Ainsi, Montpellier ne devra rien à personne et même si l'équipe héraultaise n'a jamais battu Nantes en championnat cette saison, elle a parfaitement rempli son contrat. Depuis la défaite (discutable) du "H" à Paris, il lui suffisait de ramener 3 pts sur 4 pts lors des deux derniers matchs qui lui restaient à disputer. Après avoir aspiré Aix en Provence, le MHB devait se débarrasser de Chambéry. Ce qui n'était pas une mince affaire tant cette année, les Savoyards ont causé des soucis à bon nombre de formations. Et puis, les hommes d'Erick Mathé n'avaient pas grand chose à perdre, eux qui depuis décembre, étaient assurés de se classer 4èmes du championnat. Et la confrontation a tenu toutes ses promesses. Peut-être plus tendus par l'enjeu, les Montpellirains vont entrer timidement dans la rencontre. Tombant surtout sur Filip Ivic à qui tout (ou presque) va réussir et une défense très mobile et bien articulée autour de l'axe Brouzet-Paturel. Au quart d'heure, après avoir passé un 4-0, Chambéry virait au score avec une avance de trois longueurs (4-7). D'un coup, le scénario prenait des allures que le MHB n'avait certainement pas prévu. Un temps mort posé par Patrice Canayer ne va pas suffire pour remettre ses joueurs dans le sens de la marche. Le portier croate arrivé dans les Alpes l'été dernier, était toujours concentré mais son vis-à-vis Rémi Desbonnet (photo de tête) parvenait à rivaliser. Montpellier va profiter de quelques erreurs adverses pour recoller au score et dans cette fin de 1er acte, en profiter pour basculer en tête (13-11). 

Même si les Montpelliérains vont sembler prendre un ascendant en début de 2ème mi-temps et garder un avantage jusqu'à la 50ème, il eut été illusoire que Chambéry allait se laisser faire. Un 5-1 en 5 minutes était suffisant pour revenir à égalité (22-22). Mais une double sanction infligée à Queido Traoré (faute et contestation) sera lourde de conséquence. Une nouvelle fois, le MHB va saisir l'occasion qui lui était offerte de prendre de l'avance (26-23). A l'image de la rencontre, les deux équipes vont lâcher pas mal de ballons mais les Savoyards vont se montrer les moins dispendieux. Jusqu'au bout, ils vont pousser les Héraultais à rester mobilisés pour conserver la plus courte des marges pour s'imposer (28-27). « On se donne la possibilité de remplir notre objectif, sur un dernier match à domicile face à une belle équipe devant notre public, donc il ne fallait pas gâcher la fête, reconnait Valentin Porte au micro de BeIN Sports. Il y a eu des hauts et des bas, des rebondissements, à l’image de la saison. C’est une vraie joie de se qualifier pour la Ligue des Champions parce que cela n’a pas été facile. J’espère que cela va faire du bien aux têtes car les corps sont fatigués et pour certains, un petit peu blessés mais qu’on va se présenter samedi, sans pression sur le dernier match de la saison. » Et c’est vrai, alors que la grande majorité des clubs français est en vacances, trois restent encore mobilisés pour des échéances officielles. Le PSG dans une semaine et demie, au Final Four de la Ligue des Champions et dans à peine quatre jours, Montpellier retrouve Nantes son éternel rival pour la place de dauphin, en finale de la Coupe de France à Bercy. « La saison est réussie parce que le contrat est rempli avec la qualif en Ligue des Champions maintenant, on s’est donné le droit de disputer une finale de coupe. Et c’est important de la jouer à fond. Cela fait longtemps que cela ne nous est pas arrivé, qu’on n’a pas gagné de trophée même si on sait qu’on se retrouve face à un adversaire en forme, qui nous a posé des problèmes tout au long du championnat. Quoiqu’il arrive, il faut que tous, on puisse se regarder en face en disant qu’on ne regrette rien et que la saison a été belle. »  Pendant que le MHB a bataillé jusqu'à l'ultime minute pour s'imposer face à Chambéry, Nantes s'est offert une promenade de santé en Alsace, en battant largement Sélestat (21-31). 

Cette dernière journée ne chamboule pas profondément les places au classement. Seul Saint Raphaël qui a bien secoué Dunkerque (39-29) et profité du nul (36-36) entre Limoges et Cesson, passe devant ces trois équipes et termine à la 7ème place. 

Istres et Sélestat évolueront la saison prochaine en Proligue alors que Saran et Dijon prendront leur place au sein de l'élite. 

Au rang des statistiques, le Toulousain Nemanja Ilic (photo ci-dessu / encore auteur de 14 buts ce mardi en déplacement à Ivry) est le meilleur buteur du championnat avec 202 réalisations (dont 79 à 7m) devant le Nîmois Mohammad Sanad (195) et le Parisien Kamil Syprzak (184). 

Chez les gardiens, la palme revient au Dunkerquois Samir Bellahcene (319 parades) devant le Cessonnais Arnaud Tabarand (287) et le Toulousain Jef Lettens (260).