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Magnifiques... Héroïques... Finalistiques !

Mondial

vendredi 27 janvier 2023 - © Yves Michel

 5 min 58 de lecture

La France a surmonté les éléments (ambiance hostile, fatigue, blessures) pour vaincre la Suède (31-26) et se qualifier pour la 8ème finale mondiale de son histoire. Dimanche, toujours à Stockholm, elle retrouvera le Danemark qui à Gdansk (Pologne) a éliminé l’Espagne. Les Bleus ont été devant pendant tout le match, ils ont tenu le choc face à une formation suédoise qui n'a pas su endosser chez elle, le rôle et les objectifs qui lui étaient confiés.

20 000 spectateurs dont une écrasante majorité acquise à la cause d’une seule et même équipe… les Tricolores se sont accommodés du contexte. On les soupçonne même d’avoir ressenti une certaine jubilation à évoluer dans ce contexte hostile. En une fraction de seconde, dans le money-time, on s’est retrouvé à Zagreb (Croatie) en 2009 ou à Herning (Danemark) en 2014.

Les Suédois sont tombés dans le piège tendu, incapables de déborder une défense à la hauteur devant un gardien une nouvelle fois, au diapason. Contre l’Allemagne en quarts, Rémi Desbonnet avait fait le job, Vincent Gérard n’avait pas été à son avantage, le Raphaélois s’est fait une raison et ce vendredi, a été présent du coup d’envoi à l’extinction des feux (12 arrêts). A l’autre extrémité… Andreas Palicka qui aura le mérite de se signaler dès la 1ère trajectoire de Dika Mem après seulement 47 secondes. Il aura du répondant par la suite mais ne pourra pas miser sur la régularité de sa défense qui n’a pas su endiguer les impacts tricolores. Les joueurs et le staff suédois n’ont jamais su apporter des solutions pour couper la relation entre Nédim Rémili véritable chef d’orchestre (8 passes décisives et 4 buts) et ses pivots (6 réalisations à 86% pour Ludo Fabregas, 4 à  80% pour Nicolas Tournat). Sur le déclin, le portier du PSG a rendu les armes, en laissant les clés d’un édifice pas (encore) totalement lézardé à Tobias Thulin. Faillite totale du jeune binôme qui ne sera d’aucune utilité avec un zéro pointé. 

Les Suédois comptaient sur Felix Claar… le joueur d’Aalborg n’a pas beaucoup pesé et s’est liquéfié au pied de la montagne de responsabilités qu’on a voulu lui confier. Trois petits buts, une passe décisive. Son bilan personnel est maigrelet. Force est de constater que l’absence de Jim Gottdridsson blessé à la main depuis le quart face à l’Egypte, a beaucoup compté. Sa capacité à briser les blocs adverses, sa prise en charge du jeu, ses passes lumineuses sont autant de répondants qui ont manqué à la formation nordique. Mais son forfait n’explique pas tout. Les Tricolores eux aussi, étaient amoindris. Mais ceux qui ont partagé le temps qui leur était donné, l’ont fait fructifier intelligemment. Chacun s’est sacrifié car par saccades, le bras de fer a été plutôt rugueux, la mansuétude du duo tchèque s'opérant dans la même direction. 

