bandeau handzone

Si Chloé Pugliese pouvait éviter de reprendre l’ascenseur avec Toulon…

LBE

vendredi 17 février 2023 - © Laurent Hoppe

 5 min 38 de lecture

Avant de signer dans le Var, l’arrière droit avait connu deux montées et une descente à Saint-Amand-les-Eaux. Alors que le TMV, en difficulté chronique cette saison, se retrouve à égalité de points avec le relégable Mérignac, elle ne se résout pas à une nouvelle bascule en fin de championnat. Et voudra joindre la parole aux actes samedi, face à Celles-sur-Belle.

Dans la famille Pugliese, le frère cadet est le mieux placé dans la course au maintien. Arrivé l’été dernier du centre de formation nîmois, Quentin (21 ans) joue demi-centre à Sarrebourg, le club mosellan onzième de Proligue, à bonne distance de la zone rouge. Sa sœur aînée, en revanche, n’a plus aucune marge. Sans rien faire, le Toulon de Chloé est devenu relégable du jour au lendemain. La conséquence des quatre points de pénalité (sur neuf) restitués en appel à Mérignac, avec lesquels les Girondines reviennent à hauteur des Varoises en queue de classement (19 unités), et les doublent au goal-average particulier (28-18 pour le MHB, le 18 janvier).

Une péripétie de plus dans une saison si éprouvante pour l’ancien champion de France… La troupe de Stéphane Plantin (non reconduit en fin d’exercice) a été sortie d’entrée par un club de D2 (Achenheim) en Coupe de France, n’a gagné qu’une fois sur treize en LBE, contre Saint-Amand-les-Eaux. Un concurrent direct qui se trouve être l’ancienne maison de Chloé Pugliese. L’arrière droit de 24 ans (à gauche sur notre photo, en discussion avec Mie Sando) y a évolué de 2019 à 2022, jamais dans la même division : D2 la première et la troisième année, D1 la deuxième. Que ce soit pour une accession ou contre une relégation, la Toulousaine qui s’est éveillée à la balle collante en moins de 9 ans à Pechbonnieu, au nord de la ville rose, grâce à un paternel joueur amateur, s’y connaît en batailles. D’où son intime conviction de pouvoir laisser une, voire deux formations derrière la sienne fin mai. Et de rester au même étage supérieur pour la seconde saison de son contrat méditerranéen.

 

Chloé, dans la posture actuelle de votre équipe, par quoi passera le salut toulonnais ?

« Dans tous les cas, il faut continuer à travailler. Travailler encore plus, en équipe, individuellement aussi, et surtout ne rien lâcher dans la tête. Tout est encore possible. On doit arriver à chaque match encore plus le couteau entre les dents. Si on met les ingrédients, le travail paiera forcément, et je crois en cette devise. »

La lourde défaite à Saint-Amand-les-Eaux (34-22, il y a dix jours) a-t-elle mis un gros coup au moral ?

« C’était un match qu’on avait coché. Forcément, cette contre-performance a fait mal au crâne… Mais il ne faut pas rester focalisé là-dessus. De toute façon, dans le sport de haut niveau, on n’a pas le temps de regarder en arrière. Il faut rebondir vite, aller de l’avant, progresser le plus vite possible et rectifier nos erreurs. »

Avez-vous également coché la réception de Celles-sur-Belle (9ème, 22 pts), ce samedi ?

« Oui, on peut le cocher. On aura un esprit revanchard parce qu’à l’aller, le scénario n’avait pas du tout été celui qu’on escomptait (défaite 28-19, le 7 septembre). De toute façon, maintenant, tous les matches seront à jouer pour gagner. A commencer par samedi. »

Imaginiez-vous que la première saison de votre premier contrat professionnel se déroule ainsi ?

