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Aix dans le doute, Toulouse confirme à domicile

LMSL

samedi 18 février 2023 - © Yves Michel

 6 min 21 de lecture

Même s'il figure encore dans le carré final de la Coupe de France, Pays d'Aix navigue à tâtons en championnat. Les relations entre Thierry Anti et certains de ses joueurs se sont détériorées et l'avenir du technicien français pourrait même être remis en cause avant 2024, terme de son contrat. Les Provençaux se sont inclinés ce samedi à Toulouse qui à l'exception d'un seul revers face à Chambéry reste consistant sur ses terres.

Ce samedi, le sort du match aurait pu basculer en leur faveur et les Aixois auraient enfin retrouvé le chemin du succès. Car pendant 55 minutes, ils ont tenu tête à leur hôte toulousain. Seulement voilà, ils ont manqué de lucidité et de pertinence dans ce money-time qui leur a été fatal. Ils sont aussi tombés sur un certain Téodor Paul dans les cages du Fénix (15 arrêts à 50% à l’actif du Slovaque). Perdre de quatre buts (29-25) sur le parquet toulousain n’a rien de déshonorant d’autant que depuis le début de la saison, Paris, Nantes et Montpellier pour ne citer que les actuels trois 1ers de la Starligue, s’y sont cassés les dents. En fait, à Aix, c’est hors du terrain que le piano semble mal accordé. Certaines mimiques ne trompent personne. Le courant ne passe plus avec Thierry Anti. Les langues ont du mal à se délier même si l’exaspération est orientée dans la même direction. « Je vois bien que tout le monde est tendu, explique le coach, quand on perd les matches, on ne peut pas être content… après… peut-être que le printemps sera plus souriant, ce qui est sûr, c’est que l’objectif de la 4ème place du championnat parait complètement utopique, il nous reste encore à aller chercher une qualification en (8èmes de) Ligue Européenne et n’oublions pas que nous participerons à une demi-finale de la coupe de France (le 5 avril à Nantes). » Le discours est convenu et le coach rôdé à toutes les situations trouvera toujours une porte de sortie pour éluder les questions qui pourraient fâcher. « Tout ce que je peux dire c’est qu’aujourd’hui, je n’ai rien à reprocher à l’équipe, ce qui se passe est frustrant mais il faut l’accepter. » On a connu l’intéressé plus disert et surtout moins évasif lorsqu’il s’agit d’évoquer le lien qui existe avec la plupart de ses joueurs-cadres qui par moments, se sentent… méprisés. « Je ne sais pas… pourquoi ? Ce n’est pas à moi qu’il faut poser ce genre de question. Et puis je n’ai pas envie de parler de ça, je n’ai rien à dire sur le sujet. » Quid de son avenir et de son contrat qui court jusqu’en 2024 ? Le sujet était d’ailleurs évoqué, ce samedi dans les colonnes du quotidien ‘’La Provence’’. « Je n’ai pas lu le journal. J’ai juste dit au club que je ne prolongerai pas au-delà. J’ai pris ma décision mais j’entends aller au bout. Je crois dans la capacité de réaction du groupe, quand on va retrouver nos joueurs blessés (Lagarde, Tarrafeta, Krjstjansson), cela va changer beaucoup de choses, on a c’est vrai pris du retard en championnat, il y a encore des choses à aller chercher, notamment en coupe de France. J’ai toujours envie d’entraîner, c’est mon métier. » A mi-parcours de sa 11ème saison parmi l’élite, Pays d’Aix est à la croisée des chemins. Avec un nouvel actionnaire majeur, IBS of Provence (Ecole Bilingue Internationale qui dans un cadre privé, accueille des élèves de la maternelle à la terminale) et surtout un nouveau souffle que le nouveau président, Jean Marc Gobbi veut donner à la structure. Et selon nos confrères locaux, le 3ème budget de l’élite (derrière le PSG et Montpellier) a déjà choisi un successeur à Thierry Anti. Le nom de Magnus Andersson (égérie de la Suède flamboyante du début du siècle) circule en coulisses. L’actuel entraîneur du FC Porto a un point commun avec celui qu’il pourrait remplacer, son contrat ne prend fin qu’en 2024. Interrogé par un média suédois sur une éventuelle arrivée en Starligue dès l’été prochain, l'ancien demi-centre a pour l’instant démenti l’information. Les résultats des uns et des autres (le FC Porto est dernier de sa poule en Ligue des Champions) mais également les contreparties financières (sur une éventuelle résiliation avant terme du contrat de Thierry Anti) pourraient accélérer (ou pas) le processus.  