Même largement distancés, les Suédois poussés par leur public, n’ont jamais rien voulu lâcher. Mais ils n’ont jamais pu inverser la maîtrise du match que les Français s’étaient appropriés. « Je suis avant tout fier des garçons dans ce qu’ils ont pu mettre dans cette partie, dans la préparation de ce match, dans la manière où ils sont aussi soudés autour de ce projet pour battre cette équipe, confesse Guillaume Gille au micro de BeIn Sports. Les équipes nordiques ne nous plaisent pas trop, il y a beaucoup de passes très rapides, un jeu très léché qui nous convient un peu moins, là on leur a posé beaucoup de soucis dans le secteur défensif et offensivement, malgré la pression, malgré un arbitrage par moments, ‘’spécial’’, on a su être très cohérent dans notre jeu et bien exploiter des situations qu’on s’est nous-mêmes créé. » En fait, les Français n’ont eu à gérer qu’une alerte, à l’amorce du dernier quart d’heure, lorsque les champions d’Europe en titre ont trouvé des solutions longue portée ou ont placé des accélérations. Kentin Mahé jusque-là chirurgical dans ses opportunités à 7 mètres (4/4), va carrément remettre de la distance et ôter à ses cousins suédois (sa grand-mère est originaire de Stockholm) tout espoir d’une héroïque ‘’remontada’’. Ses changements de rythme, ses fixations et sa relation avec Tournat (exactement comme l'avait fait Rémili) a fini par décourager une équipe qui dans les derniers instants n’étaient plus en capacité de montrer les muscles.  La fête aurait pu être totale si sur la fin (il restait six minutes), Elohim Prandi en position de tir, n’avait pas été déséquilibré par Jonathan Carlsbogard et n’était pas sèchement retombé, clavicule droite contre sol. Le Suédois sera définitivement exclu, un moindre mal, surtout si l’arrière parisien ne peut envisager sereinement la finale qui se profile face au Danemark. 

Car elle est tout de même là, la récompense. Dimanche, les Français retrouveront Mikkel Hansen and co en finale (voir ICI). Comme il y a deux étés aux Jeux Olympiques de Tokyo et surtout comme il y a douze ans, au championnat du Monde... en Suède. Et devinez quelle équipe Nikola Karabatic (seul joueur rescapé de l’époque) et les siens avaient écartée en demi avant d'être sacrés ? La même que ce vendredi soir ! Les augures auraient-ils choisi leur camp ? 

Demi-finale  – vendredi 27 janvier 2023  -- Tele 2 Arena,  Stockholm (Suède)

FRANCE - SUEDE                31-26   (MT : 16-12)

Arbitres : Vaclav Horacek & Jiri Novotny (République Tchèque) 
Evolution du score : 2-2 (5) 4-3 (10) 9-6 (15) 10-8 (20) 14-9 (25) 16-12 (MT) 18-14 (35) 21-17 (40) 24-21 (45) 26-23 (50) 30-25 (55) 31-26 (FIN)


Les Réactions chez les Bleus....

Élohim Prandi : « S’il avait fallu que je me pète vraiment pour qu’on aille en finale, je l’aurais fait ! Là je pense qu’avec un peu de soins, ça va aller. J’ai essayé d’être dans mon registre, un peu partout, avec beaucoup d’activité. On a vu ce soir que niveau solidité défensive, peu de gens pouvait rivaliser avec nous. On va savourer un peu, mais très vite basculer dans la suite, parce qu’il reste une grande marche. Vu notre niveau de jeu ce soir, je pense qu’on peut prétendre au titre, mais on va faire comme avant la Suède, nous focaliser sur nous et pas trop sur ce qu’il y a en face. »

Dika Mem : « Ce qu’on a fait ce soir, c’est grand, c’est très grand. On avait deux revanches à prendre (deux échecs en demi contre les Suédois), pas une seule, et le faire comme ça, de cette manière, c’est fou. On n’a jamais vraiment douté, même si on a pu avoir des temps faibles. Les matchs se jouent souvent en défense et ce soir, on a eu une grosse charnière et un grand Vincent Gérard. Je n’ai pas l’impression que les gens lui donnent tout le respect qu’il mérite, alors moi je le fais. Maintenant, le Danemark, ça va être du même calibre que la Suède, mais nous aussi on est une grosse équipe, on n’a rien à envier au Danemark. Et je suis sûr que ça va donner une grande finale.»

Magnifiques... Héroïques... Finalistiques !  