« Je m’attendais à ce que ce soit plus simple. Quand j’ai vu l’effectif, les noms de l’équipe, j’étais sûre qu’on arriverait à décrocher plus de victoires. C’est comme ça, il faut s’adapter. Maintenant, je suis quand même en D1, j’ai encore les armes pour essayer d’y rester. C’est une chance que certains n’ont pas. Il faut y aller à fond pour n’avoir aucun regret à la fin de la saison. »

Jusqu’à maintenant, Toulon paie-t-il surtout son inconstance ? Avant la contre-performance amandinoise, chez un adversaire direct, vous aviez réussi à accrocher Nice (30-30, le 25 janvier)…

« Face à Nice, on a montré notre force de caractère. On était à -6 à 20 minutes de la fin (19-25), et on a été capables de revenir. On doit arriver à la montrer plus souvent, sur une heure de jeu, et à tous les matches. Il y a une régularité à aller chercher dans ces moments de combativité qu’on a su mettre en place sur la fin de match contre Nice. »

 

« Donner sa vie sur le terrain » 

 

Au-delà de se retrouver en position de relégable, que change pour vous la réduction de la pénalité infligée à Mérignac ?

« On avait une victoire d’avance sur elles, ce n’est plus le cas. C’est forcément plus délicat, mais on a quand même notre destin entre nos mains. Pour avoir vécu il y a deux ans la descente avec Saint-Amand, ce n’est pas toujours le cas. Maintenant, nous avons le même nombre de points (que Mérignac), nous sommes sur la même ligne. C’est l’équipe qui aura le plus de victoires qui se maintiendra. La course est lancée. »

Cette expérience amandinoise 2020-2021, soldée par un retour en D2 après play-down, vous aide-t-elle à mieux appréhender les épreuves d’aujourd’hui ?

« J’ai l’avantage d’avoir déjà fait une saison avec cette pression qu’on a quand on joue le maintien. J’espère savoir mieux la gérer cette fois-ci. Je sais ce que c’est de donner sa vie sur un terrain pour rester dans la Ligue. C’est une expérience que j’espère mettre à profit pour inverser la tendance. »

Vous évoquiez plus haut les « armes » dont vous disposiez pour réussir cette mission. Quelles sont-elles ?

« L’objectif, c’est d’être au service du collectif. Je lui apporte tout ce que je peux. Ma plus grande force, c’est le mental. J’essaie de transmettre cette envie de donner sa vie sur le terrain à la coéquipière. Après, je pense commencer à être importante pour l’équipe en défense. En attaque, actuellement, le tir de loin est ma meilleure arme. »

Vos shoots à 9 mètres se sont-ils perfectionnés, ont-ils évolué en passant du nord au sud ?

« Changer de club, changer d’entraîneur, de gardiennes sur qui tirer à l’entraînement, ça permet de tirer différemment, de travailler certains coups de poignet. Forcément, ça fait progresser. J’ai aussi progressé physiquement : avec le préparateur physique, on a beaucoup travaillé pour pouvoir amener de la puissance dans mon tir, en partant des jambes. Et c’est ma deuxième année au meilleur niveau français (*), je m’y adapte. C’est en essayant sur le terrain, en ressentant le niveau de jeu et le rythme, que je peux progresser et ajuster mes tirs de loin. »

 

Toulon – Celles-sur-Belle (15ème journée de LBE), samedi 18 février à 18h30

(*) si Chloé Pugliese a joué une première saison complète de LBE avec Saint-Amand, elle avait déjà fait quelques apparitions dans l’élite en 2017-2018, sous le maillot de Chambray.

Si Chloé Pugliese pouvait éviter de reprendre l’ascenseur avec Toulon… 

LBE

vendredi 17 février 2023 - © Laurent Hoppe

 5 min 38 de lecture

Avant de signer dans le Var, l’arrière droit avait connu deux montées et une descente à Saint-Amand-les-Eaux. Alors que le TMV, en difficulté chronique cette saison, se retrouve à égalité de points avec le relégable Mérignac, elle ne se résout pas à une nouvelle bascule en fin de championnat. Et voudra joindre la parole aux actes samedi, face à Celles-sur-Belle.

