Même si peu avant la pause, ils ont connu un temps faible, permettant à la Slovénie de refaire une large partie de son handicap, les Français ont mené à bien un scénario qui n’était certainement pas écrit à l’avance tant leur adversaire avait fait si forte impression deux jours plus tôt face à la Pologne. 

Parfaitement concentrés, les Bleus ont attaqué le match comme il le fallait. Avec d’entrée, une 1ère parade de Vincent Gérard sur un 7m de Jure Dolenec. Le ton était donné. D’autant qu’en face, Urban Lesjak, va connaître la même réussite sept minutes plus tard sur Kentin Mahé. En ce début de 1er acte, chacun des deux gardiens se mettait en valeur. Mais ce sont les Français qui vont réaliser un 1er break. Tout d’abord, en contrariant le jeu d’attaque des Slovènes avec un pressing efficace sur le porteur du ballon, ensuite en accélérant pour pousser l’adversaire à la faute ou à la perte de balle. Seul Aleks Vlah connaissait la réussite et permettait aux siens de garder le contact. Mais rien ne pouvait aller mieux pour les hommes de Guillaume Gille avec Kentin Mahé à la baguette qui n’avait pas manqué l’occasion d’inscrire sa 500ème réalisation en équipe de France et Nédim Rémili, de faire sensation dans un rôle de passeur et surtout de buteur (10-15 à la 23è). Les joueurs d’Uros Zorman étaient totalement dans le flou et Rok Ovnicek sur le flanc. Le Nantais sorti sur blessure, n’allait plus pouvoir aider ses partenaires. Le money-time ne va pas être favorable aux Français qui vont se compliquer la tâche et dilapider leur crédit. En manquant de réussite dans les tirs (à peine 55%) mais également en laissant leur vis-à-vis se balader entre les lignes. Un 4-1 plus tard, l’espoir était revenu dans la maison slovène (14-16). « On rentre au vestiaire un peu frustrés, avoue le coach des Bleus au micro de BeIn Sports, parce qu’on a l’impression d’avoir été l’équipe dominante et malgré cela, la Slovénie est collée à nos basques. Il a fallu beaucoup d’énergie pour reprendre ce bol d’air en 2ème mi-temps. » En effet, le retour sera profitable. Vincent Gérard va gagner son duel face à Dean Bombac à 7m. Comme un déclic, les Bleus vont mettre de l’impact et de la justesse dans leurs intentions. Les Slovènes étaient au bord de la rupture (16-22), seul Dean Bombac était le seul à se montrer dangereux. Joze Baznik entré au relais de Lesjak dans les cages va relancer son équipe. Pour autant, les Français qui s’étaient montrés par moments un peu trop suffisants vont à leur tour récupérer des ballons et remettre de la distance. 



C’est après un de ses coups de génie que Nedim Remili va sentir une tension au niveau de la cuisse. Il était sage pour le gaucher de Kielce de regagner le banc et d’être pris en charge par l’équipe médicale. 7 buts à 88%… 7 passes décisives, son bilan était on ne peut plus positif. En espérant que cette alerte ne débouchera pas sur des conséquences plus fâcheuses (l'intéressé sera lui-même plus rassurant à la sortie du vestiaire en évoquant... une crampe). La France va continuer sa progression au score (22-29). Dans le  dernier quart d’heure, elle va alterner le bon et le moins bon. Elle va dans un 1er temps, retrouver Baznik sur son chemin, perdre des ballons, se faire sanctionner et laisser Aleks Vlah entretenir l’espoir grâce à un 9ème but (30-33). Il restait heureusement moins de trois minutes au chrono lorsque Melvyn Richardson puis Dylan Nahi ont mis fin à un suspens qui, finalement n’a jamais trop existé. 

3ème succès (31-35) en trois matches, carton plein donc pour aborder dans deux jours, le Tour Principal (voir plus bas) avec sérénité et dans de bonnes conditions. Le Monténégro et l’Iran sont des adversaires largement à la portée des Tricolores, le séjour à Cracovie se terminant par une confrontation face à l’Espagne qui selon les circonstances, n’aura peut-être aucun enjeu. Si ce n’est le choix de son adversaire en quarts et le sentiment du devoir bien accompli.    

Evolution du score : 2-3 (5) 4-5 (10) 6-9 (15) 10-12 (20) 12-16 (25) 14-16 (MT) 16-20 (35) 20-24 (40) 22-27 (45) 24-30 (50) 28-33 (55) 31-35 (FIN)

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