Tout, sauf un match de transition. Entre l'avant-dernier et l'ultime match de groupes de leurs coupes d'Europe respectives, Brestoises et Nantaises s'affrontent à l'Arena finistérienne. Laquelle devrait être une fois de plus comble pour l'un des points chauds de la phase retour de LBE.

Invaincu en 2024 toutes compétitions confondues, le BBH de Pablo Morel briguera une quinzième victoire de rang dans un championnat où sa deuxième place (42 pts) s'explique encore et toujours par son match de moins par rapport à Metz. Les Ligériennes d'Helle Thomsen, troisièmes avec un calendrier à jour et 80 % de succès (12 victoires sur 15, soit 39 pts), voudront se relancer après leur défaite de samedi à Bensheim (ALL, 37-30), qui ajourne la qualification en quarts de finale de Ligue EHF.

Co-meilleure buteuse des Neptunes en Allemagne (6 buts, comme Tamara Horacek), Marie-Hélène Sajka s'y emploiera avec plaisir. Revenue d'une saison instructive à Nykobing (Danemark), l'arrière droit (26 ans, 1,85 m) originaire de Pagny-sur-Moselle a conservé une certaine adresse à son retour dans l'Hexagone : 3,7 buts de moyenne au sein de la deuxième meilleure attaque de l'élite. En partance pour Nice (son contrat de deux ans a été signé mi-janvier), l'ancienne Messine, Toulonnaise et Parisienne, internationale A à deux reprises au printemps 2017, tient à laisser, garder de bons souvenirs de son escale nantaise. En maintenant son club sur le podium du championnat, en le ramenant en finale de la Coupe de France (demie prévue fin mars, à domicile contre Dijon).

Battre Brest, invaincu en 2024 en France et en Ligue des Champions, mission possible, Marie-Hélène ?

On ne va pas se mentir, ce sera très difficile. Mais si on fait un très bon match, on pense que c'est à notre portée, que c'est possible. On va d'abord se concentrer à bien jouer. On espère que la victoire suivra.

Le 13 septembre, au match aller, Nantes avait dominé la première période (10-9), puis subi en seconde (23-27). Que faire pour ne pas revivre ce scénario ?

Pour gagner contre une équipe aussi bonne que Brest, il faut faire soixante bonnes minutes. Sinon, c'est impossible... On a prouvé qu'on pouvait le faire sur trente. Maintenant, il faut le prouver sur soixante, et courir comme elles le font pendant une heure.

Le BBH est-il actuellement la meilleure équipe française ?

Pour le moment, sur le papier, c'est en effet la meilleure. Une grande partie de son jeu, c'est une grosse défense, des arrêts, des montées de balle après. On essaiera déjà d'être efficaces au shoot, afin de leur donner moins de munitions pour courir. Ensuite, ce sera repli, repli, repli !

Mettez-vous sur un pied d'égalité ce choc de LBE et le match de C2 contre Lublin (Pologne), dimanche prochain, où un nul suffira pour voir les quarts de finale ?

C'est le principe d'être engagées dans toutes les compétitions, et d'y avoir des objectifs. On ne laisse aucun match de côté. Et puis c'est toujours bien de venir jouer à Brest, devant un beau public. Ce sera un beau match de handball.

Votre retour dans le championnat de France se passe-t-il comme vous l'espériez ?

Pour le moment, ça se passe très bien. J'étais contente de rentrer, après une année que j'ai adoré au Danemark. A Nantes, on est encore dans nos objectifs, et je m'entends avec tout le monde dans l'équipe. Comme il y avait beaucoup de nouvelles cette année, l'intégration a été assez facile.

Les départs seront nombreux en fin de saison : Horacek, André, Ondono, le votre, la coach Helle Thomsen... Raison de plus pour conclure ensemble en beauté ?

Au-delà de bien s'entendre, on a toutes envie de bien jouer, de gagner des titres, pour l'équipe et chacune de notre côté. On ne joue pas pour perdre (rires) !

Estimez-vous que Nantes a un coup à jouer en Coupe de France ? Que le tirage au sort vous a été favorable, avec Metz et Brest adversaires dans l'autre demie ?

On est déjà contentes de jouer à domicile. On voyage énormément ces derniers temps, alors s'épargner un déplacement, c'est bien. Après, si Dijon est plus bas que nous au classement (6ème), tout est possible en Coupe de France. Perdre contre une équipe dite plus faible, c'est déjà arrivé à beaucoup d'équipes. J'espère que ça ne nous arrivera pas...

Brest – Nantes, mercredi 14 février (20 h, en direct sur beIN Sports 2). Arbitres : MM. Christmann et Iltis.