Entre deux formations déjà qualifiées pour le Tour Principal, le dernier match du groupe F sentait la poudre (il ne restait plus qu'à savoir qui terminerait 2ème avec surtout 2 pts supplémentaires maximum à prendre). D'un côté, la Norvège qui dans un passé récent, a démontré ses qualités et sa faculté à monter ou se rapprocher des podiums, de l'autre, les Pays Bas, avec des joueurs d'exception et surtout depuis peu, un entraîneur qui fut un joueur mythique de la grande Suède, Staffan Olsson. Et cette affiche a tenu ses promesses. Avec une 1ère période totalement maîtrisée par les Néerlandais. Leur jeu au près, les accélérations de Luc Steins, l'opportunité de Benghanem, les percussions de Smits, autant d'ingrédients qui ont destabilisé les Nordiques. La défense avancée et le gardien des Pays Bas ancien de Sélestat, Bart Ravensbergen ont fait le reste. Si bien qu'avant de sortir du 1er quart d'heure, les Norvégiens couraient déjà après le score (10-7). Par deux fois, ils avaient bénéficié d'une supériorité numérique, par deux fois, ils n'en avaient pas profité et avaient laissé leurs vis-à-vis déployer leurs grandes ailes. Steins était partout. Comme il a l'habitude de faire avec le PSG, ses changements de rythme, ses fixations vont être un réel poison. Il parviendra même à se faire oublier et ressurgir au bon moment. A la 24ème, le coach nordique avait déjà utilisé son 2ème temps mort. C'est dire les difficultés rencontrées par son équipe ! Les perforations de Kai Smits ne le rassuraient guère d'autant que ses défenseurs étaient souvent sur le reculoir. Le salut norvégien va venir de son gardien de buts Kristian Saeveras et de l'arrière Gulliksen. Pour autant, les Pays Bas qui avaient donné quelques signes de faiblesse vont garder le contact et largement limiter la casse (17-13).  



Luc Steins qui lors d'un rush peu avant la pause, avait été secoué par deux Norvégiens et avait regagné le banc, un peu sonné, n'allait plus connaître autant de lucidité en début du second acte. L'écart était maintenu (19-14) mais les Néerlandais montraient des faiblesses dans la conduite du jeu placé et moins de présence en défense. En 5 minutes, ils vont gaspiller leur crédit et les Nordiques qui venaient de leur infliger un 7-1, passaient devant (20-21). Il y avait comme un renversement de situation et tout ce qui avait réussi aux "Oranje" jusque-là, semblait désormais leur échapper. Le banc montrait ses limites, les cadres avaient tout donné. Sanders Sagosen avait retrouvé un peu plus de justesse pour débloquer quelques situations. A l'amorce du money-time, rien n'était écrit. On avait vu les joueurs des Pays Bas tellement en asphyxie, incapables de suivre le rythme imprimé par leur adversaire qu'on avait imaginé qu'ils pouvaient perdre pied et tomber dans un trou sans fond. Luc Steins qui s'était refait une santé, va trouver de l'énergie pour relancer les siens. Aidé en cela, comme ultime rempart par le précieux Ravensbergen (14 arrêts au total). Mais les Pays Bas vont se précipiter ou manquer une fois de plus d'expérience dans ces dernières situations. Une interception et une chevauchée de Barthold vont mettre fin à leurs espoirs. Au buzzer, le petit but (26-27) qui avantage la Norvège a toute son importance. Il lui permet de filer vers le Tour Principal avec le maximum (4 pts) qu'elle pouvait espérer. Tout comme les Néerlandais, dès jeudi, elle devra affronter la Serbie (2pts), puis le Qatar (0 pt) et enfin l'Allemagne (4 pts). A l'issue de cette phase, les deux 1ères équipes de cette poule valideront leur billet pour les quarts avec comme adversaires potentiels, celle d'où pourraient s'extraire la France et l'Espagne. 

le récap' de ce mardi

Groupe F - Démonstration de l'Argentine face une apathique Macédoine du Nord (35-25). Jamais la plus jeune équjpe du Mondial n'a été en mesure de rivaliser. Les Sud-Américains ont récité leur handball et ont varié les plaisirs en transperçant les lignes adverses comme ils l'ont voulu. Animés par le trio des frères Pizarro et Diego Simonet (8/9 au tir et 3 passes décisives pour le Montpelliérain), les Argentins ont rapidement fait le break et surfé sur un raz de marée (4-9 à la 13è). Cet handicap, les joueurs des Balkans ne le combleront jamais. Pire, ils vont l'alimenter en perdant des ballons, en ne mettant aucun rythme dans leurs intentions et en laissant des gardiens à l'agonie (5 arrêts sur 60'). Debout devant son banc, l'ancien Nantais Kiril Lazarov devenu entraîneur national avait la mine des mauvais jours et surtout ne trouvait aucune solution pour endiguer la furia des "Albiceleste". Plus 7 à la pause (avec 90% de réussite au tir), plus 9 à l'amorce du dernier d'heure, plus 12 à 7' de la fin, il était temps que le calvaire se termine pour les Macédoniens (26-35). L'Argentine rallie le tour principal sans réserve de point puisque dans le même groupe, les Pays Bas et la Norvège l'avaient surclassée.
  

Groupe H - La Belgique a été un peu trop sur courant alternatif pour pouvoir s'imposer face au Bahrein (28-30). Et pourtant, les hommes de Yérime Sylla sont parfaitement entrés dans la rencontre, menant 5-0 en moins de 8 minutes avec 4 arrêts à l'actif de Jef Lettens. C'est lorsque les Bahreinis ont inscrit leur 1er but que la machine belge s'est grippée. Dans le sillage de leur gardien, les joueurs du Golfe se sont montrés plus agressifs et plus compacts en défense et surtout plus mobiles en attaque. A l'inverse, la Belgique s'est épuisée à évoluer dans le petit périmètre, s'empallant sur le bloc adverse. Malgré quelques arrêts de Lettens, le score va vite tourner en faveur du Bahrein (9-12 à la 24ème). En un quart d'heure, les "Red Wolves" avaient encaissé un 11-3 ! Ils maintiendront l'écart de trois buts à la pause (12-15). A la reprise, il va manquer le sursaut attendu. Le Bahrein qui voilà un an et demi avait participé aux Jeux de Tokyo et s'était permis de battre le Japon et surtout de mener la vie dure au Portugal et à la Suède, a continué sur sa lancée. Rien n'a fonctionné pour les Belges, privés définitivement de Yannick Glorieux, coupable d'avoir touché sur un décalage, l'ailier droit adverse. Longtemps, ils vont naviguer avec un retard de cinq ou six buts avant de réagir dans les dix dernières minutes (27-29). Un peu tard ! Malgré une dernière défense tout terrain, ils ne parviendront pas à retourner la situation et prendre en défaut le Bahrein et son entraîneur islandais Kristjansson qui se qualifient pour le tour principal en conservant 2 pts.



Le Tour Préliminaire (3 matches et les deux 1ers de chaque groupe en quarts) 

Dimanche 22:  Monténégro-Slovénie (15h30) puis Iran-Pologne (18h) et Espagne-France (21h)