Poussés par une Arena majoritairement bardée de bleu et de jaune, les Suédois ont pris la mesure de leur adversaire islandais (30-35). C’est avec beaucoup de sérieux et de justesse qu’ils ont entamé la rencontre, bien en place en défense et très mobiles et variés en attaque (5-8 à la 11è). A l’issue d’une infériorité numérique plutôt bien gérée et de quelques parades du Nantais Hallgrimsson, l’Islande va refaire son handicap et surtout passer devant (15-12 à la 25è). La Suède venait d’encaisser un 6-1 et n’était plus aussi fringante. Elle va néanmoins profiter des maladresses et des mauvais choix de son adversaire (16-17).
A la reprise, Andreas Palicka qui était entré peu avant la pause, aura une attitude déplorable qui lui vaudra fort justement une exclusion temporaire après s’être déchaîné sur le pivot Vidarsson à terre. Le portier du PSG reviendra sur le terrain et fera oublier son attitude en étant décisif dans cette seconde mi-temps. Les tirs des islandais qui vont récupérer des balles de contre-attaque vont s’écraser sur cet ultime rempart (11 arrêts au total). L’Islande va baisser d’intensité et manquer de lucidité. Le dernier quart d’heure sera une véritable punition (30-35).
Ce succès suédois permet au Portugal de garder espoir d’accrocher les quarts de finale. Si lors de la prochaine et ultime journée de ce Tour Principal dans le groupe 2, les partenaires du gardien nantais Viktor Hallgrimsson ne devraient pas connaître de difficultés face au Brésil, les Lusitaniens eux, affrontent la Suède. La marche parait bien haute pour les partenaires de Pedro Portela, un autre Nantais mais sur un match malgré une Arena qui sera hostile, tout est possible.
Tour principal – Groupe 2 – vendredi 20 janvier 2023
Scandinavium, Göteborg (Suède)
ISLANDE - SUEDE 30-35 (MT : 16-17)
Arbitres : Gjorji Nachevski & Slave Nikolov (Macédoine)
Evolution du score : 1-4 (5) 5-7 (10) 6-9 (15) 11-11 (20) 15-12 (25) 16-17 (MT) 16-20 35) 19-24 (40) 22-25 (45) 24-27 (50) 25-30 (55) 30-35 (FIN)
La Suède dans un fauteuil pour aller jusqu’au bout ?
Co-organisateur de ce 28ème championnat du Monde, la Suède bénéficie de conditions idéales pour aller jusqu’au bout. Elle a non seulement survolé son groupe du tour préliminaire avec des adversaires bien plus faibles qu’elle (Brésil, Cap Vert, Uruguay) mais elle est arrivée au tour principal, sans s’être dévoilée, retrouvant des équipes qui elles, se sont neutralisées et qui ont eu à puiser chacune dans leurs ressources. Les partenaires du Montpelliérain Lucas Pellas (photo ci-dessus) ont aussi profité (et c’est normal) d’un public nombreux, quelle que soit la confrontation. Et surtout sans faire d’incessants trajets puisque Göteborg accueillent les deux tours, le quart est à Stockholm et si les demi-finales sont en vue, les champions d’Europe en titre resteront dans la capitale plutôt que d’aller à Gdansk. Autant pour les organisateurs, garantir la recette et avoir l’assurance que les gradins sont bien remplis car depuis les contre-performances de la Pologne, les matches qui se déroulent à Cracovie ou Katowice connaissent une certaine désaffection populaire. Excepté en 2003 pour le Portugal et 2021 pour l'Egypte, l’équipe du pays organisateur a toujours atteint le carré final depuis 2001. Il est inconcevable pour les Suédois de ne pas s’inscrire dans cette série.