Mondial

vendredi 27 janvier 2023 - © Yves Michel

 5 min 58 de lecture

La France a surmonté les éléments (ambiance hostile, fatigue, blessures) pour vaincre la Suède (31-26) et se qualifier pour la 8ème finale mondiale de son histoire. Dimanche, toujours à Stockholm, elle retrouvera le Danemark qui à Gdansk (Pologne) a éliminé l’Espagne. Les Bleus ont été devant pendant tout le match, ils ont tenu le choc face à une formation suédoise qui n'a pas su endosser chez elle, le rôle et les objectifs qui lui étaient confiés.

20 000 spectateurs dont une écrasante majorité acquise à la cause d’une seule et même équipe… les Tricolores se sont accommodés du contexte. On les soupçonne même d’avoir ressenti une certaine jubilation à évoluer dans ce contexte hostile. En une fraction de seconde, dans le money-time, on s’est retrouvé à Zagreb (Croatie) en 2009 ou à Herning (Danemark) en 2014.

Les Suédois sont tombés dans le piège tendu, incapables de déborder une défense à la hauteur devant un gardien une nouvelle fois, au diapason. Contre l’Allemagne en quarts, Rémi Desbonnet avait fait le job, Vincent Gérard n’avait pas été à son avantage, le Raphaélois s’est fait une raison et ce vendredi, a été présent du coup d’envoi à l’extinction des feux (12 arrêts). A l’autre extrémité… Andreas Palicka qui aura le mérite de se signaler dès la 1ère trajectoire de Dika Mem après seulement 47 secondes. Il aura du répondant par la suite mais ne pourra pas miser sur la régularité de sa défense qui n’a pas su endiguer les impacts tricolores. Les joueurs et le staff suédois n’ont jamais su apporter des solutions pour couper la relation entre Nédim Rémili véritable chef d’orchestre (8 passes décisives et 4 buts) et ses pivots (6 réalisations à 86% pour Ludo Fabregas, 4 à  80% pour Nicolas Tournat). Sur le déclin, le portier du PSG a rendu les armes, en laissant les clés d’un édifice pas (encore) totalement lézardé à Tobias Thulin. Faillite totale du jeune binôme qui ne sera d’aucune utilité avec un zéro pointé. 

Les Suédois comptaient sur Felix Claar… le joueur d’Aalborg n’a pas beaucoup pesé et s’est liquéfié au pied de la montagne de responsabilités qu’on a voulu lui confier. Trois petits buts, une passe décisive. Son bilan personnel est maigrelet. Force est de constater que l’absence de Jim Gottdridsson blessé à la main depuis le quart face à l’Egypte, a beaucoup compté. Sa capacité à briser les blocs adverses, sa prise en charge du jeu, ses passes lumineuses sont autant de répondants qui ont manqué à la formation nordique. Mais son forfait n’explique pas tout. Les Tricolores eux aussi, étaient amoindris. Mais ceux qui ont partagé le temps qui leur était donné, l’ont fait fructifier intelligemment. Chacun s’est sacrifié car par saccades, le bras de fer a été plutôt rugueux, la mansuétude du duo tchèque s'opérant dans la même direction. 

