au total), passer devant. Carabasse avait été exclu définitivement pour un tampon sur Nicolas Claire, cela aura des conséquences dans le rendement du bloc défensif mais c'est l'ensemble du jeu istréen qui va s'étioler. Sur leur lancée, les futurs lauréats de la Proligue vont profiter de la situation. Les dix dernières minutes seront une souffrance pour Istres (32-28). Comme en 2017, Tremblay remporte le titre en Proligue et accède en Division 1. Tout comme Istres. 



Le trophée de MVP a été décerné à Thibault Garaudet, demi-centre de talent d'à peine 23 ans. Nourri et pétri à la sauce francilienne dès sa naissance à Créteil, passé par Pontault-Combault où il a fait son apprentissage de la Proligue et depuis l'été dernier seulement à Tremblay. Celui qui a pour exemples, Mickael Guigou et Nikola Karabatic, va donc découvrir la cour des grands dès le mois de septembre. 

Cette confrontation entre finalement les deux meilleures équipes de Proligue a donné lieu à un somptueux chassé-croisé entre deux gardiens de classe internationale qui au Mondial 2019 et à l'Euro 2014 et 2018 étaient les tauliers dans les cages de l'équipe de France. Vincent Gérard, le plus jeune (37 ans) arrête sa carrière, Cyril Dumoulin (40 ans) poursuit l'aventure au moins jusqu'en 2025, terme de son contrat avec Tremblay. 

Comme il l'a déjà confié, Vincent Gérard espère que le handball occupera encore une partie de son été. Hier, à l'issue de la finale, un vibrant hommage lui a été rendu. Et quand Yoan Crouzillat, l'excellent speaker de ces finalités de Proligue lui a tendu le micro, le gardien aux 152 sélections tricolores a tenu à remercier tous ceux, principalement à Istres qui l'ont aidé à se remettre en selle et atteindre l'objectif du club, le retour en Starligue. "C'est fini, c'est vrai que ça fait un peu drôle. J'étais content que ce soit à Sélestat car j'ai commencé le hand, pas très loin, au pôle Espoirs à Strasbourg et malgré les quelques sifflets qu'il a pu y avoir, je me suis toujours senti chez moi en Alsace aussi." Rajoutant un petit message en direction des officiels de table de marque et aux arbitres... "ça y est, vous êtes tranquilles, j'arrête, c'est promis... Pour finir, c'était plus de vingt ans de régal, de plaisir. Et puis, j'espère que vous pourrez me voir à la télé cet été." Guillaume Gille doit donner la liste définitive des 17 joueurs (14+3) identifiés pour disputer les Jeux Olympiques, le 5 juillet prochain. Juste avant, il y aura un stage décisif à Tignes. Vincent Gérard y participera et ce sera au sélectionneur de juger s'il est apte pour ses 3èmes olympiades. 

Finale de Proligue - au CSI de Sélestat, dimanche 2 juin 2024
Tremblay en F. HB  -  Istres Provence HB      32  28  (MT: 17-19)
Arbitres: Karim & Raouf Gasmi 
Evolution du score: 3-4 (5) 4-7 (10) 8-12 (15) 10-14 (20) 12-17 (25) 17-19 (MT) 20-21 (35) 23-22 (40) 25-22 (45) 28-24 (50) 31-26 (55) 32-28 (FIN)

L'ALBUM PHOTOS DE LA FINALE PAR FABIEN JORDHERY

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Le match

 dimanche 2 juin 2024

Joueurs du match

 Top Joueur
Eval : 32 | Buts : 7 | Pd : 6 | Int : 0
 Top Gardien
Eval : 5 | Arr Tot : 8 / 25 (32 %)

Résultats de la dernière journée

Jour.  Equ Rec  Equ Vis  Score  Stats  Date 
#14 Tremblay Istres 32 28 02/06/2024 15:15

Prochaine journée

Journée  Equ Rec  Equ Vis  Date 
Aucune journée supplémentaire

Classement

Place Journée  Equipe  MJ  Vic  Nul  Déf 
1 Sélestat 4 3 2 0 1
2 Tremblay 4 2 2 0 0
3 Istres 2 2 1 0 1
4 Pontault-Combault 2 2 1 0 1
5 Frontignan 2 3 1 0 2
6 Cherbourg 0 2 0 0 2