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Pauline Plotton éclaire la lanterne de Saint-Maur

LBE

jeudi 16 novembre 2023 - © Laurent Hoppe

 5 min 48 de lecture

Lourdement battu chez le leader messin, lors de son dernier match avant la trêve (43-19), le promu francilien n'a gagné qu'une fois en onze journées. Sa capitaine et meneuse de jeu aperçoit toutefois quelques motifs d'espérance dans la grisaille. Inverser la tendance en 2024 lui semble tout à fait jouable, sous certaines conditions, de façon à quitter la dernière place et à se maintenir.

Un collectif qui se fait appeler « les Etoiles » aurait vocation à jouer en Starligue. Or, l'ensemble en question a réintégré fin août l'élite féminine. La Stella Saint-Maur, puisqu'il s'agit d'elle, en découvre sa forme contemporaine, professionnelle et commerciale. L'immersion ne va pas sans complications : gagnant presque à tous les coups la saison dernière, le champion de D2 2022-2023 a déjà subi dix défaites en onze rencontres à l'étage supérieur. L'exception qui confirme la règle, c'était la réception de Besançon (26-25, 2ème journée).

 

Alors que le championnat s'est mis en pause le temps du Mondial, Pauline Plotton et ses coéquipières passeront la trêve à la quatorzième et dernière place. Elles comptent une victoire et deux points de retard sur les premiers non-relégables, Achenheim et Toulon, à peine plus (2 v., 4 pts), par rapport au Saint-Amand / Mérignac (les Girondines ont un match en retard). On avance encore groupé à l'arrière, sans cassure ni chute, et ça rassure la capitaine. Une demi-centre (24 ans, 1,76 m) venue au hand dans sa ville de Montbrison (Loire) en même temps que sa sœur jumelle Mathilde, « quand on avait 10 ans ». Présente en Seine-Saint-Denis depuis 2021, celle qui a connu le pôle espoirs de Toulouse et le centre de formation de Nice a pris le temps de décortiquer le bulletin du premier trimestre au lendemain du duel des extrêmes, perdu 43-19 à Metz.


Pauline, attendiez-vous autre chose qu'être lanterne rouge à la trêve, avec une seule victoire ?

« On espérait mieux, c'est sûr. Après, il faut être conscient qu'en montant de D2, ces places nous étaient plus ou moins réservées avec Achenheim, l'autre promu.


Entre la D2 et la LBE, la marche est-elle beaucoup plus haute qu'imaginé ?

Je ne pense pas. On a fait preuve de plein de bonnes choses sur cette première partie de saison, qui n'ont malheureusement pas été concrétisées par des points. Malgré la différence de niveau, on a quand même la capacité de faire quelque chose dans ce championnat.


A quelles « bonnes choses » pensez-vous ?

Par exemple, la défaite de quatre buts contre Paris (28-32), une équipe du Top 5 français. On a fait un match assez complet, où on les a embêtées grâce à notre défense. On a d'ailleurs montré sur cette première partie qu'on est une bonne défense du championnat, en termes de buts encaissés.


Saint-Maur possède bien la dixième défense, mais aussi la moins bonne attaque. D'où vient cette difficulté à marquer ?

C'est assez global. Il fallait clairement augmenter la vitesse de notre jeu, que ce soit en attaque placée ou dans le jeu rapide. On s'est améliorées, mais on a vu qu'il y a une vraie marche entre la D2 et la D1. Dans le duel tireuse-gardienne, on a beaucoup de déchet, même pas 50 % de réussite au tir. C'est un vrai problème, c'est ce qui nous a fait perdre des matches serrés. C'est un axe qu'il faudra vraiment améliorer sur la seconde phase.


En changeant de division, vous êtes passées de la lutte pour l'accession à celle pour le maintien, d'une dynamique de résultats positive à une négative... Comment le vivez-vous ?

