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Le réalisme dijonnais a payé !

ProLigue

dimanche 4 juin 2023 - © Yves Michel

 4 min 32 de lecture

Ayant pris un réel ascendant en fin de 1ère période mais totalement secoué dès la reprise, Dijon s'est imposé en puisant dans ses ressources face à Saran (30-34). Les Bourguignons inscrivent leur nom au fronton de la Proligue. Les deux équipes évolueront au sein de l'élite la saison prochaine avec comme premier objectif, le maintien. Et ce ne sera pas la tâche la plus facile à accomplir.

Si pendant tout un 1er quart d'heure, les deux formations se sont neutralisées avec un léger avantage pour Saran dynamisé par l'explosivité de son ailier monténégrin Radovic (photo ci-dessous), Dijon a réussi à enfin prendre la direction des opérations grâce tout d'abord à sa défense mais également à l'autorité de son portier Maxime Diot. Dès lors, le jeu adverse s'est liquéfié. Les Loiretains poussés à la faute, ont été souvent sanctionnés et le vétéran dijonnais Marc Poletti qui n'a connu qu'un seul club au cours de ses 19 ans de carrière professionnelle, n'a jamais tremblé pour convertir les jets de 7 mètres qui lui étaient proposés.  Les Saranais ont continué à se prendre les pieds dans un tapis imaginaire et surtout à perdre de précieux ballons. Lorsque les deux formations sont rentrées aux vestiaires, les sept longueurs d'avance que les Dijonnais s'étaient octroyés (14-21) laissaient présager une seconde période tout aussi sereine. 

Sauf qu'à la reprise, Saran a réussi à inverser la tendance au point donc de grignoter au fil des minutes, son retard. Une défense un peu plus agressive, un engagement physique un peu plus appuyé, le travail de sape de l'inépuisable pivot Hadrien Ramond, la mobilité et la réussite de Jordi Deumal ont suffi à faire douter l'adversaire.  Un 5-0 en 5 minutes, les Bourguignons avaient pris plusieurs orages de grêle sur la tête. Ils vont, un temps parvenir à maintenir un court avantage mais vont payer au prix fort, une double infériorité numérique à un peu moins de 20 minutes de l'épilogue. C'était à leur tour de bafouiller leur handball, de gâcher des munitions et d'être souvent en retard pour bloquer un attaquant. Il suffira d'une égalisation de Robbyns et d'une interception avec Deumal à la finition pour voir Saran virer en tête (25-24) et calmer la ferveur du public, majoritairement acquis (et ça se comprend !) à la cause des locaux. Dès lors, le sort des Dijonnais était en train de basculer et ne reposait que sur les impacts de Théo Laguillaumie qui parvenait à créer du danger sur des tirs lointains. 



Saran ne va pourtant pas être épargné. Une trajectoire s'écrasant sur un montant et surtout, dans le même laps de temps, cette double sanction. Contre Mosindi pour une charge un peu "rugueuse" et Caron pour avoir voulu jouer les donneurs de leçon auprès du tandem arbitral. Dijon aurait pu profiter de la situation. Pas du tout ! Par manque évident de lucidité et par excès de précipitation. Ce sont même les joueurs de Fabien Courtial qui vont sortir grandi d'un épisode qui aurait pu leur causer bien des torts. Le money time allait être décisif. Et peut-être plus frais que son vis-à-vis, Dijon va prendre le dessus. La parade de Wassim Hellal de la pointe des pieds face à une tentative de roucoulette de Mosindi et un dernier tir gagnant de Colman (lui, qui la saison prochaine portera les couleurs de Tremblay) vont sceller définitivement l'issue de la rencontre. Les Bourguignons s'imposent (30-34) et décrochent le titre de champions de Proligue. Cinquante ans après un 1er trophée alors qu'à l'époque le club s'appelait "Cercle Sportif Laïque". 