Le parcours presque sans faute de Toulouse à domicile

Depuis le début de la saison, sept formations parmi lesquelles Paris, Nantes et Montpellier n’ont pu faire tomber Toulouse à domicile. Seule celle de Chambéry y est parvenue. « Malgré tout, c’est la tâche noire du début de saison, reconnaît l’ailier Pierrick Chelle. D’ailleurs, on a comparé ce match d’aujourd’hui (contre Aix) à celui de Chambéry. Justement parce qu’ils sont arrivés avec des absents, notamment sur la base arrière mais ça reste une équipe confirmée qui joue l’Europe et ce qu’on a vécu est le scénario qu’on avait pratiquement prévu. Je suis content qu’on ait gagné car c’était plus mental que du pur handball. C’est un succès qui va beaucoup compter sur la fin de saison. Peu importe la façon dont on l’a obtenu.» Tout n’a pas été parfait, loin de là. Douze pertes de balle, quatre 7 mètres ratés, un excès parfois de précipitation, un manque de fluidité dans le jeu, une agressivité en défense qui n’a pas été constante… et le capitaine du Fénix de poursuivre… « Ce qui est important, c’est qu’on a gagné le match en retard à Istres, ce qui est très bien pour la confiance tout en sachant qu’on a pas mal de choses à travailler. On est là où on veut être avec un maximum de points et on va regarder vers le haut pour s’offrir une belle fin de saison. » Sauf que depuis qu’elle a pris l’habitude de terminer dans le Top 6 ou 7 de l’élite française, la formation toulousaine évolue désormais avec une pancarte dans le dos. Et derrière le trio de tête (Paris, Montpellier, Nantes) qui semble se dégager, la lutte sera serrée pour les accessits et notamment pour la 4ème place octroyant un billet européen. « L’équipe la plus régulière va sortir du lot. Les confrontations directes seront très importantes. On va recevoir Nîmes, on va aller à Chambéry, la lutte va être intense mais on ne se cache plus. Chacun sait qu’on a la capacité de bien jouer et de gagner les matches. Par contre, il faut qu’on reste impérativement dans notre plan de jeu et l’état d’esprit qui est le nôtre depuis le début. » Challenge d’autant plus excitant que Pierrick Chelle vit ses derniers instants sous les couleurs toulousaines. Le 6 juin prochain, au soir de l’ultime confrontation à Ivry, le natif de Roques-sur-Garonne mettra fin à ses seize années de professionnalisme. « J’essaie de me poser le moins de questions possibles et d’apporter l’énergie qu’il me reste à donner. Ce que je vis avec ce groupe est très agréable, je me dis parfois que je ne suis pas né à la bonne époque (rires). J’ai connu les années-galère où le maintien n’était acquis qu’à l’avant dernière ou dernière journée. Le stress est toujours présent mais là, c’est du bon stress en rivalisant avec tout le monde. Je vais m’employer à accompagner les gars au maximum. » Prochain challenge à relever pour le Fénix, vendredi, un déplacement à Cesson qui n’a pris qu’un point lors de ses sept derniers matches de championnat.

Le diaporama du match Toulouse - Pays d'Aix par Yves Michel 

Aix dans le doute, Toulouse confirme à domicile 

LMSL

samedi 18 février 2023 - © Yves Michel

 6 min 21 de lecture

Même s'il figure encore dans le carré final de la Coupe de France, Pays d'Aix navigue à tâtons en championnat. Les relations entre Thierry Anti et certains de ses joueurs se sont détériorées et l'avenir du technicien français pourrait même être remis en cause avant 2024, terme de son contrat. Les Provençaux se sont inclinés ce samedi à Toulouse qui à l'exception d'un seul revers face à Chambéry reste consistant sur ses terres.

