Un diesel qui a des ratés à l'allumage ! Voilà l'image véhiculée par l'équipe de France ce vendredi à Trondheim face à la Corée du sud. Rien à voir avec la confrontation qui s'était déroulée il y a un peu moins de deux semaines à Caen en préparation contre ce même adversaire. Ce jour-là, les Asiatiques n'avaient fait que de la figuration et les Tricolores, du sérieux et de l'application. Bilan, elles s'étaient faites plaisir avec un écart de 17 buts. En compétition officielle, changement de contexte. La Corée du sud avait retenu la leçon et ne voulait pas si rapidement se faire désarçonner. Durant les cinq premières minutes, rien n’a fonctionné pour les Bleues. Quatre pertes de balle, un seul tir (loupé) par Horacek alors qu’en face, l'entame était plutôt réussie, malgré une infériorité numérique. Après cette ‘’mise en train’’ plutôt poussive, les joueuses d’Olivier Krumbholz ont repris le sens de la marche. Exploitant les parades de Laura Glauser, elles vont passer un 6-0 à leur adversaire. Les rôles se sont donc inversés sans pour autant que la Corée (qui n'avait aucune chance de se qualifier pour les quarts) ne soit largement distancée (12-17). La seconde période sera moins brouillonne pour Orlane Kanor (photo de tête - meilleure buteuse de la soirée avec un 7/7) et ses partenaires. Les Asiatiques vont perdre en vitalité et se montrer très friables en défense. Aubaine pour la France qui répondra avec efficacité aux bons moments. Avec onze longueurs au plus haut de l'écart, elle ne sera jamais en danger (score final: 22-32). Même si le passif des pertes de balle est assez élevé (12), le staff technique qui n'a pas hésité à utiliser la profondeur de son banc peut être satisfait. Avec notamment le retour de Laura Flippes (touchée à la cuisse gauche) qui a passé 40 minutes sur le parquet. Et le carton rouge infligé à Sarah Bouktit à la 40ème est même anecdotique.
Il faudra montrer un peu plus de rigueur en vue de défier à domicile, la Norvège. Dans la soirée, les Nordiques ont aspiré la Slovénie (34-21). C'est donc la 1ère place du groupe que les deux formations se disputeront ce dimanche. Elles auront cet objectif avant de se lancer dans les quarts de finale programmés mardi et mercredi.
La réaction d'Olivier Krumbholz: "Il fallait gagner ce match pour se qualifier et on l’a fait, donc c’est parfait. On avait un peu peur que les filles prennent ce match de travers car on avait déjà battu la Corée en préparation, mais ça n’a pas été le cas. Peut-être que le début de match a été un peu poussif, peut-être qu’on a été un peu moins brillantes mais on a très bien défendu, on les a souvent stoppées. Orlane (Kanor) a été très bien, très tranchante, elle fait partie des joueuses qui montent en charge. On a voulu lancer Camille (Depuiset) et Oriane (Ondono) car ce n’est jamais simple d’être la dix-septième ou la dix-huitième, de sourire tout le temps sans jouer. Ce sont des filles qui ont le niveau pour ce type de matchs mais qui ne jouent pas car il y a de la concurrence. On arrive en ordre de marche avant la Norvège, on va les jouer à fond pour essayer de finir premier. Ce match arrive à point nommé pour savoir à quel niveau on se trouve."
A Tronheim (Norvège), vendredi 8 décembre 2023
Corée du sud – France 22-32 (MT : 12-17)
Arbitres : Novica Mitrovic & Miljan Vesovic (Monténégro)
Evolution du score : 3-0 (5) 4-6 (10) 4-8 (15) 7-10 (20) 9-14 (25) 12-17 (MT) 13-20 (35) 14-21 (40) 16-21 (45) 17-25 (50) 19-29 (55) 22-32 (FIN)