Si pour Montpellier face à Dunkerque, Nantes face à St Raphaël et Paris face à Nîmes, la qualification en demi-finale de la coupe de France n'a souffert d'aucune contestation quant au résultat final avec des écarts plutôt larges (voir plus bas), le rapport de force était plus équilibré entre Toulouse qui accueillait Cesson. Un match de reprise après la trève internationale entre une équipe qui en Starligue, pointe au pied du podium et une autre qui surveille de près ses arrières pour éviter la zone de relégation. Et dès l'entame, la hiérarchie a été inversée. Les Bretons ont mis du rythme et face à un bloc défensif pourtant bien en place, ont trouvé des solutions. Les interventions d'Arnaud Tabarand devant sa cage, les impacts de Mathéo Briffe (photo ci-dessous) parfaitement lancé par Romain, le frangin, la relation de cette base arrière très mobile avec son pivot Axel Oppedisano seront autant d'atouts qui vont permettre aux joueurs de Sébastien Leriche, de prendre les commandes et les garder pendant les 25 premières minutes. Mais quand le Fenix s'est réveillé en passant notamment un 5-0 peu avant la pause, le scénario n'était plus le même. « Dans cette 1ère mi-temps, constate le coach cessonnais, dès qu’on a ouvert le banc, ça a été compliqué, c’est ce qui fait la différence entre une équipe comme Toulouse et nous. Ils ont joué au même niveau toute la partie, par moments on a été meilleurs qu’eux mais en 2ème, on a alterné le chaud et le froid et au final, c’est la régularité qui l’a emporté. On a essayé de s’accrocher mais ça n’a pas suffi. » Il n'y avait pourtant aucune raison que Cesson redoute ce qui allait se passer dans le second acte. Même si après un temps de rodage, Jeff Lettens avait montré son autorité (9 arrêts pour le portier toulousain sur l'ensemble), Toulouse n'était pas parvenu à se mettre définitivement à l'abri. Les Bretons vont tenir le choc, rebasculer en tête à deux reprises mais comme le Fénix répondait du tac-au-tac, ce mano a mano va perdurer jusqu'à l'entrée du money-time. Jusqu'à ce que les impacts de Gonçalo Vieira viennent à bout d'Alejandro Romero. Un 6ème but du Portugais scellera la victoire toulousaine (28-25) qui pour la 6ème fois de son histoire, envoie le club en demi-finale de la Coupe de France. « Maintenant qu’on y est, avoue le capitaine toulousain Nemanja Ilic, il faut un peu rêver, on ne va pas se priver, on va essayer d’aller plus loin. Il ne reste plus qu’à attendre le tirage au sort mais il n'y a que des gros (sourires). Déjà, si on pouvait recevoir à la maison, ce serait pas mal. Mais on l’a encore vu aujourd’hui, tous les matches sont compliqués. » Si le championnat qui reprend cette semaine est l’objectif n°1, briller en coupe est la touche qui peut rehausser le bilan d’une saison. «On sait qu’une demi-finale, c’est la dernière marche avant Bercy, se délecte Jeff Lettens. Je l’ai vécu une fois lors d’un "Hand Stars Games", si c’est rempli avec 10 000 personnes, ça fait quelque chose et ça reste en mémoire. Mais il faut bien dissocier les choses, la Coupe, là, c’est fini, on va jouer sur deux tableaux et ça va être un nouveau truc qu’il va falloir gérer, le prochain grand rendez-vous, c’est Limoges. On peut les mettre à 5 points dans le championnat pour notre 4ème place, donc on va se préparer en conséquence. » La préoccupation est la même pour tous les demi-finalistes de la coupe, à ceci près, que Paris, Montpellier et Nantes auront en plus, l’Europe à maîtriser.
Alors que Toulouse a bataillé jusqu'au terme de la rencontre pour se qualifier aux dépens de Cesson, Paris de son côté, n'a pas rencontré trop de difficultés pour se débarrasser de Nîmes. Avec un 5-1 en moins de 4 minutes, le match était quasiment plié. Luka Karabatic et ses partenaires se sont rendus ainsi la tâche facile et avec sérieux et beaucoup d'envie, ont jugulé des Gardois qui ont cavalé incessamment après le score pour tenter d'exister. Mais face à Jannick Green (13 arrêts) dans la cage parisienne, le rapport de force a vite rendu la mission impossible. Au PSG, tout le banc a été utilisé, ceux qui rentraient de l'Euro ont apporté leur contribution et dans le sillage d'un intenable Kent Robin Tonnesen (6/6), la victoire et donc la qualif, n'ont pas échappé à Paris (30-22).
Succès tout aussi larges pour...
... Montpellier face à Dunkerque. Après 7 minutes de rodage, les Héraultais se sont envolés, ont distancé leur adversaire et n’ont fait qu’accroître leur avance (+8 à la pause, +12 à la 34è). Naufrage total des Nordistes qui ont perdu trop de ballons et qui ont été dépassés par le jeu rapide du MHB. Succès de Montpellier (36-26) avec une mention particulière pour le jeune du centre de formation Kylian Prat qui a pris ses responsabilités (6/8 et 2 passes décisives) tout comme Rémi Desbonnet (10 arrêts et 4 relances décisives) et l’ailier suédois Karlsson (5/5), bien rentrés de l’Euro.
... Nantes face à une formation raphaéloise privée de quelques cadres (Henigman, Perez, Vigneron et Caïs). Le ‘’H’’ lui aussi handicapé par quelques absences (Ovnicek, Odriozola, Briet, Monar) a tenu son rang même si à la 39ème minute, les deux équipes étaient à égalité (20-20). St Raphaël a alors manqué trop de tirs, la défense nantaise devant un excellent Ivan Pesic (14 arrêts) est montée en puissance en récupérant des ballons, et l’écart s’est creusé grâce notamment à Théo Avelange-Demouge ( 12 buts au total). Le tarif est lourd (34-25) mais logique.
Le tirage au sort des demi-finales de la Coupe de France aura lieu (dans un cadre qui reste à déterminer) vendredi 9 février. Les matches eux, sont programmés les 23 et 24 mars.