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Sans aucun doute, les Messines redoublent

Coupe de France

samedi 10 juin 2023 - © Laurent Hoppe

 3 min 42 de lecture

En deux temps, trois mouvements, les championnes de France ont pulvérisé Paris 92 pour s'adjuger une onzième coupe et un nouveau doublé. Solides sur leurs fondamentaux, incarnés avec brio par Chloé Valentini et Hatadou Sako, elles ont transformé la finale en monologue d'une heure. Un triomphe incontestable (37-24), reflet d'une saison où aucune équipe française n'était en mesure de rivaliser.

« Quel est le club le plus titré de l'histoire de la Coupe de France nationale féminine ? », était-il demandé dans un interlude ludique de ce long samedi (mais pas désagréable) de finales. La réponse C, pardi. Le Metz HB, puisqu'il s'agit de lui, collectionneur compulsif de trophées depuis près de 35 ans. Parce qu'un 25ème titre en championnat ne suffisait pas à satisfaire leur appétit d'ogresses, les joueuses d'Emmanuel Mayonnade ont ajouté une onzième Coupe de France à leur palmarès.

Ceci, en faisant « du pur Metz HB », sourit Hatadou Sako. Et Chloé Valentini, du Valentini, en jeu rapide et/ou de transition (5/5 dans le premier quart d'heure, 10/11 au total). Telle sa sœur footballeuse, qui disputait au même moment une finale régionale, Sarah Bouktit a aussi filé droit au but, quand elle n'a pas décalé Debbie Bont à sa droite.


Appliquées, donc injouables sur grand espace d'emblée (6-2, 5ème), les cannibales de Moselle se sont empressées d'éteindre tout suspense quant à l'identité de celles qui brandiraient haut le trophée Jean-Claude-Thomas. « On pouvait faire beaucoup de mal à Paris sur les engagements rapides. On savait aussi qu'elles allaient mettre beaucoup d'agressivité dès le début du match. Si on les laissait espérer, elles ne nous auraient pas rendu la tâche facile. Du coup, il fallait les étouffer le plus vite possible, pour pouvoir être plus à l'aise, dérouler un jeu fluide », décrypte Sako, qui s'est mis les supporters nantais (derrière elle en première période) puis montpelliérains (dans son dos en seconde) dans la poche grâce à ses 17 parades.

« La seule équipe qui nous fait peur, c'est nous-mêmes, prolonge, Tamara Horacek. Si on n'est pas concentrées, on ne peut pas être au niveau. Toutes les filles étaient concentrées de A à Z. » Les variations de l'écart valide l'analyse de la future demi-centre nantaise : déjà +8 après 18 minutes (15-7), un léger reflux à la mi-temps (18-13), avant d'atteindre la dizaine à la 40ème (26-16), etc. « On a été professionnelles jusqu'au bout, on a eu la récompense qu'on méritait. »


Et Paris 92 dans tout ça ? Dans l'incapacité quasi absolue de desserrer l'étau messin. De se... libérer, comme en écho à la polémique de la semaine autour de ses quatre Bleues, assignées dans la capitale pendant le stage préolympique de Capbreton, début juillet. Mis en déroute tantôt par la défense, tantôt par Sako, le septième de LBE n'a vu que de très loin ce qui aurait pu être son premier trophée depuis dix ans. Et du haut des tribunes de l'Arena, un spectateur livre un verdict supplémentaire. « En gagnant, Metz nous envoie en Coupe d'Europe », annonce Christophe Mazel, l'entraîneur de la JDA Dijon.

Sur le plancher de Bercy, Metz ne s'est soucié que de sa communion en famille. Avec Louise Burgaard, revenue jouer les fins de mi-temps sur la base arrière après deux mois d'indisponibilité. Avec les neuf éléments en partance, Bruna de Paula en tête de gondole. La Brésilienne restera la capitaine d'un collectif à 100 % de victoires face à des adversaires français (24 victoires en championnat, 3 en Coupe de France). Et si cette finale à sens unique marque la fin d'un cycle, d'une « très belle saison, malgré nos 30 minutes de non-match (*) » selon Tamara Horacek, la fin de règne n'est peut-être pas pour demain. On imagine aisément Anne Mette Hansen, Djazz Chambertin et les autres recrues acquiescer...

(*) référence au quart de finale retour de Ligue des Champions Metz – Ferencvaros, perdu 27-33 le 6 mai.


METZ HB – PARIS 92 : 37-24 (18-13)

Samedi 11 juin 2023, à Paris-Bercy. Arbitres : MM. Picard et Vauchez.

Evolution du score : 6-3 (5') ; 9-4 (10') ; 12-7 (15') ; 15-7 (20') ; 16-9 (25') ; 22-15 (35') ; 26-16 (40') ; 29-17 (45') ; 31-18 (50') ; 34-20 (55').