Même si on dit qu'on s'y attendait, une équipe qui perd, c'est toujours difficile à gérer, d'autant plus que c'est en contraste avec ce qu'on a vécu l'année dernière. On a aussi appris de ces défaites-là. On essaie de les faire fructifier en motivation, de se dire qu'il faut travailler encore plus. On essaie d'en tirer le positif, pour continuer à rester motivées et investies. Ce n'est pas facile, mais on est une équipe qui a grandi, qui arrive maintenant mieux à digérer la défaite qu'en début de saison.


En tant que capitaine, tenez-vous ce même discours à vos partenaires ?

Oui, clairement. Je suis obligée de le tenir, je le pense aussi. On a joué onze matches, il en reste encore quinze. On a montré de belles choses, je trouve qu'on est en progression constante. Rien n'est joué, on a une victoire en moins par rapport à Achenheim (et Toulon). Il faut y croire. C'est cette énergie-ci qui nous permettra de capitaliser en points. Je suis convaincue que le reste de l'équipe pense la même chose, reste investie et déterminée. J'espère que cela présage de belles choses.


Votre maintien passera nécessairement par des succès contre des rivaux directs, ce qui n'est pas encore arrivé jusqu'à présent...

Notre objectif, c'est de gagner le maximum de matches, et l'objectif comptable du club, c'est de ne pas descendre. Il suffit simplement de ne pas être derniers. L'espoir, c'est regarder aussi les autres équipes, qui sont tout autant en difficulté, même si elles ont au moins une victoire de plus que nous. On n'est pas décrochées, il reste encore plein d'occasions de les rattraper. Contre Toulon, qu'on n'a pas encore rencontré, on a l'opportunité de gagner à domicile (dernière journée) et à l'extérieur (le 17 janvier). Ca nous permettrait de prendre un petit matelas confortable.


Sans Coupe de France à jouer ce week-end (Saint-Maur est exempt dans sa poule de trois), quel programme vous attend d'ici à la reprise, le 10 janvier face à Dijon ?

Le mois de janvier sera ultra-décisif, avec des rencontres contre des concurrents directs, des équipes qu'on a plus ou moins ciblées. Pour ça, fin novembre et décembre seront plutôt chargés, avec des matches amicaux contre Chambray, Noisy-le-Grand, Sambre Avesnois (D2). On participera début décembre à la Fémina Cup (de Plan-de-Cuques), avec des équipes de D1 et l'équipe de France juniors. Ce sera une belle adversité, pour travailler dans un registre de type match. On est en vacances une semaine, et puis une deuxième prépa intensive débutera, avec des objectifs élevés.


Enfin, pour les avoir affrontés successivement ces dix derniers jours, qui est votre favori pour le titre : Brest ou Metz ?

Metz Handball, à 100 % (rires) ! Même si Brest est une très bonne équipe, Metz a une force de frappe constante, malgré les rotations. C'est une équipe qui joue mieux collectivement, sûrement dû à une certaine stabilité de l'effectif. »

Pauline Plotton éclaire la lanterne de Saint-Maur 

LBE

jeudi 16 novembre 2023 - © Laurent Hoppe

 5 min 48 de lecture

Lourdement battu chez le leader messin, lors de son dernier match avant la trêve (43-19), le promu francilien n'a gagné qu'une fois en onze journées. Sa capitaine et meneuse de jeu aperçoit toutefois quelques motifs d'espérance dans la grisaille. Inverser la tendance en 2024 lui semble tout à fait jouable, sous certaines conditions, de façon à quitter la dernière place et à se maintenir.

Un collectif qui se fait appeler « les Etoiles » aurait vocation à jouer en Starligue. Or, l'ensemble en question a réintégré fin août l'élite féminine. La Stella Saint-Maur, puisqu'il s'agit d'elle, en découvre sa forme contemporaine, professionnelle et commerciale. L'immersion ne va pas sans complications : gagnant presque à tous les coups la saison dernière, le champion de D2 2022-2023 a déjà subi dix défaites en onze rencontres à l'étage supérieur. L'exception qui confirme la règle, c'était la réception de Besançon (26-25, 2ème journée).

