Une option... sur quoi ? Un 11ème titre ? Nous n'en sommes qu'à la 11ème journée. Il restera quatre rencontres de Starligue (dont les déplacements à Toulouse et Nîmes) avant la trève, la Ligue des Champions puis le championnat d'Europe où bon nombre de joueurs de l'effectif seront sollicités et à la reprise en février, la phase retour de D1 avec quinze duels qu'il faudra avaler (dont deux visites à Nantes et Montpellier) et la suite de la coupe d'Europe. Sans oublier le parcours en coupe de France. Certes, rien n'est fait mais ce dimanche, en s'imposant face à un de ses plus gros rivaux, le PSG a envoyé un signal qui ne trompe pas.
La formation francilienne a surtout démontré qu'elle savait mieux qu'une autre, s'adapter aux aléas. Qui aurait pu penser que privée sur blessure à la cheville droite du Polonais Syprzak (meilleur buteur de la D1) avant la rencontre et de Luka Karabatic, exclu définitivement après seulement six minutes de jeu pour avoir séché le Brésilien Bryan Monte, elle aurait pu s'en sortir ? Le pivot espagnol Ruben Marchan a pris le relais et le costume de buteur (8 réalisations à 80%) et les Parisiens ont fait corps en mettant encore plus d'énergie à défendre (avec l'énorme boulot de l'international U21, Wallem Peleka) devant Andreas Palicka.
Le portier suédois a été durant 60 minutes, un véritable poison pour les attaquants héraultais. Sept arrêts en 1ère période, presque autant (6) en seconde, dans les moments-clé, il a gagné son duel à distance avec la paire Desbonnet-Bolzinger. Encore que le dernier cité n'ait pas démérité. Entré peu avant la pause alors que les siens étaient sous la ligne de flottaison, "Charly" a redonné l'espoir d'un renversement de situation.
Les Parisiens n'ont pas attendu très longtemps pour imposer leur rythme. Ils ont profité tout d'abord de l'indiscipline adverse. La 2ème exclusion temporaire de Karl Konan en sept minutes puis celle de Monte ont été autant de contrariétés que Montpellier n'a pas su gérer. Et l'écart au score a pris des libertés. Cinq buts (9-4) au quart d'heure grâce à la très remuante association Tonnesen - Prandi puis sept (16-9), peu avant le retour aux vestiaires, le PSG avait l'ascendant.
C'était sans compter sur ce qu'on va appeler un sursaut d'orgueil du MHB. L'avance parisienne de six longueurs capitalisée à la mi-temps (17-11) va fondre en un rien de temps. Grâce à Bolzinger et à Bryan Monte qui avait à se faire pardonner d'une prestation jusque-là bien brouillonne et peu productive. Quatre buts inscrits sans rien encaisser, un changement payant de système défensif, avait-on retrouvé le Montpellier des grands soirs ? Celui qui est capable de renverser n'importe quelle situation ? Paris a laissé passer l'orage et a remis de la distance. La lutte était toutefois plus équilibrée puisqu'à l'approche du money-time, rien n'était décidé. Les Héraultais avaient perdu leur buteur Sebastian Karlsson, sorti sur civière après un choc involontaire avec Mathieu Grébille mais Veron Nacinovic s'était mis en valeur. Le pivot croate terminera sur un sans faute (6/6). Mais cela ne suffira pas. Les hommes de Raul Gonzalez vont garder assez de lucidité pour s'imposer (31-27).
Ils n'auront pas le loisir de savourer ce succès qui leur permet d'occuper seuls la 1ère place de la Starligue. Un autre (sacré) défi les attend puisque ce jeudi, ils ont rendez-vous en Allemagne à Kiel pour un match décisif en Ligue des Champions. Trois jours plus tard, ils seront à l'épreuve de Toulouse où la saison dernière, ils avaient été largement battus. Quant à Montpellier, dans l'attente du résultat des examens médicaux que doit passer Sebastian Karlsson (apparemment touché aux cervicales) et même si Yanis Lenne a effectué son retour après trois mois d'absence, il faudra préparer le déplacement (ô combien périlleux) également jeudi à Magdebourg en Ligue des Champions puis la réception dominicale de Créteil en championnat.
A Paris, stade Pierre de Coubertin, dimanche 26 novembre 2023
PSG HB - Montpellier HB 31-27 (mi-temps: 17-11)
Arbitres: Charlotte & Julie Bonaventura
Evolution du score: 4-2 (5) 6-4 (10) 8-4 (15) 12-6 (20) 15-9 (25) 17-11 (MT) 17-15 (35) 22-17 (40) 24-20 (45) 25-22 (50) 27-25 (55) 31-27 (FIN)