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Patrice Annonay, un retour évident au PSG

LMSL

vendredi 1 septembre 2023 - © Yves Michel

 6 min 24 de lecture

Patrice Annonay avait passé onze saisons à Paris en tant que gardien de buts. C'était presqu'une évidence qu'il fasse son retour dans le club de la capitale dans le staff comme adjoint de Raul Gonzalez. Il sera sur le banc ce samedi à l'occasion de la finale du Trophée des Champions entre Nantes et le PSG.

Le PSG a entamé mardi de manière officielle la saison 2023-2024. En s’imposant en 16èmes de Coupe de France face à Frontignan. Mais pas le temps de savourer ce 1er succès, voilà les Parisiens concentrés sur le Trophée des Champions qu’ils disputeront ce samedi à Cesson face à Nantes. Dans l’effectif parisien, l’intersaison a été plutôt calme. Trois départs (Henrik Toft Hansen, Dainis Kristopans, Petar Nenadic) compensés poste pour poste par trois arrivées (le pivot espagnol Ruben Marchan, l’arrière droit norvégien Kent Robin Tonnesen et l’arrière gauche-demi centre danois Jacob Holm). Changement également au niveau du staff.  Si Raul Gonzalez a décidé de prolonger jusqu’en 2025, un bail entamé il y a 5 ans, il perd son adjoint ‘’Jota’’ Gonzalez qui s’est vu proposer des responsabilités bien plus importantes à la tête des Portugais de Benfica. Les dirigeants du PSG ne sont pas allés très loin pour lui trouver un successeur. Ils se sont rapprochés d’un fidèle du club. Avant de terminer sa carrière de joueur et son apprentissage de coach à Tremblay entre 2016 et juin dernier, Patrice Annonay a passé onze saisons à garder les cages parisiennes.


Patrice, comment s’est fait le rapprochement ? 
J’ai été contacté par Thiery Omeyer au cours du 1er semestre 2023, on s’est vu, il m’a fait une proposition, je n’ai pas mis beaucoup de temps à réfléchir en fait. C’est déjà valorisant que ça vienne d’eux. 

Pour autant, passer de l’autre côté de la barrière n’est pas si évident…
J’ai terminé ma saison comme gardien à Tremblay en 2021, derrière, j’ai monté une structure "Esprit Gardien" consacrée au coaching et j’ai eu l’opportunité de faire mes armes avec Tremblay, les filles de Paris 92 et les U19 masculins avec à ce niveau, une vraie notion de transmission. Apparemment mon travail a convaincu le PSG et son président puisqu’ils m’ont sollicité. 

On a l’impression que ce retour était quasi programmé ? 
Paris est le club où j’avais passé le plus de temps et j’ai toujours dit que c’était mon club de cœur. Je continue à le penser même si j’ai vécu de belles années à Angers (là où tout a débuté en métropole) et Tremblay. Trois clubs seulement en 20 ans de carrière, ce n’est pas mal, non ? Je suis quelqu’un de fidèle et quand on a officialisé mon retour au PSG, cela a été perçu comme une évidence. 

Te destinais-tu à cette fonction d’entraîneur ? 
Non pas exactement… j’ai toujours été un peu curieux de tout. Je me suis même occupé pendant plus de 6 ans d’une boutique d’articles de sports en plein Paris (2010-2016) avec tout ce que cela implique lorsqu’on est chef d’entreprise. Parallèlement je jouais au plus haut niveau. Même si la carrière d’un gardien peut être plus longue que celle d’un joueur de champ, il faut vite penser à ce qu’on fera plus tard mais franchement, je n’étais pas obsédé par ma reconversion. A ce moment-là, je n’envisageais pas forcément de passer de l’autre côté.

Durant ces dernières saisons, comment as-tu vécu l’ascension PSG ? 
Dès que les nouveaux actionnaires sont arrivés, on a senti le changement qu’ils allaient apporter. J’ai participé aux quatre 1ères saisons et chaque année, il fallait gravir un échelon. Le plus facile avec les moyens mis à disposition et les meilleurs joueurs que cela a attiré, c’était d’arriver au plus haut niveau. Le plus difficile, c’est d’y rester et on doit reconnaître que onze ans après, le palmarès est conséquent même s’il manque encore la Ligue des Champions au tableau des trophées. Le PSG fait quand même partie des équipes qui se retrouvent régulièrement au Final Four. 