 

Alors que le championnat s'est mis en pause le temps du Mondial, Pauline Plotton et ses coéquipières passeront la trêve à la quatorzième et dernière place. Elles comptent une victoire et deux points de retard sur les premiers non-relégables, Achenheim et Toulon, à peine plus (2 v., 4 pts), par rapport au Saint-Amand / Mérignac (les Girondines ont un match en retard). On avance encore groupé à l'arrière, sans cassure ni chute, et ça rassure la capitaine. Une demi-centre (24 ans, 1,76 m) venue au hand dans sa ville de Montbrison (Loire) en même temps que sa sœur jumelle Mathilde, « quand on avait 10 ans ». Présente en Seine-Saint-Denis depuis 2021, celle qui a connu le pôle espoirs de Toulouse et le centre de formation de Nice a pris le temps de décortiquer le bulletin du premier trimestre au lendemain du duel des extrêmes, perdu 43-19 à Metz.


Pauline, attendiez-vous autre chose qu'être lanterne rouge à la trêve, avec une seule victoire ?

« On espérait mieux, c'est sûr. Après, il faut être conscient qu'en montant de D2, ces places nous étaient plus ou moins réservées avec Achenheim, l'autre promu.


Entre la D2 et la LBE, la marche est-elle beaucoup plus haute qu'imaginé ?

Je ne pense pas. On a fait preuve de plein de bonnes choses sur cette première partie de saison, qui n'ont malheureusement pas été concrétisées par des points. Malgré la différence de niveau, on a quand même la capacité de faire quelque chose dans ce championnat.


A quelles « bonnes choses » pensez-vous ?

Par exemple, la défaite de quatre buts contre Paris (28-32), une équipe du Top 5 français. On a fait un match assez complet, où on les a embêtées grâce à notre défense. On a d'ailleurs montré sur cette première partie qu'on est une bonne défense du championnat, en termes de buts encaissés.


Saint-Maur possède bien la dixième défense, mais aussi la moins bonne attaque. D'où vient cette difficulté à marquer ?

C'est assez global. Il fallait clairement augmenter la vitesse de notre jeu, que ce soit en attaque placée ou dans le jeu rapide. On s'est améliorées, mais on a vu qu'il y a une vraie marche entre la D2 et la D1. Dans le duel tireuse-gardienne, on a beaucoup de déchet, même pas 50 % de réussite au tir. C'est un vrai problème, c'est ce qui nous a fait perdre des matches serrés. C'est un axe qu'il faudra vraiment améliorer sur la seconde phase.


En changeant de division, vous êtes passées de la lutte pour l'accession à celle pour le maintien, d'une dynamique de résultats positive à une négative... Comment le vivez-vous ?

Même si on dit qu'on s'y attendait, une équipe qui perd, c'est toujours difficile à gérer, d'autant plus que c'est en contraste avec ce qu'on a vécu l'année dernière. On a aussi appris de ces défaites-là. On essaie de les faire fructifier en motivation, de se dire qu'il faut travailler encore plus. On essaie d'en tirer le positif, pour continuer à rester motivées et investies. Ce n'est pas facile, mais on est une équipe qui a grandi, qui arrive maintenant mieux à digérer la défaite qu'en début de saison.


En tant que capitaine, tenez-vous ce même discours à vos partenaires ?

Oui, clairement. Je suis obligée de le tenir, je le pense aussi. On a joué onze matches, il en reste encore quinze. On a montré de belles choses, je trouve qu'on est en progression constante. Rien n'est joué, on a une victoire en moins par rapport à Achenheim (et Toulon). Il faut y croire. C'est cette énergie-ci qui nous permettra de capitaliser en points. Je suis convaincue que le reste de l'équipe pense la même chose, reste investie et déterminée. J'espère que cela présage de belles choses.