Cette saison, la logique a été respectée. Les deux formations qui ont terminé aux deux 1ères places à l'issue de la phase régulière se retrouvent au sommet. Dans un ordre inversé mais l'essentiel pour elles, est d'accéder à l'élite. Elles avaient jusque-là un effectif de Proligue, dès lors c'est une force de frappe d'élite en adéquation avec leur budget qu'elles vont devoir construire. Lors du précédent exercice, Ivry avait été directement promu, Sélestat avait du mener la bagarre en barrages avant de franchir les deux derniers échelons et s'imposer en finale du championnat. Sauf qu'un an plus tard, les Alsaciens vont retrouver l'étage inférieur et les banlieusards parisiens se sauvent in extremis. D'où la difficulté d'assurer ses arrières et de pouvoir rester bien assis à la table des grands. 



La réaction de Marc Poletti (qui fait partie des symbôles du club dijonnais au micro de BeIn Sports)
"Ce qui est fabuleux, c'est cette ferveur populaire. Depuis hier, les rencontres se sont déroulées à guichets fermés. Et pour moi qui suis un pur Dijonnais, c'est le plus beau des cadeaux. Et on ne pouvait pas se permettre de passer à côté de ce titre, rien que pour ce public. C'est en se basant sur lui et sur nos valeurs que nous sommes sans doute parvenus à faire la différence. Je suis vraiment très fier de l'équipe et du travail accompli." 

A Dijon, Palais des Sports Jean Michel Geoffroy - dimanche 4 juin 2023 - Finale de Proligue 

Saran Loiret HB - Dijon MHB         30-34  (mi-temps: 14-21)

Arbitres: Loriane Lamour & Mathilde Cournil 

Evolution du score: 3-3 (5) 7-5 (10) 8-8 (15) 10-12 (20) 11-18 (25) 14-21 (MT) 19-21 (35) 21-24 (40) 26-25 (45) 28-27 (50) 30-30 (55) 30-34 (FIN) 

Le réalisme dijonnais a payé !  

ProLigue

dimanche 4 juin 2023 - © Yves Michel

 4 min 32 de lecture

Ayant pris un réel ascendant en fin de 1ère période mais totalement secoué dès la reprise, Dijon s'est imposé en puisant dans ses ressources face à Saran (30-34). Les Bourguignons inscrivent leur nom au fronton de la Proligue. Les deux équipes évolueront au sein de l'élite la saison prochaine avec comme premier objectif, le maintien. Et ce ne sera pas la tâche la plus facile à accomplir.

Si pendant tout un 1er quart d'heure, les deux formations se sont neutralisées avec un léger avantage pour Saran dynamisé par l'explosivité de son ailier monténégrin Radovic (photo ci-dessous), Dijon a réussi à enfin prendre la direction des opérations grâce tout d'abord à sa défense mais également à l'autorité de son portier Maxime Diot. Dès lors, le jeu adverse s'est liquéfié. Les Loiretains poussés à la faute, ont été souvent sanctionnés et le vétéran dijonnais Marc Poletti qui n'a connu qu'un seul club au cours de ses 19 ans de carrière professionnelle, n'a jamais tremblé pour convertir les jets de 7 mètres qui lui étaient proposés.  Les Saranais ont continué à se prendre les pieds dans un tapis imaginaire et surtout à perdre de précieux ballons. Lorsque les deux formations sont rentrées aux vestiaires, les sept longueurs d'avance que les Dijonnais s'étaient octroyés (14-21) laissaient présager une seconde période tout aussi sereine. 

