On attendait beaucoup de ce qui pouvait être un des chocs du groupe 2 entre les Allemands et les Pays Bas. Sauf que les Néerlandais n’ont pas été à la hauteur de l’évènement. Ils ont su garder le contact avec les partenaires d’Andreas Wolff (photo de tête) pendant les vingt 1ères minutes mais ils ont complètement cédé par la suite. Le gardien allemand a été l’un des artisans du travail de démolition. Il s'est montré autoritaire dès le coup d'envoi et avec déjà  10 arrêts à presque 50% à la pause puis 7 de plus au terme de la rencontre, il a totalement dégoûté tous ceux qui, vêtus d'un maillot orange, se présentaient face à lui. On pourra toujours souligner que les Pays Bas ont mal négocié trop de ballons ou qu'à la différence de Wolff, leur gardien Ravensbergen (1 arrêt en 30 minutes) a été en souffrance mais les Allemands ont su dès les 1ères minutes comment neutraliser cet adversaire qui pouvait jouer les trouble-fêtes. En défense, Johannes Golla s'est occupé de Luc Steins. Il a su couper les relations qu'il pouvait avoir avec ses coéquipiers. Le demi-centre parisien n'a pas pesé sur le jeu comme il a l'habitude de le faire. Kai Smits, le buteur de l'équipe sera mis en échec, à 6 mètres... souvent, de loin et à 7 mètres, totalement (deux pénaltys loupés sur les trois détournés par Wolff). Les Néerlandais ont été vite asphyxiés par la densité physique et la mobilité défensive déployées par leurs vis-à-vis. Ils ont aussi été surclassés en attaque. Avec un Juri Knorr, omniprésent. Quand il ne marquait pas (9 buts à 60%), l'arrière de Rhein Neckar Löwen se montrait altruiste (5 passes décisives) notamment pour son camarade en club, un des vétérans de la Mannschaft, Patrick Groetzki auquel tout a réussi (5/5). 

Face à un adversaire qui a véritablement pris l'eau en début de second acte (0-5 en 8'), les Allemands ont tous évolué au même rythme et avec la même intensité. On retiendra surtout le travail défensif où le bloc central Golla-Kösters a été très dissuasif. 

L'Allemagne valide son billet pour les quarts de finale comme l'avait fait la Norvège en fin d'après-midi, en se baladant et en faisant tourner son effectif face au Qatar totalement à la dérive. Lundi, les deux équipes vont s'affronter. 24 heures avant le coup d'envoi, elles sauront qui de la France ou de l'Espagne, elles pourront rencontrer. Le seul bémol par rapport à leur adversaire, est qu'il aura bénéficié d'une journée de récupération supplémentaire.   

Tour principal – Groupe 3 – samedi 21 janvier 2023 

Spodek Hala,  Katowice (Pologne)

PAYS BAS – ALLEMAGNE      26-33   (MT : 12-15)

Arbitres :   Mads Hansen & Jesper Madsen (Danemark)

Evolution du score : 2-1 (5) 4-4 (10) 6-6 (15) 8-9 (20) 10-12 (25) 12-15 (MT) 12-18 (35) 14-21 (40) 16-24 (45) 20-27 (50) 22-30 (55) 26-33 (FIN)

Le récap' de ce samedi (Tour Principal)

Si l'Egypte qui a assuré l'essentiel face au Bahrein (+4), a poursuivi son sans faute dans la compétition et s'est donc qualifiée pour les quarts de finale, le Danemark après son succès sans trop forcer face à l'exotique équipe des Etats Unis (+9), est en ballotage favorable pour le second billet du groupe 4. Même si lundi soir, les Danois perdent contre l'Egypte et la Croatie gagne face au Bahrein, les deux équipes seraient à égalité avec 7 points mais à la différence de buts, Mikkel Hansen et les siens ont une avance des plus confortables (39 contre 17).  

A noter que c'est dans le groupe 2 où subsiste encore un petit suspens quant à l'attribution du 2ème ticket pour les quarts derrière la Suède. Si ce dimanche, l'Islande et la Hongrie s'imposent respectivement face au Brésil et au Cap Vert, le verdict de l'ultime confrontation entre la Suède et le Portugal sera significatif. Une défaite des Portugais envoie la Hongrie en quarts. Tout autre résultat consacre les partenaires du Nantais Pedro Portela.