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Au rendez-vous des grandes occasions !

Euro

mardi 16 janvier 2024 - © Yves Michel

 6 min 47 de lecture

Ils ont réalisé le match qu'on attendait d'eux. Les Français ont su trouver les solutions pour dominer sur leurs terres les Allemands (33-30) et terminer en tête de leur groupe. Ils basculent sur le Tour Principal avec un avantage de 2 points. Malgré un excellent Andreas Wolff dans la cage de la Mannschaft, les Bleus concentrés durant 60 minutes ont su mettre l'intensité nécessaire pour atténuer les quelques critiques qu'ils avaient essuyées depuis le début de la compétition. Si la France poursuit son aventure dans cet Euro, l'Espagne elle, s'arrête là !

Les équipes qui ont de l’ambition se retrouvent toujours dans les grands rendez-vous. Les joueurs qui les composent, aussi. Pour son dernier tour de piste chez les Bleus, Nikola Karabatic n’aurait raté ce match pour rien au monde. Lui qui a passé quatre saisons pleines en Bundesliga à Kiel à la fin des années 2000. Participer est une chose. Briller et être utile en est une autre. Et ce mardi soir face à une assistance plutôt défavorable, le Parisien s’est investi et a vu ses efforts récompensés. Quatre buts à des moments décisifs, un encouragement incessant dans le dos de ses partenaires, du jeu sans ballon, des points de fixation, l’aîné de la fratrie a payé de sa personne et a sorti les meilleurs outils de son immense palette. « C’est la flamme de la passion, a-t-il confessé au micro de beIN. Je sais que c’est mon dernier Euro, je joue contre l’Allemagne à Berlin devant 15 000 Allemands qui me sifflent quand je rentre, ben… là… ça allume, quoi ! Tu as envie de faire taire toute la salle et de montrer qu’on est meilleurs qu’eux… Pour moi, c’est un vrai plaisir de pouvoir évoluer avec cette équipe, d’être bon, au niveau des meilleurs joueurs au monde donc c’est un gros plaisir. Mais on peut… je peux encore mieux faire et on va monter en puissance. » Nikola retrouvé, Kentin Mahé parfaitement à l'aise sur les 42 minutes qu'il va passer sur le parquet, que le nul concédé face à la Suisse deux jours plus tôt, était du coup, bien loin ! Voilà onze années que sans accroc, les Tricolores épinglent les Allemands à leur tableau de chasse. Et la série n’est pas près de s’arrêter. Ce mardi, ils ont retrouvé des vertus, une force de frappe, une maîtrise qui les rend irrésistibles dans ce type d’opposition. 

La Mannschaft avait décidé de ne laisser aucun répit à son adversaire, de l’asphyxier d’entrée en perturbant son placement défensif. Cette déstabilisation sur engagement rapide, cet effet de surprise s’étalera durant les six 1ères minutes (1-4) avec trois buts du capitaine Johannes Golla. Le temps d’adaptation passé, tout va se rééquilibrer et les Français vont avoir un peu plus d’opportunités. S’ils savaient qu’en attaque Knorr mais également Köster étaient de véritables dangers, ils avaient parfaitement retenu qu’ils pouvaient buter sur un grand gardien. Andreas Wolff avait été excellent face à la Suisse lors du match inaugural, beaucoup plus transparent face à la Macédoine, il avait à cœur de se montrer sous son meilleur jour face aux champions olympiques. Il va y parvenir sans trop tarder. Nedim Remili, Ludo Fabregas et Dika Mem vont en faire les frais dès leur 1ère tentative. Longtemps, le portier de Kielce (le seul d’ailleurs au sein de la sélection allemande à évoluer à l’étranger) va cacher les carences de sa défense. C’est lui qui va maintenir l’Allemagne au contact quand les Français très solidaires et attentifs avaient largement les moyens de prendre une substantielle avance. Neuf parades en 1ère période, sept en seconde… Cette réussite ne va pourtant pas impressionner les Français qui vont trouver les moyens de pousser leur adversaire à la faute. Neuf jets de sept mètres leur seront accordés et sans grande conséquence, les deux qu’ils louperont seront détournés par David Späth, le jeune binôme de Wolff. Rémi Desbonnet qui n’avait pas été à son avantage dans le 1er acte, va attendre son heure sans s’affoler. Gardant l’entière confiance de ses partenaires et de son coach. 