Dans la famille Pugliese, le frère cadet est le mieux placé dans la course au maintien. Arrivé l’été dernier du centre de formation nîmois, Quentin (21 ans) joue demi-centre à Sarrebourg, le club mosellan onzième de Proligue, à bonne distance de la zone rouge. Sa sœur aînée, en revanche, n’a plus aucune marge. Sans rien faire, le Toulon de Chloé est devenu relégable du jour au lendemain. La conséquence des quatre points de pénalité (sur neuf) restitués en appel à Mérignac, avec lesquels les Girondines reviennent à hauteur des Varoises en queue de classement (19 unités), et les doublent au goal-average particulier (28-18 pour le MHB, le 18 janvier).

Une péripétie de plus dans une saison si éprouvante pour l’ancien champion de France… La troupe de Stéphane Plantin (non reconduit en fin d’exercice) a été sortie d’entrée par un club de D2 (Achenheim) en Coupe de France, n’a gagné qu’une fois sur treize en LBE, contre Saint-Amand-les-Eaux. Un concurrent direct qui se trouve être l’ancienne maison de Chloé Pugliese. L’arrière droit de 24 ans (à gauche sur notre photo, en discussion avec Mie Sando) y a évolué de 2019 à 2022, jamais dans la même division : D2 la première et la troisième année, D1 la deuxième. Que ce soit pour une accession ou contre une relégation, la Toulousaine qui s’est éveillée à la balle collante en moins de 9 ans à Pechbonnieu, au nord de la ville rose, grâce à un paternel joueur amateur, s’y connaît en batailles. D’où son intime conviction de pouvoir laisser une, voire deux formations derrière la sienne fin mai. Et de rester au même étage supérieur pour la seconde saison de son contrat méditerranéen.

 

Chloé, dans la posture actuelle de votre équipe, par quoi passera le salut toulonnais ?

« Dans tous les cas, il faut continuer à travailler. Travailler encore plus, en équipe, individuellement aussi, et surtout ne rien lâcher dans la tête. Tout est encore possible. On doit arriver à chaque match encore plus le couteau entre les dents. Si on met les ingrédients, le travail paiera forcément, et je crois en cette devise. »

La lourde défaite à Saint-Amand-les-Eaux (34-22, il y a dix jours) a-t-elle mis un gros coup au moral ?

« C’était un match qu’on avait coché. Forcément, cette contre-performance a fait mal au crâne… Mais il ne faut pas rester focalisé là-dessus. De toute façon, dans le sport de haut niveau, on n’a pas le temps de regarder en arrière. Il faut rebondir vite, aller de l’avant, progresser le plus vite possible et rectifier nos erreurs. »

Avez-vous également coché la réception de Celles-sur-Belle (9ème, 22 pts), ce samedi ?

« Oui, on peut le cocher. On aura un esprit revanchard parce qu’à l’aller, le scénario n’avait pas du tout été celui qu’on escomptait (défaite 28-19, le 7 septembre). De toute façon, maintenant, tous les matches seront à jouer pour gagner. A commencer par samedi. »

Imaginiez-vous que la première saison de votre premier contrat professionnel se déroule ainsi ?

« Je m’attendais à ce que ce soit plus simple. Quand j’ai vu l’effectif, les noms de l’équipe, j’étais sûre qu’on arriverait à décrocher plus de victoires. C’est comme ça, il faut s’adapter. Maintenant, je suis quand même en D1, j’ai encore les armes pour essayer d’y rester. C’est une chance que certains n’ont pas. Il faut y aller à fond pour n’avoir aucun regret à la fin de la saison. »

Jusqu’à maintenant, Toulon paie-t-il surtout son inconstance ? Avant la contre-performance amandinoise, chez un adversaire direct, vous aviez réussi à accrocher Nice (30-30, le 25 janvier)…

« Face à Nice, on a montré notre force de caractère. On était à -6 à 20 minutes de la fin (19-25), et on a été capables de revenir. On doit arriver à la montrer plus souvent, sur une heure de jeu, et à tous les matches. Il y a une régularité à aller chercher dans ces moments de combativité qu’on a su mettre en place sur la fin de match contre Nice. »

 

« Donner sa vie sur le terrain » 

 

Au-delà de se retrouver en position de relégable, que change pour vous la réduction de la pénalité infligée à Mérignac ?