Tu reviens avec un certain poids sur les épaules…
Pour moi, c’est un gros challenge mais cela me convient parfaitement. Je suis un homme de défi, je ne me suis jamais laissé plomber par la routine. Se remettre en question, c’est aller de l’avant. Je reviens au PSG avec toute la rigueur que cela impose. Je me dois d’être à la hauteur dans les attentes à la fois des dirigeants, du coach et des joueurs mais ce n’est pas quelque chose que j’appréhende. Je me dis que c’est assez naturel d’être là et maintenant que j’y suis, je vais mettre tous les atouts de mon côté pour y rester. 

Quelles ont été tes 1ères relations avec Raul ? 
On s’était déjà croisé lorsque la saison dernière j’étais venu assister à certains matches mais on ne savait pas qu’on collaborerait ensemble quelques mois plus tard. 


Quelles sont tes attributions ? 
Je suis tout d’abord au contact des gardiens de buts. Je m’occupe de leur entraînement au quotidien. J’anime le retour vidéo avec eux, la préparation du match qui arrive et sur les séances, j’ai une partie technique avec les ailiers et un travail spécifique avec la défense, ce qui parait logique quand on gère les gardiens. 

Raul et ‘’Jota’’, c’est une complicité de 5 ans. Comment trouver sa place ? 
Effectivement, ce n’est pas évident mais j’ai beaucoup de respect par rapport au travail qui a déjà été accompli. Il y a un mode de fonctionnement que Raul a conservé donc c’est à moi de m’adapter à cela et non l’inverse. Ses méthodes ont fait leur preuve. Son palmarès, ses résultats sont là pour en attester. Le jeu qu’il met en place est plutôt agréable, compétitif et je me reconnais parfaitement dans ce schéma. Je suis aussi là pour me nourrir de son expérience. Cela fait à peine plus d'un mois qu’on travaille ensemble, il faut qu’on apprenne à se connaître, nos tempéraments sont similaires et je suis persuadé qu’on peut être très complémentaires. 

Le PSG aura la même pancarte dans le dos…
On sait ce qu’on attend de nous et si chaque année, de nouveaux éléments rejoignent le PSG, ils savent pour quels objectifs ils doivent se battre. Au niveau européen, l’idéal serait a minima de retourner au Final Four et ensuite, il faudra rêver grand en essayant de gagner la coupe. 

Cela débute ce week-end avec le Trophée des Champions...

Face à une équipe de Nantes qui a fait d’énormes progrès et qui a les moyens de rivaliser avec les plus grands. Depuis plus de dix ans, le PSG est attendu partout. Rien ne nous sera offert et ce sera très disputé. Mais bon, ce n’est pas nouveau depuis ces dernières années. Mais l’idéal serait d’ouvrir la saison par un 1er Trophée. 



Contrairement à son adversaire, Nantes a été privé de 16ème de finale de Coupe de France mercredi à cause de la présence de colle sur le parquet de Villeurbanne. Au-delà des suites à donner à cette affaire puisque la Fédération doit se prononcer mardi 5 septembre (match perdu pour les Rhodaniens ou à jouer à une date ultérieure ?), l’équipe de Greg Cojean s’est tout de suite focalisée sur le Trophée des Champions où en cas de victoire, samedi à Cesson face au PSG, elle pourrait rejoindre Montpellier au palmarès avec trois succès. Elle s'est imposée l'an passé face au même adversaire (37-33). Paris pour sa part, en a remporté quatre. Au "H" cette saison, les départs de Pedro Portela, Linus Persson, Ruben Marchan, Manuel Gaspar et Alexander Shkurinskiy ont été comblés par l'arrivée de Julien Bos, Théo Avelange-Demouge, Baptiste Bonnefond et du Suédois William Holghielm (photo ci-dessus). 