Crédité au total de onze parades, c’est en fin de rencontre que le Montpelliérain sera décisif. En fait au moment opportun. Et c’est finalement et tout simplement, ce qui lui était demandé. A dix minutes du dénouement, les protagonistes de la soirée étaient dos à dos (27-27). La tension était palpable. Il va s’écouler un long moment avant que la situation n’évolue. De part et d’autres, erreurs et maladresses s’empilaient mais les Français vont faire preuve de plus de sang-froid et surtout d’expérience pour définitivement se mettre à l’abri. Trois buts sans que les Allemands ne puissent riposter, cela prenait une tournure bien sympathique. Dika Mem par deux fois et Elohim Prandi vont terminer le boulot dans une Arena et devant des supporters allemands qui avaient perdu leur voix. Ce succès de la France (33-30) est important et surtout prometteur pour la suite de la compétition. Guillaume Gille et son groupe peuvent désormais se rendre à Cologne avec un peu plus d’assurance. Ils y retrouveront à partir de jeudi, dans l’ordre et sur sept jours, la Croatie, l’Islande, l’Autriche et la Hongrie. Ils n’auront pas l’occasion de se frotter à l’Espagne (et c’est la sensation de la soirée) qui a été boutée hors de l’Euro après avoir été tenue en échec par une incroyable formation autrichienne (33-33). 

Mercedes-Benz Arena (Berlin), mardi 16 janvier 2024, Groupe A 
France - Allemagne      33 – 30  (MT : 17-15)

Spectateurs : 13 600
Arbitres : Vaclav Horacek & Jiri Novotny (Rép. Tchèque)

Evolution du score : 1-3 (5) 5-6 (10) 10-9 (15) 11-12 (20) 13-13 (25) 17-15 (MT) 20-18 (35) 23-21 (40) 25-23 (45) 27-27 (50) 29-27 (55) 33-30 (FIN)

France : Desbonnet (11 ar./39 dt 0/1 à 7m), Bellahcène (1 ar. à 7m/3) – Lenne (0/3), Remili (2/3), Prandi (4/5), Richardson (3/4 dt 1/1 à 7m), Mem (5/8), Tournat (2/2), Karabatic N. (4/7), Mahé (5/6 dt 3/3 à 7m), Karabatic L. (0/1), Fabregas (4/5), Descat (3/5 à 7m), Porte (1/2), Nahi (0/1), Konan 



Les réactions dans le camp français...
Kentin Mahé (revigoré après avoir vécu le match contre la Suisse dans les tribunes) au micro de beIN: "Franchement, l'état d'esprit a été super et là, notre compétition est vraiment lancée. On a trouvé les automatismes, on a trouvé le rythme aussi qu'on avait peut-être pas eu en prépa et sur les deux 1ères rencontres, on s'est appuyé sur un grand Rémi, on a réussi à monter les ballons ce qu'on n'avait pas réussi à faire sur les deux 1ers matches et j'ai juste envie de dire que c'est pour ce genre de match qu'on fait du sport de haut niveau. C'est de bon augure pour la suite, j'ai cru comprendre que l'Espagne était éliminée... Quatre gros... gros matches nous attendent à Cologne, on va essayer de tout de suite bien basculer là-dessus."

Guillaume Gille : "Cette victoire fait du bien, c’était très important de l’emporter dans un match comme ça, d’un tel prestige et face au pays-hôte. Tout était prévu pour qu’on soit la victime mais on a livré une très grande performance. Il a fallu lutter longtemps face à cette équipe d’Allemagne pour la faire plier, elle nous a vraiment challengé mais on a livré une très grande prestation. On avait juste envie de gagner, pas de marquer les esprits. On voit la complexité d’un Euro avec tous ces résultats un peu curieux, mais notre seule idée était de savoir comment entrer dans le tour principal avec deux points. On y arrive avec plus de certitudes que ce qu’on avait après la Suisse. Les rotations ont été très importantes. Cela a donné une équipe très solide qui a toujours été capable de trouver une bonne solution, en attaque ou en défense. Cela a amené de la performance et on peut être très satisfait de ce qu’on a fait."

La suite pour les Bleus... les adversaires au Tour Principal... la déception espagnole, c'est ICI 


Au rendez-vous des grandes occasions !  

Euro

mardi 16 janvier 2024 - © Yves Michel

 6 min 47 de lecture

Ils ont réalisé le match qu'on attendait d'eux. Les Français ont su trouver les solutions pour dominer sur leurs terres les Allemands (33-30) et terminer en tête de leur groupe. Ils basculent sur le Tour Principal avec un avantage de 2 points. Malgré un excellent Andreas Wolff dans la cage de la Mannschaft, les Bleus concentrés durant 60 minutes ont su mettre l'intensité nécessaire pour atténuer les quelques critiques qu'ils avaient essuyées depuis le début de la compétition. Si la France poursuit son aventure dans cet Euro, l'Espagne elle, s'arrête là !