Même largement distancés, les Suédois poussés par leur public, n’ont jamais rien voulu lâcher. Mais ils n’ont jamais pu inverser la maîtrise du match que les Français s’étaient appropriés. « Je suis avant tout fier des garçons dans ce qu’ils ont pu mettre dans cette partie, dans la préparation de ce match, dans la manière où ils sont aussi soudés autour de ce projet pour battre cette équipe, confesse Guillaume Gille au micro de BeIn Sports. Les équipes nordiques ne nous plaisent pas trop, il y a beaucoup de passes très rapides, un jeu très léché qui nous convient un peu moins, là on leur a posé beaucoup de soucis dans le secteur défensif et offensivement, malgré la pression, malgré un arbitrage par moments, ‘’spécial’’, on a su être très cohérent dans notre jeu et bien exploiter des situations qu’on s’est nous-mêmes créé. » En fait, les Français n’ont eu à gérer qu’une alerte, à l’amorce du dernier quart d’heure, lorsque les champions d’Europe en titre ont trouvé des solutions longue portée ou ont placé des accélérations. Kentin Mahé jusque-là chirurgical dans ses opportunités à 7 mètres (4/4), va carrément remettre de la distance et ôter à ses cousins suédois (sa grand-mère est originaire de Stockholm) tout espoir d’une héroïque ‘’remontada’’. Ses changements de rythme, ses fixations et sa relation avec Tournat (exactement comme l'avait fait Rémili) a fini par décourager une équipe qui dans les derniers instants n’étaient plus en capacité de montrer les muscles.  La fête aurait pu être totale si sur la fin (il restait six minutes), Elohim Prandi en position de tir, n’avait pas été déséquilibré par Jonathan Carlsbogard et n’était pas sèchement retombé, clavicule droite contre sol. Le Suédois sera définitivement exclu, un moindre mal, surtout si l’arrière parisien ne peut envisager sereinement la finale qui se profile face au Danemark. 

Car elle est tout de même là, la récompense. Dimanche, les Français retrouveront Mikkel Hansen and co en finale (voir ICI). Comme il y a deux étés aux Jeux Olympiques de Tokyo et surtout comme il y a douze ans, au championnat du Monde... en Suède. Et devinez quelle équipe Nikola Karabatic (seul joueur rescapé de l’époque) et les siens avaient écartée en demi avant d'être sacrés ? La même que ce vendredi soir ! Les augures auraient-ils choisi leur camp ? 

Demi-finale  – vendredi 27 janvier 2023  -- Tele 2 Arena,  Stockholm (Suède)

FRANCE - SUEDE                31-26   (MT : 16-12)

Arbitres : Vaclav Horacek & Jiri Novotny (République Tchèque) 
Evolution du score : 2-2 (5) 4-3 (10) 9-6 (15) 10-8 (20) 14-9 (25) 16-12 (MT) 18-14 (35) 21-17 (40) 24-21 (45) 26-23 (50) 30-25 (55) 31-26 (FIN)


Les Réactions chez les Bleus....

Élohim Prandi : « S’il avait fallu que je me pète vraiment pour qu’on aille en finale, je l’aurais fait ! Là je pense qu’avec un peu de soins, ça va aller. J’ai essayé d’être dans mon registre, un peu partout, avec beaucoup d’activité. On a vu ce soir que niveau solidité défensive, peu de gens pouvait rivaliser avec nous. On va savourer un peu, mais très vite basculer dans la suite, parce qu’il reste une grande marche. Vu notre niveau de jeu ce soir, je pense qu’on peut prétendre au titre, mais on va faire comme avant la Suède, nous focaliser sur nous et pas trop sur ce qu’il y a en face. »

Dika Mem : « Ce qu’on a fait ce soir, c’est grand, c’est très grand. On avait deux revanches à prendre (deux échecs en demi contre les Suédois), pas une seule, et le faire comme ça, de cette manière, c’est fou. On n’a jamais vraiment douté, même si on a pu avoir des temps faibles. Les matchs se jouent souvent en défense et ce soir, on a eu une grosse charnière et un grand Vincent Gérard. Je n’ai pas l’impression que les gens lui donnent tout le respect qu’il mérite, alors moi je le fais. Maintenant, le Danemark, ça va être du même calibre que la Suède, mais nous aussi on est une grosse équipe, on n’a rien à envier au Danemark. Et je suis sûr que ça va donner une grande finale.»

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Le match

 vendredi 27 janvier 2023

Joueurs du match

 Top Joueur
Eval : 24 | Buts : 5 | Pd : 5 | Int : 0
 Top Gardien
Eval : 4 | Arr Tot : 12 / 38 (31,6 %)