Votre maintien passera nécessairement par des succès contre des rivaux directs, ce qui n'est pas encore arrivé jusqu'à présent...

Notre objectif, c'est de gagner le maximum de matches, et l'objectif comptable du club, c'est de ne pas descendre. Il suffit simplement de ne pas être derniers. L'espoir, c'est regarder aussi les autres équipes, qui sont tout autant en difficulté, même si elles ont au moins une victoire de plus que nous. On n'est pas décrochées, il reste encore plein d'occasions de les rattraper. Contre Toulon, qu'on n'a pas encore rencontré, on a l'opportunité de gagner à domicile (dernière journée) et à l'extérieur (le 17 janvier). Ca nous permettrait de prendre un petit matelas confortable.


Sans Coupe de France à jouer ce week-end (Saint-Maur est exempt dans sa poule de trois), quel programme vous attend d'ici à la reprise, le 10 janvier face à Dijon ?

Le mois de janvier sera ultra-décisif, avec des rencontres contre des concurrents directs, des équipes qu'on a plus ou moins ciblées. Pour ça, fin novembre et décembre seront plutôt chargés, avec des matches amicaux contre Chambray, Noisy-le-Grand, Sambre Avesnois (D2). On participera début décembre à la Fémina Cup (de Plan-de-Cuques), avec des équipes de D1 et l'équipe de France juniors. Ce sera une belle adversité, pour travailler dans un registre de type match. On est en vacances une semaine, et puis une deuxième prépa intensive débutera, avec des objectifs élevés.


Enfin, pour les avoir affrontés successivement ces dix derniers jours, qui est votre favori pour le titre : Brest ou Metz ?

Metz Handball, à 100 % (rires) ! Même si Brest est une très bonne équipe, Metz a une force de frappe constante, malgré les rotations. C'est une équipe qui joue mieux collectivement, sûrement dû à une certaine stabilité de l'effectif. »

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Résultats de la dernière journée

Jour.  Equ Rec  Equ Vis  Score  Stats  Date 
#7 Besançon Brest 25 34 13/11/2024 20:00
#7 Mérignac Metz 20 36 13/11/2024 20:00
#7 Dijon Toulon 38 23 13/11/2024 20:00
#7 Paris 92 Nice 29 22 13/11/2024 20:00
#7 Strasbourg Achenheim Chambray 22 26 13/11/2024 20:00
#7 St Maur St Amand les Eaux 25 26 13/11/2024 20:30
#7 Sambre-Avesnois Plan de Cuques 33 38 13/11/2024 20:30

Prochaine journée

Journée  Equ Rec  Equ Vis  Date 
#8 Metz Dijon 04/01/2025 18:00
#8 Toulon Chambray 03/01/2025 19:00
#8 Paris 92 Sambre-Avesnois 03/01/2025 19:00
#8 Plan de Cuques Strasbourg Achenheim 04/01/2025 20:00
#8 St Maur Brest 04/01/2025 20:30
#8 Nice Mérignac 04/01/2025 20:30
#8 St Amand les Eaux Besançon 03/01/2025 19:30

Classement

Place Journée  Equipe  MJ  Vic  Nul  Déf 
1 Metz 21 7 7 0 0
2 Brest 21 7 7 0 0
3 Dijon 19 7 6 0 1
4 Paris 92 15 7 4 0 3
5 Nice 15 7 4 0 3
6 Chambray 14 7 3 1 3
7 Besançon 13 7 3 0 4
8 Plan de Cuques 13 7 3 0 4
9 Sambre-Avesnois 13 7 3 0 4
10 Strasbourg Achenheim 13 7 3 0 4
11 St Maur 11 7 1 2 4
12 Toulon 10 7 1 1 5
13 St Amand les Eaux 9 7 1 0 6
14 Mérignac 9 7 1 0 6