Un simple communiqué publié sur le site du club... Voilà comment les médias et tous ceux qui suivent l'actualité des handballeuses dijonnaises ont appris la nouvelle. Depuis ce vendredi, Christophe Mazel n'est plus l'entraîneur de l'équipe professionnelle. Il est remplacé par son adjoint Anthony Favier.
La raison ? Mystère et boule de gomme. Dans le communiqué, il est mentionné que la décision a été prise "dans le cadre d'une procédure en cours." et de conclure... "dans l’attente d’une décision définitive, le club se réserve le droit de ne pas communiquer."
Qu'a bien pu faire Christophe Mazel de si répréhensible pour être poussé de cette manière vers la sortie ? En tout cas, il n'est pas écarté pour absence de résultats. Depuis la saison passée, le bilan plaide largement en sa faveur. Avec les moyens du bord et une masse salariale qui ne figure pas parmi les plus élevées de la Ligue féminine (loin de là), il a réalisé de véritables prouesses. En mai dernier, Manon Gravelle et ses partenaires se sont ainsi classées 5èmes et ont décroché leur billet pour la Coupe d'Europe. Sur cette dynamique, l'exercice actuel est tout aussi satisfaisant puisque la JDA pointe à la 6ème place avec deux seules défaites (à Metz, le 1er et Paris 92, le 4è) lors des sept derniers matches de championnat. Un seul point sépare les Dijonnaises du 5ème Chambray.
Alors comme les dirigeants de la JDA ont décidé de ne pas communiquer ou du moins de ne pas évoquer les véritables raisons qui les poussent à écarter Christophe Mazel, nos confrères du journal "Le Bien Public" surpris eux aussi par la soudaineté de la mesure, avancent des hypothèses.
Désireux de ne pas prolonger son aventure entamée en Bourgogne en 2019, Christophe Mazel avait évoqué dans les colonnes du quotidien régional le manque de moyens mis à sa disposition pour atteindre les objectifs fixés. Ses propos datent de novembre... Ont-ils heurté à retardement, l'amour-propre de ses dirigeants ? Allez donc savoir...
Autre piste ayant pu susciter le courroux des mêmes personnes: l'issue du quart de finale de Coupe de France, remporté ce mercredi à Nice (20-26). Exaspéré par certaines décisions, le technicien s'en est pris aux arbitres qui n'ont pas hésité à lui infliger un carton rouge suivi d'un rapport (sur cette rencontre, Adrien Corsini et Khalid Sami ont copieusement arrosé avec 10 exclusions temporaires dont sept côté dijonnais et une définitive pour une Niçoise). Comme le soulignent nos confrères, cette sanction est-elle un élément déclencheur ou un prétexte pour permettre aux dirigeants de la JDA d'écarter leur coach ?
Autant de questions qui pour le moment, restent sans réponse. A Dijon, quand la moutarde est trop forte, elle monte vite au nez.