Un an après la finale perdue de l’Euro face à la Suède, l’Espagne a pris sa revanche. De belle manière. Pourtant, au vu de la 1ère période, les Nordiques étaient en ballotage largement favorable. Pour une fois depuis le début de la compétition, Felix Claar investi de la lourde tâche de suppléer Jim Gottfridsson blessé depuis les quarts, a su tenir son rôle de meneur de jeu. Combien de fois, le joueur d’Aalborg va trouver son pivot Max Darj au milieu d’une défense espagnole complètement apathique et certainement pas concentrée ! Et comme dans un même temps, Gonzalo Perez de Vargas qui ne parvenait pas à apporter ce petit plus dont il a le secret (à peine 4 arrêts), va être foudroyé par son partenaire à Barcelone, Hampus Wanne (4 buts de rang en… 3 minutes), la Suède va basculer en tête à la pause (22-18). Elle avait mis l’accélérateur et cela avait plutôt bien fonctionné. 

Il n’était pas concevable que la ‘’Roja’’ ne réagisse pas. Son amour propre en avait pris un coup. La reprise pour les joueurs de Jordi Ribera sera d’une autre tenue. L’apparition de Rodrigo Corrales dans les cages et le passage en 5-1 vont être déterminants. C’est simple en neuf minutes, les Suédois qui avaient eu un ballon de +5, vont subir une déferlante. Ils vont non seulement dilapider leur crédit mais se retrouver à la traîne (23-25). L’ancien portier parisien va continuer sur sa lancée derrière une défense qui (enfin) avait du répondant. Souvent à la limite du refus de jeu, ce qui leur avait causé des soucis en 1ère période, les Espagnols avec Alex Dujshebaev encore une fois étincelant vont trouver plus de fluidité et réussite pour définitivement enfoncer leurs vis-à-vis. Le pivot Adria Figueras déjà très incisif dans les trente 1ères minutes, va se montrer tout aussi brillant. Le Chartrain n’aura aucun mal à perforer une défense nordique totalement en perdition. Il terminera sur un sans-faute à 9/9 !  A partir de la ‘’remontada’’, il n’y aura qu’une seule équipe sur le terrain. Même s’ils n’avaient pas bougé de leur siège, les 20 000 supporters suédois étaient devenus mutiques. L’Espagne savait qu’elle avait une médaille autour du cou.  Et avantage non négligeable, cette 3ème place lui offre une ascension confortable vers la qualification pour les Jeux de Paris. Elle disputera certes un TQO en mars 2024 mais dans un des trois tournois où elle n'aura qu'un seul adversaire européen avec le meilleur asiatique et le meilleur panaméricain (2 qualifiés par tournoi).  

SUEDE - ESPAGNE    36-39   (MT : 22-18)

Arbitres :  Charlotte & Julie Bonaventura (France)