Les équipes qui ont de l’ambition se retrouvent toujours dans les grands rendez-vous. Les joueurs qui les composent, aussi. Pour son dernier tour de piste chez les Bleus, Nikola Karabatic n’aurait raté ce match pour rien au monde. Lui qui a passé quatre saisons pleines en Bundesliga à Kiel à la fin des années 2000. Participer est une chose. Briller et être utile en est une autre. Et ce mardi soir face à une assistance plutôt défavorable, le Parisien s’est investi et a vu ses efforts récompensés. Quatre buts à des moments décisifs, un encouragement incessant dans le dos de ses partenaires, du jeu sans ballon, des points de fixation, l’aîné de la fratrie a payé de sa personne et a sorti les meilleurs outils de son immense palette. « C’est la flamme de la passion, a-t-il confessé au micro de beIN. Je sais que c’est mon dernier Euro, je joue contre l’Allemagne à Berlin devant 15 000 Allemands qui me sifflent quand je rentre, ben… là… ça allume, quoi ! Tu as envie de faire taire toute la salle et de montrer qu’on est meilleurs qu’eux… Pour moi, c’est un vrai plaisir de pouvoir évoluer avec cette équipe, d’être bon, au niveau des meilleurs joueurs au monde donc c’est un gros plaisir. Mais on peut… je peux encore mieux faire et on va monter en puissance. » Nikola retrouvé, Kentin Mahé parfaitement à l'aise sur les 42 minutes qu'il va passer sur le parquet, que le nul concédé face à la Suisse deux jours plus tôt, était du coup, bien loin ! Voilà onze années que sans accroc, les Tricolores épinglent les Allemands à leur tableau de chasse. Et la série n’est pas près de s’arrêter. Ce mardi, ils ont retrouvé des vertus, une force de frappe, une maîtrise qui les rend irrésistibles dans ce type d’opposition. 

La Mannschaft avait décidé de ne laisser aucun répit à son adversaire, de l’asphyxier d’entrée en perturbant son placement défensif. Cette déstabilisation sur engagement rapide, cet effet de surprise s’étalera durant les six 1ères minutes (1-4) avec trois buts du capitaine Johannes Golla. Le temps d’adaptation passé, tout va se rééquilibrer et les Français vont avoir un peu plus d’opportunités. S’ils savaient qu’en attaque Knorr mais également Köster étaient de véritables dangers, ils avaient parfaitement retenu qu’ils pouvaient buter sur un grand gardien. Andreas Wolff avait été excellent face à la Suisse lors du match inaugural, beaucoup plus transparent face à la Macédoine, il avait à cœur de se montrer sous son meilleur jour face aux champions olympiques. Il va y parvenir sans trop tarder. Nedim Remili, Ludo Fabregas et Dika Mem vont en faire les frais dès leur 1ère tentative. Longtemps, le portier de Kielce (le seul d’ailleurs au sein de la sélection allemande à évoluer à l’étranger) va cacher les carences de sa défense. C’est lui qui va maintenir l’Allemagne au contact quand les Français très solidaires et attentifs avaient largement les moyens de prendre une substantielle avance. Neuf parades en 1ère période, sept en seconde… Cette réussite ne va pourtant pas impressionner les Français qui vont trouver les moyens de pousser leur adversaire à la faute. Neuf jets de sept mètres leur seront accordés et sans grande conséquence, les deux qu’ils louperont seront détournés par David Späth, le jeune binôme de Wolff. Rémi Desbonnet qui n’avait pas été à son avantage dans le 1er acte, va attendre son heure sans s’affoler. Gardant l’entière confiance de ses partenaires et de son coach. 