« On avait une victoire d’avance sur elles, ce n’est plus le cas. C’est forcément plus délicat, mais on a quand même notre destin entre nos mains. Pour avoir vécu il y a deux ans la descente avec Saint-Amand, ce n’est pas toujours le cas. Maintenant, nous avons le même nombre de points (que Mérignac), nous sommes sur la même ligne. C’est l’équipe qui aura le plus de victoires qui se maintiendra. La course est lancée. »

Cette expérience amandinoise 2020-2021, soldée par un retour en D2 après play-down, vous aide-t-elle à mieux appréhender les épreuves d’aujourd’hui ?

« J’ai l’avantage d’avoir déjà fait une saison avec cette pression qu’on a quand on joue le maintien. J’espère savoir mieux la gérer cette fois-ci. Je sais ce que c’est de donner sa vie sur un terrain pour rester dans la Ligue. C’est une expérience que j’espère mettre à profit pour inverser la tendance. »

Vous évoquiez plus haut les « armes » dont vous disposiez pour réussir cette mission. Quelles sont-elles ?

« L’objectif, c’est d’être au service du collectif. Je lui apporte tout ce que je peux. Ma plus grande force, c’est le mental. J’essaie de transmettre cette envie de donner sa vie sur le terrain à la coéquipière. Après, je pense commencer à être importante pour l’équipe en défense. En attaque, actuellement, le tir de loin est ma meilleure arme. »

Vos shoots à 9 mètres se sont-ils perfectionnés, ont-ils évolué en passant du nord au sud ?

« Changer de club, changer d’entraîneur, de gardiennes sur qui tirer à l’entraînement, ça permet de tirer différemment, de travailler certains coups de poignet. Forcément, ça fait progresser. J’ai aussi progressé physiquement : avec le préparateur physique, on a beaucoup travaillé pour pouvoir amener de la puissance dans mon tir, en partant des jambes. Et c’est ma deuxième année au meilleur niveau français (*), je m’y adapte. C’est en essayant sur le terrain, en ressentant le niveau de jeu et le rythme, que je peux progresser et ajuster mes tirs de loin. »

 

Toulon – Celles-sur-Belle (15ème journée de LBE), samedi 18 février à 18h30

(*) si Chloé Pugliese a joué une première saison complète de LBE avec Saint-Amand, elle avait déjà fait quelques apparitions dans l’élite en 2017-2018, sous le maillot de Chambray.

Résultats de la dernière journée

Jour.  Equ Rec  Equ Vis  Score  Stats  Date 
#21 Besançon Nice 24/04/2024 20:00
#21 Toulon Brest 20 36 19/04/2024 20:30
#21 Dijon St Amand les Eaux 33 29 19/04/2024 20:00
#21 Nantes Paris 92 30 32 21/04/2024 17:00
#21 Plan de Cuques Strasbourg Achenheim 30 19 19/04/2024 20:30
#21 St Maur Metz 19 37 19/04/2024 20:30
#21 Chambray Mérignac 32 24 19/04/2024 20:00

Prochaine journée

Journée  Equ Rec  Equ Vis  Date 
#22 Metz Besançon 15/05/2024 20:00
#22 Mérignac Dijon 27/04/2024 20:00
#22 Paris 92 St Maur 26/04/2024 20:30
#22 Strasbourg Achenheim Toulon 27/04/2024 20:30
#22 Plan de Cuques Chambray 28/04/2024 15:00
#22 Nice Brest 21/04/2024 16:00
#22 St Amand les Eaux Nantes 27/04/2024 19:30

Classement

Place Journée  Equipe  MJ  Vic  Nul  Déf 
1 Brest 63 21 21 0 0
2 Metz 61 21 20 0 1
3 Paris 92 53 21 16 0 5
4 Nantes 51 21 15 0 6
5 Chambray 48 21 13 1 7
6 Plan de Cuques 43 21 11 0 10
7 Dijon 41 21 8 4 9
8 Besançon 38 20 8 2 10
9 Nice 35 20 7 1 12
10 St Amand les Eaux 33 21 6 0 15
11 Mérignac 32 21 5 1 15
12 Toulon 29 21 4 0 17
13 Strasbourg Achenheim 29 21 4 0 17
14 St Maur 28 21 3 1 17