La sélection nordique peut louer Niklas Landin. L’Espagne a bien failli réaliser le casse de l’année grâce à Gonzalo Perez de Vargas. Les deux gardiens ont été les hommes forts de la rencontre mais c’est le Danois qui s’est montré un peu plus régulier que son vis-à-vis (15 arrêts contre 14). C’est lui qui dès les 1ères minutes a mis en déroute l’attaque espagnole. Beaucoup d’empressement et même d’énervement chez les joueurs de la ‘’Roja’’. Le Danemark a varié les plaisirs et ceux qui s’attendaient à voir le trio de la base arrière Hansen – Pytlick – Gidsel réciter leur partition, l'ont vu mais ont dû se rendre à l’évidence que dans cette équipe, il y avait d’autres dangers. Le pivot Saugstrup a été un poison pour les Ibères en 1ère période. 

L’Espagne malmenée a connu deux temps forts qui malheureusement pour elle, n’ont pas eu d’issue favorable. 

Dans le second quart d’heure, lorsque son gardien assez discret jusque-là, a sorti des parades et avec sa défense où le très mobile Kauldi Odriozola en position avancée et a été un vrai piston, elle a grignoté son retard pour échouer à une longueur (10-11). Joan Canellas (qui était sorti dès la 2ème minute, touché à une cheville) avait repris sa place et tout allait mieux. Simple illusion puisque dans les cinq dernières minutes, avec Niklas Landin toujours à l’affût, des Espagnols retombés dans leurs travers d’indiscipline et de précipitation, le Danemark très actif au contre, va réussir à passer un 4-0 et rallier la pause en position très confortable (+5)

A la reprise, les Nordiques n’ont pas relâché leur emprise et leur adversaire a continué à multiplier les maladresses et à rendre des ballons. Alex Dujshebaev portait l’attaque espagnole sur ses seules épaules. L’absence d’un vrai meneur de jeu depuis le forfait de l’Aixois Ian Tarrefeta dès le 1er match du Mondial, a été très préjudiciable. Pol Valera appelé à la rescousse, encore moins Agustin Casado n’avaient pas le niveau requis pour peser. 

Le second temps fort, l’Espagne va le connaître comme en 1ère mi-temps, à l’amorce du dernier quart d’heure. Gonzalo Perez de Vargas était sur un nuage et le pressing va payer. Un 4-0 pour revenir à un but mais derrière la réponse danoise a été immédiate pour annuler cette ‘’remontada’’. 

Le Danemark se dirigeait en charentaises vers une 3ème finale d’affilée avec une avance des plus aisées (+5 à 4’ du buzzer) lorsque dans un sursaut d’orgueil, Ferran Solé et les siens ont jeté toutes leurs forces dans le combat. Cela a failli réussir mais encore et toujours, dans les cages danoises, il y avait un Landin diabolique et sa défense avec Lauge et Molgaard a fait le nécessaire pour maintenir un matelas, plus que suffisant. 

Evolution du score : 3-3 (5) 4-6 (10) 5-9 (15) 7-10 (20) 10-12 (25) 10-15 (MT) 13-17 (35) 15-20 (40) 17-20 (45) 20-21 (50) 20-23 (55) 23-26 (FIN)