Crédité au total de onze parades, c’est en fin de rencontre que le Montpelliérain sera décisif. En fait au moment opportun. Et c’est finalement et tout simplement, ce qui lui était demandé. A dix minutes du dénouement, les protagonistes de la soirée étaient dos à dos (27-27). La tension était palpable. Il va s’écouler un long moment avant que la situation n’évolue. De part et d’autres, erreurs et maladresses s’empilaient mais les Français vont faire preuve de plus de sang-froid et surtout d’expérience pour définitivement se mettre à l’abri. Trois buts sans que les Allemands ne puissent riposter, cela prenait une tournure bien sympathique. Dika Mem par deux fois et Elohim Prandi vont terminer le boulot dans une Arena et devant des supporters allemands qui avaient perdu leur voix. Ce succès de la France (33-30) est important et surtout prometteur pour la suite de la compétition. Guillaume Gille et son groupe peuvent désormais se rendre à Cologne avec un peu plus d’assurance. Ils y retrouveront à partir de jeudi, dans l’ordre et sur sept jours, la Croatie, l’Islande, l’Autriche et la Hongrie. Ils n’auront pas l’occasion de se frotter à l’Espagne (et c’est la sensation de la soirée) qui a été boutée hors de l’Euro après avoir été tenue en échec par une incroyable formation autrichienne (33-33). 

Mercedes-Benz Arena (Berlin), mardi 16 janvier 2024, Groupe A 
France - Allemagne      33 – 30  (MT : 17-15)

Spectateurs : 13 600
Arbitres : Vaclav Horacek & Jiri Novotny (Rép. Tchèque)

Evolution du score : 1-3 (5) 5-6 (10) 10-9 (15) 11-12 (20) 13-13 (25) 17-15 (MT) 20-18 (35) 23-21 (40) 25-23 (45) 27-27 (50) 29-27 (55) 33-30 (FIN)

France : Desbonnet (11 ar./39 dt 0/1 à 7m), Bellahcène (1 ar. à 7m/3) – Lenne (0/3), Remili (2/3), Prandi (4/5), Richardson (3/4 dt 1/1 à 7m), Mem (5/8), Tournat (2/2), Karabatic N. (4/7), Mahé (5/6 dt 3/3 à 7m), Karabatic L. (0/1), Fabregas (4/5), Descat (3/5 à 7m), Porte (1/2), Nahi (0/1), Konan 



Les réactions dans le camp français...
Kentin Mahé (revigoré après avoir vécu le match contre la Suisse dans les tribunes) au micro de beIN: "Franchement, l'état d'esprit a été super et là, notre compétition est vraiment lancée. On a trouvé les automatismes, on a trouvé le rythme aussi qu'on avait peut-être pas eu en prépa et sur les deux 1ères rencontres, on s'est appuyé sur un grand Rémi, on a réussi à monter les ballons ce qu'on n'avait pas réussi à faire sur les deux 1ers matches et j'ai juste envie de dire que c'est pour ce genre de match qu'on fait du sport de haut niveau. C'est de bon augure pour la suite, j'ai cru comprendre que l'Espagne était éliminée... Quatre gros... gros matches nous attendent à Cologne, on va essayer de tout de suite bien basculer là-dessus."

Guillaume Gille : "Cette victoire fait du bien, c’était très important de l’emporter dans un match comme ça, d’un tel prestige et face au pays-hôte. Tout était prévu pour qu’on soit la victime mais on a livré une très grande performance. Il a fallu lutter longtemps face à cette équipe d’Allemagne pour la faire plier, elle nous a vraiment challengé mais on a livré une très grande prestation. On avait juste envie de gagner, pas de marquer les esprits. On voit la complexité d’un Euro avec tous ces résultats un peu curieux, mais notre seule idée était de savoir comment entrer dans le tour principal avec deux points. On y arrive avec plus de certitudes que ce qu’on avait après la Suisse. Les rotations ont été très importantes. Cela a donné une équipe très solide qui a toujours été capable de trouver une bonne solution, en attaque ou en défense. Cela a amené de la performance et on peut être très satisfait de ce qu’on a fait."

La suite pour les Bleus... les adversaires au Tour Principal... la déception espagnole, c'est ICI 


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Le match

 mardi 16 janvier 2024

Joueurs du match

 Top Joueur
Eval : 22 | Buts : 8 | Pd : 5 | Int : 0
 Top Gardien
Eval : 11 | Arr Tot : 16 / 45 (35,6 %)

Résultats de la dernière journée

Jour.  Equ Rec  Equ Vis  Score  Stats  Date 
#3 France Allemagne 33 30 16/01/2024 20:30
#3 Macédoine du Nord Suisse 29 27 16/01/2024 18:00

Prochaine journée

Journée  Equ Rec  Equ Vis  Date 
Aucune journée supplémentaire

Classement

Place Journée  Equipe  MJ  Vic  Nul  Déf 
1 France 5 3 2 1 0
2 Allemagne 4 3 2 0 1
3 Macédoine du Nord 2 3 1 0 2
4 Suisse 1 3 0 1 2