Ce samedi, le sort du match aurait pu basculer en leur faveur et les Aixois auraient enfin retrouvé le chemin du succès. Car pendant 55 minutes, ils ont tenu tête à leur hôte toulousain. Seulement voilà, ils ont manqué de lucidité et de pertinence dans ce money-time qui leur a été fatal. Ils sont aussi tombés sur un certain Téodor Paul dans les cages du Fénix (15 arrêts à 50% à l’actif du Slovaque). Perdre de quatre buts (29-25) sur le parquet toulousain n’a rien de déshonorant d’autant que depuis le début de la saison, Paris, Nantes et Montpellier pour ne citer que les actuels trois 1ers de la Starligue, s’y sont cassés les dents. En fait, à Aix, c’est hors du terrain que le piano semble mal accordé. Certaines mimiques ne trompent personne. Le courant ne passe plus avec Thierry Anti. Les langues ont du mal à se délier même si l’exaspération est orientée dans la même direction. « Je vois bien que tout le monde est tendu, explique le coach, quand on perd les matches, on ne peut pas être content… après… peut-être que le printemps sera plus souriant, ce qui est sûr, c’est que l’objectif de la 4ème place du championnat parait complètement utopique, il nous reste encore à aller chercher une qualification en (8èmes de) Ligue Européenne et n’oublions pas que nous participerons à une demi-finale de la coupe de France (le 5 avril à Nantes). » Le discours est convenu et le coach rôdé à toutes les situations trouvera toujours une porte de sortie pour éluder les questions qui pourraient fâcher. « Tout ce que je peux dire c’est qu’aujourd’hui, je n’ai rien à reprocher à l’équipe, ce qui se passe est frustrant mais il faut l’accepter. » On a connu l’intéressé plus disert et surtout moins évasif lorsqu’il s’agit d’évoquer le lien qui existe avec la plupart de ses joueurs-cadres qui par moments, se sentent… méprisés. « Je ne sais pas… pourquoi ? Ce n’est pas à moi qu’il faut poser ce genre de question. Et puis je n’ai pas envie de parler de ça, je n’ai rien à dire sur le sujet. » Quid de son avenir et de son contrat qui court jusqu’en 2024 ? Le sujet était d’ailleurs évoqué, ce samedi dans les colonnes du quotidien ‘’La Provence’’. « Je n’ai pas lu le journal. J’ai juste dit au club que je ne prolongerai pas au-delà. J’ai pris ma décision mais j’entends aller au bout. Je crois dans la capacité de réaction du groupe, quand on va retrouver nos joueurs blessés (Lagarde, Tarrafeta, Krjstjansson), cela va changer beaucoup de choses, on a c’est vrai pris du retard en championnat, il y a encore des choses à aller chercher, notamment en coupe de France. J’ai toujours envie d’entraîner, c’est mon métier. » A mi-parcours de sa 11ème saison parmi l’élite, Pays d’Aix est à la croisée des chemins. Avec un nouvel actionnaire majeur, IBS of Provence (Ecole Bilingue Internationale qui dans un cadre privé, accueille des élèves de la maternelle à la terminale) et surtout un nouveau souffle que le nouveau président, Jean Marc Gobbi veut donner à la structure. Et selon nos confrères locaux, le 3ème budget de l’élite (derrière le PSG et Montpellier) a déjà choisi un successeur à Thierry Anti. Le nom de Magnus Andersson (égérie de la Suède flamboyante du début du siècle) circule en coulisses. L’actuel entraîneur du FC Porto a un point commun avec celui qu’il pourrait remplacer, son contrat ne prend fin qu’en 2024. Interrogé par un média suédois sur une éventuelle arrivée en Starligue dès l’été prochain, l'ancien demi-centre a pour l’instant démenti l’information. Les résultats des uns et des autres (le FC Porto est dernier de sa poule en Ligue des Champions) mais également les contreparties financières (sur une éventuelle résiliation avant terme du contrat de Thierry Anti) pourraient accélérer (ou pas) le processus.  



