C’était en quelque sorte pour se donner du baume au cœur. Pour entretenir la flamme et se persuader que l’adversaire ne saurait pas gérer l’avance de quatre longueurs acquise à l’aller. Les joueurs de Kiel, Filip Jicha, leur entraîneur en tête, pensaient qu’ils pourraient retourner la situation à leur avantage. Ils avaient montré leurs faiblesses il y a une semaine dans leur salle, encore une fois, ils n’ont pas été en mesure de mettre le doute dans la tête des Parisiens. 

Dès l’entame, ils ont été déboussolés par la réussite et les impacts de Dainis Kristopans capable d’embarquer une partie de la défense adverse sur sa carcasse, être avec Elohim Prandi (plus inspiré dans ce secteur que dans le tir), un somptueux passeur et inscrire des buts (6/6) dans toutes les positions. Avec une quatrième réalisation en un peu plus de dix minutes, le géant letton permettra au PSG de faire un 1er break. Comme la semaine dernière, Kiel s’est cassé les dents sur Jannick Green qui a su enflammer le public. Dans le duel à distance qui l’opposait à Niklas Landin, le Parisien va vite prendre l’avantage au point de voir son compatriote danois, regagner le banc et être remplacé par Tomas Mrkva. L’apparition du tchèque sera un temps bénéfique puisqu’il mettra consécutivement Syprzak et Grébille en échec.

La grinta de leur gardien pouvait remettre les Allemands (revenus à 1 but) sur de bons rails. Il eut fallu pour cela que sur le champ, ils soient au diapason et que surtout le PSG défaille. La tactique d’isoler Luc Steins et le priver de ses accélérations a payé un moment mais elle a vite usé son cerbère. Le résultat n’était pas celui escompté. Le Néerlandais a pu retrouver sa liberté et Paris a pris la juste mesure du jeu à 7 contre six de son vis-à-vis. Pour remettre du charbon dans la chaudière, Raul Gonzalez a lancé Petar Nenadic. Choix plutôt judicieux puisque le Serbe va permettre à ses partenaires de creuser l’écart. Il y aura un excès de précipitation en fin de 1er acte. Un jeu plutôt décousu du côté des champions de France mais Kiel n’en a pas pleinement profité. L’écart a été réduit mais sans grande conséquence. Les Allemands vont perdre des ballons et ne pas avoir assez de justesse dans leurs intentions. Jannick Green était toujours là, Mrvka qui s’était illustré dès son entrée, s’était vite éteint. 

A l’approche du dernier quart d’heure, la sérénité habitait le camp parisien. Un peu trop ? Est-ce le retour de Niklas Landin dans les cages et un semblant de démobilisation ou un manque de vigilance des locaux, toujours est-il que le 4-1 inscrit par Kiel sera un réel avertissement. Alors qu’il n’avait pas été utilisé au match aller et qu’il piaffait d’impatience de montrer ses qualités, David Balaguer va prendre ses responsabilités. Et l’Espagnol va trouver l’inspiration pour permettre au PSG de sentir le parfum du Final Four. Kiel avait définitivement compris la difficulté de la tâche. Les Parisiens pouvaient exulter au buzzer final (32-29). Après 2016, 2017, 2018, 2020 et 2021, ils sont conviés à participer à l’apothéose à Cologne. Les 17 et 18 juin prochains. Si Kiel est rayé de la liste des invités, un club allemand, Magdebourg, a validé son ticket en sortant difficilement les Polonais de Plock. Barcelone et son avance de sept buts est en ballottage très favorable pour y participer, le suspense reste entier entre Kielce et Veszprém.

Arbitres :  Mads Hansen & Jesper Madsen  (Danemark)

SC Magdebourg (All) - Wisla Plock (Pol)  30 - 28  (aller : 22-22)   Magdebourg qualifié

KS Kielce (Pol) -  Veszprém KSE (Hon)   31 - 27  (aller : 29-29)  Kielce qualifié 

FC Barcelone (Esp) - GOG Handbold (Dan)  36 - 31  (aller : 37-30)  Barcelone qualifié