Patrice Annonay, un retour évident au PSG  

LMSL

vendredi 1 septembre 2023 - © Yves Michel

 6 min 24 de lecture

Patrice Annonay avait passé onze saisons à Paris en tant que gardien de buts. C'était presqu'une évidence qu'il fasse son retour dans le club de la capitale dans le staff comme adjoint de Raul Gonzalez. Il sera sur le banc ce samedi à l'occasion de la finale du Trophée des Champions entre Nantes et le PSG.

Le PSG a entamé mardi de manière officielle la saison 2023-2024. En s’imposant en 16èmes de Coupe de France face à Frontignan. Mais pas le temps de savourer ce 1er succès, voilà les Parisiens concentrés sur le Trophée des Champions qu’ils disputeront ce samedi à Cesson face à Nantes. Dans l’effectif parisien, l’intersaison a été plutôt calme. Trois départs (Henrik Toft Hansen, Dainis Kristopans, Petar Nenadic) compensés poste pour poste par trois arrivées (le pivot espagnol Ruben Marchan, l’arrière droit norvégien Kent Robin Tonnesen et l’arrière gauche-demi centre danois Jacob Holm). Changement également au niveau du staff.  Si Raul Gonzalez a décidé de prolonger jusqu’en 2025, un bail entamé il y a 5 ans, il perd son adjoint ‘’Jota’’ Gonzalez qui s’est vu proposer des responsabilités bien plus importantes à la tête des Portugais de Benfica. Les dirigeants du PSG ne sont pas allés très loin pour lui trouver un successeur. Ils se sont rapprochés d’un fidèle du club. Avant de terminer sa carrière de joueur et son apprentissage de coach à Tremblay entre 2016 et juin dernier, Patrice Annonay a passé onze saisons à garder les cages parisiennes.


Patrice, comment s’est fait le rapprochement ? 
J’ai été contacté par Thiery Omeyer au cours du 1er semestre 2023, on s’est vu, il m’a fait une proposition, je n’ai pas mis beaucoup de temps à réfléchir en fait. C’est déjà valorisant que ça vienne d’eux. 

Pour autant, passer de l’autre côté de la barrière n’est pas si évident…
J’ai terminé ma saison comme gardien à Tremblay en 2021, derrière, j’ai monté une structure "Esprit Gardien" consacrée au coaching et j’ai eu l’opportunité de faire mes armes avec Tremblay, les filles de Paris 92 et les U19 masculins avec à ce niveau, une vraie notion de transmission. Apparemment mon travail a convaincu le PSG et son président puisqu’ils m’ont sollicité. 

On a l’impression que ce retour était quasi programmé ? 
Paris est le club où j’avais passé le plus de temps et j’ai toujours dit que c’était mon club de cœur. Je continue à le penser même si j’ai vécu de belles années à Angers (là où tout a débuté en métropole) et Tremblay. Trois clubs seulement en 20 ans de carrière, ce n’est pas mal, non ? Je suis quelqu’un de fidèle et quand on a officialisé mon retour au PSG, cela a été perçu comme une évidence. 

Te destinais-tu à cette fonction d’entraîneur ? 
Non pas exactement… j’ai toujours été un peu curieux de tout. Je me suis même occupé pendant plus de 6 ans d’une boutique d’articles de sports en plein Paris (2010-2016) avec tout ce que cela implique lorsqu’on est chef d’entreprise. Parallèlement je jouais au plus haut niveau. Même si la carrière d’un gardien peut être plus longue que celle d’un joueur de champ, il faut vite penser à ce qu’on fera plus tard mais franchement, je n’étais pas obsédé par ma reconversion. A ce moment-là, je n’envisageais pas forcément de passer de l’autre côté.

Durant ces dernières saisons, comment as-tu vécu l’ascension PSG ? 
Dès que les nouveaux actionnaires sont arrivés, on a senti le changement qu’ils allaient apporter. J’ai participé aux quatre 1ères saisons et chaque année, il fallait gravir un échelon. Le plus facile avec les moyens mis à disposition et les meilleurs joueurs que cela a attiré, c’était d’arriver au plus haut niveau. Le plus difficile, c’est d’y rester et on doit reconnaître que onze ans après, le palmarès est conséquent même s’il manque encore la Ligue des Champions au tableau des trophées. Le PSG fait quand même partie des équipes qui se retrouvent régulièrement au Final Four. 

