On pourra toujours avancer que ce dimanche après-midi, Paris était injouable, que ces temps-ci, les joueurs de la capitale ont été moins sollicités que leur adversaire, qui plus est sur des oppositions moins complexes, mais une défaite fait toujours partie du scénario. Depuis le début de la saison, le mano a mano que se livre le trio de tête est âpre mais jamais jusque-là, une équipe ne s’était faite autant humiliée. Paris avait perdu d’un but à l’aller en décembre, tout comme Montpellier s’était incliné face à Nantes à deux reprises d’une seule longueur. Mais que penser aujourd’hui, en levant les yeux vers le tableau d’affichage ? Quinze pions d’écart ! Karl Konan et consorts notamment en défense, se sont fait aspirer par le bas, carrément marcher dessus sans déférence de la part de leur adversaire. Quant à l’attaque héraultaise, elle a buté elle, sur un rempart quasi infranchissable où le gardien Andreas Palicka avait bien affuté sa 2ème lame. Le Suédois qui depuis qu’il est arrivé du côté de Coubertin (et malgré son expérience) a parfois été sur courant alternatif, sait se retrouver dans les grandes occasions. Il sera déterminant dès les 1ers instants, deux arrêts autoritaires en une minute sauf que ce qui aurait pu être un avantage pour le PSG n’a pas été concrétisé. L’entame de match a été plutôt équilibrée mais quand Petar Nenadic (photo de tête) a commencé à chantonner la sérénade au pied d’un Coubertin prêt à s’enflammer, Montpellier n’a plus touché terre. A Paris, les artilleurs longue portée trouvaient des solutions alors qu’en face, c’était plutôt petit bras. La précision contre l’approximation combinée à une ligne défensive très friable. D’ailleurs Charles Bolzinger ne poursuivra pas son calvaire puisque sans aucun arrêt au bout de 10 minutes et sept trajectoires encaissées, il laissera sa place à Rémi Desbonnet. A ce moment-là, le PSG était à 100% d’efficacité, le MHB quasi moitié moins ! Et l’hémorragie ne faisait que s’enclencher. Aggravée par les errances de certains. Un élément comme le Danois Jensen semblait tétanisé. Seuls Julien Bos, Yanis Lenne et Rémi Desbonnet étaient les moins mauvais d’un bateau à la dérive. Une défense sans tension, un réel problème de concrétisation balle en mains, un manque de conviction dans certaines intentions, bref, la note (en continuant sur ce rythme) ne pouvait s’avérer que salée. Six longueurs de retard à la pause. Les Parisiens à l’image de leur pivot Kamil Syprzak (ci-dessous) étaient sur un nuage, les Montpelliérains eux, dans l’épaisse brume. Quand à la 38ème, l’écart était passé à 9 unités en faveur des tauliers de la porte de St Cloud, l’affaire était définitivement entendue ! Sauf que le calvaire va se poursuivre pour les hommes de Patrice Canayer. Une journée de m… Où tout foire pour les siens et où tout réussit aux autres ! La fin, le PSG l’a effectué presqu’en roue libre pour valider un succès conséquent (38-23).
Changement du coup en tête du classement de Starligue. Le PSG passe en tête devant Nantes et Montpellier. Les trois formations sont dans un mouchoir de poche chacune séparée par un petit point. Les Nantais sont idéalement placés. Ils ont déjà affronté Montpellier à deux reprises et ont gagné leurs deux matches (GAP +2). Le ‘’H’’ a un léger déficit sur Paris (-1 en Loire Atlantique) et le 2 juin prochain, c’est peut-être à Coubertin que se jouera le titre puisque Valero Rivera et ses partenaires nantais seront reçus par David Balaguer passé dans le camp d’en-face. On ne fera même pas l’affront à Montpellier d’exposer sa situation en mano a mano avec Paris. Les Héraultais avaient un but d’avance depuis l’aller à la mi-décembre, leur déficit est désormais évalué à 14.
A Paris, salle Pierre de Coubertin, 25ème journée Starligue
PSG HB - MHB 38-23 (mi-temps: 19-13)
Arbitres: Charlotte et Julie Bonaventura
Evolution du score: 4-3 (5) 7-6 (10) 11-7 (15) 12-9 (20) 18-11 (25) 19-13 (MT) 22-14 (35) 24-15 (40) 28-17 (45) 32-20 (50) 36-20 (55) 38-23 (FIN)
Il va donc rester cinq journées à disputer et rien n'est joué car les affiches existent et personne n'est à l'abri du faux-pas. D'autant qu'entre ces dates (jusqu'au 6 juin), le PSG est convié aux quarts de la Ligue des Champions face à Kiel en aller (10 mai) et retour (17 mai) alors que Montpellier participe au carré final de la Ligue Européenne les 27 mai (demie contre Berlin) et 28 mai (grande ou petite finale),
26è J. | Cesson-MHB | Limoges-PSG | Nantes-Dunkerque |
27è J. | MHB-Istres | Créteil-Nantes | PSG-Chartres |
28è J. | Limoges-MHB | Nantes-Nîmes | St Raphaël-PSG |
29è J. | PSG-NANTES | MHB-Aix | |
30è J. | Aix-PSG | MHB-Chambéry | Sélestat-Nantes |