Le parcours presque sans faute de Toulouse à domicile

Depuis le début de la saison, sept formations parmi lesquelles Paris, Nantes et Montpellier n’ont pu faire tomber Toulouse à domicile. Seule celle de Chambéry y est parvenue. « Malgré tout, c’est la tâche noire du début de saison, reconnaît l’ailier Pierrick Chelle. D’ailleurs, on a comparé ce match d’aujourd’hui (contre Aix) à celui de Chambéry. Justement parce qu’ils sont arrivés avec des absents, notamment sur la base arrière mais ça reste une équipe confirmée qui joue l’Europe et ce qu’on a vécu est le scénario qu’on avait pratiquement prévu. Je suis content qu’on ait gagné car c’était plus mental que du pur handball. C’est un succès qui va beaucoup compter sur la fin de saison. Peu importe la façon dont on l’a obtenu.» Tout n’a pas été parfait, loin de là. Douze pertes de balle, quatre 7 mètres ratés, un excès parfois de précipitation, un manque de fluidité dans le jeu, une agressivité en défense qui n’a pas été constante… et le capitaine du Fénix de poursuivre… « Ce qui est important, c’est qu’on a gagné le match en retard à Istres, ce qui est très bien pour la confiance tout en sachant qu’on a pas mal de choses à travailler. On est là où on veut être avec un maximum de points et on va regarder vers le haut pour s’offrir une belle fin de saison. » Sauf que depuis qu’elle a pris l’habitude de terminer dans le Top 6 ou 7 de l’élite française, la formation toulousaine évolue désormais avec une pancarte dans le dos. Et derrière le trio de tête (Paris, Montpellier, Nantes) qui semble se dégager, la lutte sera serrée pour les accessits et notamment pour la 4ème place octroyant un billet européen. « L’équipe la plus régulière va sortir du lot. Les confrontations directes seront très importantes. On va recevoir Nîmes, on va aller à Chambéry, la lutte va être intense mais on ne se cache plus. Chacun sait qu’on a la capacité de bien jouer et de gagner les matches. Par contre, il faut qu’on reste impérativement dans notre plan de jeu et l’état d’esprit qui est le nôtre depuis le début. » Challenge d’autant plus excitant que Pierrick Chelle vit ses derniers instants sous les couleurs toulousaines. Le 6 juin prochain, au soir de l’ultime confrontation à Ivry, le natif de Roques-sur-Garonne mettra fin à ses seize années de professionnalisme. « J’essaie de me poser le moins de questions possibles et d’apporter l’énergie qu’il me reste à donner. Ce que je vis avec ce groupe est très agréable, je me dis parfois que je ne suis pas né à la bonne époque (rires). J’ai connu les années-galère où le maintien n’était acquis qu’à l’avant dernière ou dernière journée. Le stress est toujours présent mais là, c’est du bon stress en rivalisant avec tout le monde. Je vais m’employer à accompagner les gars au maximum. » Prochain challenge à relever pour le Fénix, vendredi, un déplacement à Cesson qui n’a pris qu’un point lors de ses sept derniers matches de championnat.

Le diaporama du match Toulouse - Pays d'Aix par Yves Michel 

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Le match

 samedi 18 février 2023

Joueurs du match

 Top Joueur
Eval : 19 | Buts : 9 | Pd : 0 | Int : 0
 Top Gardien
Eval : 20 | Arr Tot : 15 / 30 (50 %)

Résultats de la dernière journée

Jour.  Equ Rec  Equ Vis  Score  Stats  Date 
#24 Montpellier Dunkerque 37 25 13/04/2024 20:00
#24 Chambéry Nîmes 39 31 12/04/2024 20:00
#24 Toulouse Cesson 29 31 11/04/2024 20:00
#24 Paris St Raphael 37 29 12/04/2024 20:00
#24 Aix en Provence Ivry 38 37 12/04/2024 20:00
#24 Dijon Chartres 34 30 12/04/2024 20:30
#24 Nantes Créteil 38 31 12/04/2024 20:30
#24 Limoges Saran 33 26 12/04/2024 20:00

Prochaine journée

Journée  Equ Rec  Equ Vis  Date 
#25 Créteil Dijon 17/04/2024 20:30
#25 Chambéry Montpellier 17/04/2024 20:30
#25 Dunkerque Nîmes 18/04/2024 20:00
#25 Ivry Limoges 18/04/2024 20:30
#25 Cesson Paris 17/04/2024 20:30
#25 St Raphael Toulouse 17/04/2024 20:00
#25 Saran Nantes 17/04/2024 20:00
#25 Chartres Aix en Provence 17/04/2024 20:00

Classement

Place Journée  Equipe  MJ  Vic  Nul  Déf 
1 Paris 45 24 22 1 1
2 Nantes 42 24 20 2 2
3 Montpellier 39 24 19 1 4
4 Toulouse 32 24 15 2 7
5 Limoges 28 24 13 2 9
6 Nîmes 26 24 13 0 11
7 Chambéry 25 24 12 1 11
8 St Raphael 24 24 10 4 10
9 Aix en Provence 24 24 12 0 12
10 Cesson 20 24 9 2 13
11 Dunkerque 19 24 9 1 14
12 Chartres 17 24 8 1 15
13 Ivry 14 24 6 2 16
14 Saran 11 24 4 3 17
15 Créteil 10 24 3 4 17
16 Dijon 8 24 3 2 19