L'album photo de la rencontre de la finale nationale féminine entre Metz et Paris 92

Sans aucun doute, les Messines redoublent 

Coupe de France

samedi 10 juin 2023 - © Laurent Hoppe

 3 min 42 de lecture

En deux temps, trois mouvements, les championnes de France ont pulvérisé Paris 92 pour s'adjuger une onzième coupe et un nouveau doublé. Solides sur leurs fondamentaux, incarnés avec brio par Chloé Valentini et Hatadou Sako, elles ont transformé la finale en monologue d'une heure. Un triomphe incontestable (37-24), reflet d'une saison où aucune équipe française n'était en mesure de rivaliser.

« Quel est le club le plus titré de l'histoire de la Coupe de France nationale féminine ? », était-il demandé dans un interlude ludique de ce long samedi (mais pas désagréable) de finales. La réponse C, pardi. Le Metz HB, puisqu'il s'agit de lui, collectionneur compulsif de trophées depuis près de 35 ans. Parce qu'un 25ème titre en championnat ne suffisait pas à satisfaire leur appétit d'ogresses, les joueuses d'Emmanuel Mayonnade ont ajouté une onzième Coupe de France à leur palmarès.

Ceci, en faisant « du pur Metz HB », sourit Hatadou Sako. Et Chloé Valentini, du Valentini, en jeu rapide et/ou de transition (5/5 dans le premier quart d'heure, 10/11 au total). Telle sa sœur footballeuse, qui disputait au même moment une finale régionale, Sarah Bouktit a aussi filé droit au but, quand elle n'a pas décalé Debbie Bont à sa droite.


Appliquées, donc injouables sur grand espace d'emblée (6-2, 5ème), les cannibales de Moselle se sont empressées d'éteindre tout suspense quant à l'identité de celles qui brandiraient haut le trophée Jean-Claude-Thomas. « On pouvait faire beaucoup de mal à Paris sur les engagements rapides. On savait aussi qu'elles allaient mettre beaucoup d'agressivité dès le début du match. Si on les laissait espérer, elles ne nous auraient pas rendu la tâche facile. Du coup, il fallait les étouffer le plus vite possible, pour pouvoir être plus à l'aise, dérouler un jeu fluide », décrypte Sako, qui s'est mis les supporters nantais (derrière elle en première période) puis montpelliérains (dans son dos en seconde) dans la poche grâce à ses 17 parades.

« La seule équipe qui nous fait peur, c'est nous-mêmes, prolonge, Tamara Horacek. Si on n'est pas concentrées, on ne peut pas être au niveau. Toutes les filles étaient concentrées de A à Z. » Les variations de l'écart valide l'analyse de la future demi-centre nantaise : déjà +8 après 18 minutes (15-7), un léger reflux à la mi-temps (18-13), avant d'atteindre la dizaine à la 40ème (26-16), etc. « On a été professionnelles jusqu'au bout, on a eu la récompense qu'on méritait. »


Et Paris 92 dans tout ça ? Dans l'incapacité quasi absolue de desserrer l'étau messin. De se... libérer, comme en écho à la polémique de la semaine autour de ses quatre Bleues, assignées dans la capitale pendant le stage préolympique de Capbreton, début juillet. Mis en déroute tantôt par la défense, tantôt par Sako, le septième de LBE n'a vu que de très loin ce qui aurait pu être son premier trophée depuis dix ans. Et du haut des tribunes de l'Arena, un spectateur livre un verdict supplémentaire. « En gagnant, Metz nous envoie en Coupe d'Europe », annonce Christophe Mazel, l'entraîneur de la JDA Dijon.

Sur le plancher de Bercy, Metz ne s'est soucié que de sa communion en famille. Avec Louise Burgaard, revenue jouer les fins de mi-temps sur la base arrière après deux mois d'indisponibilité. Avec les neuf éléments en partance, Bruna de Paula en tête de gondole. La Brésilienne restera la capitaine d'un collectif à 100 % de victoires face à des adversaires français (24 victoires en championnat, 3 en Coupe de France). Et si cette finale à sens unique marque la fin d'un cycle, d'une « très belle saison, malgré nos 30 minutes de non-match (*) » selon Tamara Horacek, la fin de règne n'est peut-être pas pour demain. On imagine aisément Anne Mette Hansen, Djazz Chambertin et les autres recrues acquiescer...

(*) référence au quart de finale retour de Ligue des Champions Metz – Ferencvaros, perdu 27-33 le 6 mai.


METZ HB – PARIS 92 : 37-24 (18-13)

Samedi 11 juin 2023, à Paris-Bercy. Arbitres : MM. Picard et Vauchez.

Evolution du score : 6-3 (5') ; 9-4 (10') ; 12-7 (15') ; 15-7 (20') ; 16-9 (25') ; 22-15 (35') ; 26-16 (40') ; 29-17 (45') ; 31-18 (50') ; 34-20 (55').

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Le match

 samedi 10 juin 2023

Joueurs du match

 Top Joueur
Eval : 35 | Buts : 11 | Pd : 2 | Int : 0
 Top Gardien
Eval : 25 | Arr Tot : 16 / 33 (48,5 %)