A Villeurbanne, ils n'étaient pas nombreux à croire qu'une solution miracle, qu'un (ou plusieurs) généreux mécène(s) seraient trouvés d'ici la fin du mois en cours. Déjà, l'équipe professionnelle qui avait disputé tant bien que mal les cinq 1ères journées, avait été contrainte à renoncer à la suite et les deux rencontres face à Valence et Massy n'avaient pu avoir lieu. Un déplacement à Angers ce vendredi était plus qu'hypothétique. A quoi d'ailleurs, cela aurait-il servi tant l'abîme creusé ces derniers mois était conséquent et les manquements notoires avec non paiement de certains salaires et de la plupart des prestataires rattachés au club. La direction de Villeurbanne Handball Association s'est résignée à stopper ce qui apparaissait de plus en plus comme un non sens. Elle a donc informé la LNH de la fin de la structure professionnelle et donc de son maintien en championnat de Proligue. Tous les résultats des rencontres disputées par le club depuis le 8 septembre (face à Billère, Tremblay, Besançon, Sarrebourg, Istres) pour l'établissement du classement sont annulés. A partir de ce vendredi, 7 matches avec un exempt auront lieu lors de chaque journée puisque quinze formations vont animer l'épreuve. Le club qui est donc en cessation de paiement va se retrouver en liquidation judiciaire. L'association qui regroupe toutes les équipes amateurs et notamment la réserve qui évolue en N2, pourra poursuivre son activité.
Après Bordeaux, c'est une autre structure pro autour d'une grande ville, Lyon qui faute de financement ne peut s'implanter. Il y a eu Vénissieux coaché par Sead Hasanefendic dans les années 90, maintenant c'est au tour de Villeurbanne, le voisin de la banlieue nord, de capoter. Cette expérience devrait questionner la Commission Nationale d'Aide et de Contrôle de Gestion qui à l'intersaison, a donné, sans doute avec un peu trop de légèreté, un avis favorable pour le repêchage du VHA en D2 masculine suite à la disparition du BBL (Bordeaux Bruges Lormont).
En début de saison, quinze joueurs professionnels (dont trois n'avaient pas reçu le feu vert de la CNACG) et leur staff technique avaient été présentés aux médias et aux partenaires. Autant de personnes qui se retrouvent désormais en quête d'un nouveau projet. Ce qui, à cette période de la saison, ne va pas être évident.