Sauf qu'à la reprise, Saran a réussi à inverser la tendance au point donc de grignoter au fil des minutes, son retard. Une défense un peu plus agressive, un engagement physique un peu plus appuyé, le travail de sape de l'inépuisable pivot Hadrien Ramond, la mobilité et la réussite de Jordi Deumal ont suffi à faire douter l'adversaire.  Un 5-0 en 5 minutes, les Bourguignons avaient pris plusieurs orages de grêle sur la tête. Ils vont, un temps parvenir à maintenir un court avantage mais vont payer au prix fort, une double infériorité numérique à un peu moins de 20 minutes de l'épilogue. C'était à leur tour de bafouiller leur handball, de gâcher des munitions et d'être souvent en retard pour bloquer un attaquant. Il suffira d'une égalisation de Robbyns et d'une interception avec Deumal à la finition pour voir Saran virer en tête (25-24) et calmer la ferveur du public, majoritairement acquis (et ça se comprend !) à la cause des locaux. Dès lors, le sort des Dijonnais était en train de basculer et ne reposait que sur les impacts de Théo Laguillaumie qui parvenait à créer du danger sur des tirs lointains. 



Saran ne va pourtant pas être épargné. Une trajectoire s'écrasant sur un montant et surtout, dans le même laps de temps, cette double sanction. Contre Mosindi pour une charge un peu "rugueuse" et Caron pour avoir voulu jouer les donneurs de leçon auprès du tandem arbitral. Dijon aurait pu profiter de la situation. Pas du tout ! Par manque évident de lucidité et par excès de précipitation. Ce sont même les joueurs de Fabien Courtial qui vont sortir grandi d'un épisode qui aurait pu leur causer bien des torts. Le money time allait être décisif. Et peut-être plus frais que son vis-à-vis, Dijon va prendre le dessus. La parade de Wassim Hellal de la pointe des pieds face à une tentative de roucoulette de Mosindi et un dernier tir gagnant de Colman (lui, qui la saison prochaine portera les couleurs de Tremblay) vont sceller définitivement l'issue de la rencontre. Les Bourguignons s'imposent (30-34) et décrochent le titre de champions de Proligue. Cinquante ans après un 1er trophée alors qu'à l'époque le club s'appelait "Cercle Sportif Laïque". 

Cette saison, la logique a été respectée. Les deux formations qui ont terminé aux deux 1ères places à l'issue de la phase régulière se retrouvent au sommet. Dans un ordre inversé mais l'essentiel pour elles, est d'accéder à l'élite. Elles avaient jusque-là un effectif de Proligue, dès lors c'est une force de frappe d'élite en adéquation avec leur budget qu'elles vont devoir construire. Lors du précédent exercice, Ivry avait été directement promu, Sélestat avait du mener la bagarre en barrages avant de franchir les deux derniers échelons et s'imposer en finale du championnat. Sauf qu'un an plus tard, les Alsaciens vont retrouver l'étage inférieur et les banlieusards parisiens se sauvent in extremis. D'où la difficulté d'assurer ses arrières et de pouvoir rester bien assis à la table des grands. 



La réaction de Marc Poletti (qui fait partie des symbôles du club dijonnais au micro de BeIn Sports)
"Ce qui est fabuleux, c'est cette ferveur populaire. Depuis hier, les rencontres se sont déroulées à guichets fermés. Et pour moi qui suis un pur Dijonnais, c'est le plus beau des cadeaux. Et on ne pouvait pas se permettre de passer à côté de ce titre, rien que pour ce public. C'est en se basant sur lui et sur nos valeurs que nous sommes sans doute parvenus à faire la différence. Je suis vraiment très fier de l'équipe et du travail accompli." 

A Dijon, Palais des Sports Jean Michel Geoffroy - dimanche 4 juin 2023 - Finale de Proligue 

Saran Loiret HB - Dijon MHB         30-34  (mi-temps: 14-21)

Arbitres: Loriane Lamour & Mathilde Cournil 

Evolution du score: 3-3 (5) 7-5 (10) 8-8 (15) 10-12 (20) 11-18 (25) 14-21 (MT) 19-21 (35) 21-24 (40) 26-25 (45) 28-27 (50) 30-30 (55) 30-34 (FIN) 

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Le match

 dimanche 4 juin 2023

Joueurs du match

 Top Joueur
Eval : 27 | Buts : 9 | Pd : 0 | Int : 0
 Top Gardien
Eval : -1 | Arr Tot : 3 / 9 (33,3 %)