Tu reviens avec un certain poids sur les épaules…
Pour moi, c’est un gros challenge mais cela me convient parfaitement. Je suis un homme de défi, je ne me suis jamais laissé plomber par la routine. Se remettre en question, c’est aller de l’avant. Je reviens au PSG avec toute la rigueur que cela impose. Je me dois d’être à la hauteur dans les attentes à la fois des dirigeants, du coach et des joueurs mais ce n’est pas quelque chose que j’appréhende. Je me dis que c’est assez naturel d’être là et maintenant que j’y suis, je vais mettre tous les atouts de mon côté pour y rester. 

Quelles ont été tes 1ères relations avec Raul ? 
On s’était déjà croisé lorsque la saison dernière j’étais venu assister à certains matches mais on ne savait pas qu’on collaborerait ensemble quelques mois plus tard. 


Quelles sont tes attributions ? 
Je suis tout d’abord au contact des gardiens de buts. Je m’occupe de leur entraînement au quotidien. J’anime le retour vidéo avec eux, la préparation du match qui arrive et sur les séances, j’ai une partie technique avec les ailiers et un travail spécifique avec la défense, ce qui parait logique quand on gère les gardiens. 

Raul et ‘’Jota’’, c’est une complicité de 5 ans. Comment trouver sa place ? 
Effectivement, ce n’est pas évident mais j’ai beaucoup de respect par rapport au travail qui a déjà été accompli. Il y a un mode de fonctionnement que Raul a conservé donc c’est à moi de m’adapter à cela et non l’inverse. Ses méthodes ont fait leur preuve. Son palmarès, ses résultats sont là pour en attester. Le jeu qu’il met en place est plutôt agréable, compétitif et je me reconnais parfaitement dans ce schéma. Je suis aussi là pour me nourrir de son expérience. Cela fait à peine plus d'un mois qu’on travaille ensemble, il faut qu’on apprenne à se connaître, nos tempéraments sont similaires et je suis persuadé qu’on peut être très complémentaires. 

Le PSG aura la même pancarte dans le dos…
On sait ce qu’on attend de nous et si chaque année, de nouveaux éléments rejoignent le PSG, ils savent pour quels objectifs ils doivent se battre. Au niveau européen, l’idéal serait a minima de retourner au Final Four et ensuite, il faudra rêver grand en essayant de gagner la coupe. 

Cela débute ce week-end avec le Trophée des Champions...

Face à une équipe de Nantes qui a fait d’énormes progrès et qui a les moyens de rivaliser avec les plus grands. Depuis plus de dix ans, le PSG est attendu partout. Rien ne nous sera offert et ce sera très disputé. Mais bon, ce n’est pas nouveau depuis ces dernières années. Mais l’idéal serait d’ouvrir la saison par un 1er Trophée. 



Contrairement à son adversaire, Nantes a été privé de 16ème de finale de Coupe de France mercredi à cause de la présence de colle sur le parquet de Villeurbanne. Au-delà des suites à donner à cette affaire puisque la Fédération doit se prononcer mardi 5 septembre (match perdu pour les Rhodaniens ou à jouer à une date ultérieure ?), l’équipe de Greg Cojean s’est tout de suite focalisée sur le Trophée des Champions où en cas de victoire, samedi à Cesson face au PSG, elle pourrait rejoindre Montpellier au palmarès avec trois succès. Elle s'est imposée l'an passé face au même adversaire (37-33). Paris pour sa part, en a remporté quatre. Au "H" cette saison, les départs de Pedro Portela, Linus Persson, Ruben Marchan, Manuel Gaspar et Alexander Shkurinskiy ont été comblés par l'arrivée de Julien Bos, Théo Avelange-Demouge, Baptiste Bonnefond et du Suédois William Holghielm (photo ci-dessus). 

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