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Léa Lignières, le courant océanique de Mérignac

LBE

jeudi 12 janvier 2023 - © Laurent Hoppe

 4 min 38 de lecture

Toute la carrière de l'ailière gauche s'articule autour de la côte atlantique et des métropoles traversées par des fleuves. Nantes hier, la Gironde depuis deux saisons et demie. Son expérience, le souvenir des maintiens précédents font vivre l'espoir du MHB, tombé à la dernière place suite aux neuf points retirés par les instances. Après une défaite prévisible contre le leader Metz (21-31), les chances de remontada passeront obligatoirement par un résultat positif à Toulon, la semaine prochaine.

Bien conformiste, cette rencontre des MHB... Le Mérignac Handball, qui recevait exceptionnellement à Pessac mercredi soir, a perdu de dix buts contre le Metz Handball (21-31, 10-15 à la pause). « L'écart n'est pas forcément mérité, juge Léa Lignières (1/3). On a longtemps été à -5 ou -6. Maintenant, Metz est clairement au-dessus, Hatadou Sako (19 arrêts à 50 %) a été très performante. On ne joue pas dans la même cour. » Dans ces circonstances, les Girondines et leur numéro 6 (sortie après une torsion à la cheville en phase défensive, en première période) considèrent malgré tout avoir « fait une bonne prestation ». « Tout le monde s'est battu, s'est arraché. On les a un peu mises en difficulté en défense. On peut retenir des choses de ce match, tout n'est pas à jeter. »

 

Si sa formation a logiquement essuyé sa première défaite en 2023, elle n'a donc pas nécessairement perdu les acquis de ses deux coups d'éclat de la semaine passée. Une première victoire à l'extérieur en LBE, à Chambray-les-Tours (21-22, le 4 janvier), suivie d'une qualification pour les quarts de finale de la Coupe de France, aux dépens de Dijon. Deux perfs qui suggèrent qu'il en faudra plus que neuf points de pénalité (*), un renvoi contraint à la quatorzième et dernière place du général pour enterrer d'avance un club revenu dans l'élite en 2019. « On n'avait pas encore gagné contre des ''gros'', considère l'ailière gauche de 27 ans. C'est encourageant. En février, on va avoir de gros matches (Nantes, Chambray, Metz), avant de revenir sur un championnat qui est plus le nôtre. Il faut prendre des points, faire le maximum pour pouvoir gagner. »

 

Lanterne rouge avec quatre points de retard (et un match de plus) que ses deux prédécesseurs, Toulon et Saint-Amand-les-Eaux, Mérignac jouera déjà une partie de son avenir en LBE lors de la douzième journée, mercredi prochain. S'imposer chez les concurrentes directes du Var ramènerait la troupe de Christophe Chagnard à deux points de la ligne de flottaison, différence de buts particulière en prime. « C'est un match très, très, très important pour nous. Si on gagne, on sera reparties dans le championnat. On arrivera déterminées pour battre Toulon. »

 

Ailière... grâce à sa cousine

 

A l'instar d'Audrey Deroin (5/10 face aux championnes de France), son alter ego de l'aile droite, ou de Julie Dazet, la fille de Saint-Herblain est une guide agréée dans cette opération résilience. Cette tentative de conjurer le mauvais sort qui l'a joué orage stationnaire dans le Bordelais cet automne. En plus de devoir mener contre leur gré une course à handicap, les Mérignacaises ont perdu pour le reste de la saison Julie Abadie et Luciana Mendoza (croisés). « Ca fait beaucoup... A un moment, on s'est dit qu'il fallait avancer toutes ensemble. C'est le mieux à faire. Le club est en train de se battre pour redresser tout ça, et nous, on doit se battre sur le terrain pour être fortes, gagner des matches et des points. »

 

Autrefois, cette admiratrice du jeu de Stine Oftedal était capitaine du Nantes Atlantique Handball. Son club formateur, celui de ses débuts à l'âge de 11 ans. Celui où elle s'est installée dans le coin gauche du terrain, « à partir des Intercomités », de par son gabarit (1,65 m) comme d'une préconisation familiale. « C'est ma cousine, qui m'entraînait en moins de 15 ans et qui était au comité (de Loire-Atlantique), qui m'a fixée. A ce moment-là, j'étais encore demi-centre, et elle m'a dit que si je voulais faire du haut niveau, ce serait mieux que je joue à l'aile. » D'où son appétence pour les tirs coin long, couplée à une passion de couper l'enclenchement adverse par l'interception.

 

« Ce serait plus beau de se maintenir cette saison »

 

Léa Lignières aurait également pu être la première à soulever la Coupe EHF décrochée par les Ligériennes au printemps 2021. Sauf qu'un an plus tôt, en plein premier confinement, elle avait décidé de longer la côte atlantique. De quitter « son club de cœur auquel je dois beaucoup », aux ambitions continentales, pour les contingences du maintien à Mérignac. « J'ai choisi un projet différent de celui de Nantes. J'ai envie que le club évolue, il y a beaucoup de choses à faire. Je ne regrette pas du tout. J'ai découvert un club génial, qui m'apporte beaucoup dans ma vie de handballeuse, dans ma vie à côté. » Il en sera ainsi jusqu'en 2024, quelle que soit l'issue de cette troisième saison girondine d'ores et déjà sans pareil. « Ce serait encore plus beau de ce maintenir cette saison, avec toutes les péripéties qu'on a eues. »

 

(*) mi-décembre, la CNCG, le gendarme financier du hand, a sanctionné Mérignac d'un retrait de neuf points pour un déficit budgétaire évalué à 180 000 €. Le club a interjeté appel.

Léa Lignières, le courant océanique de Mérignac 

LBE

jeudi 12 janvier 2023 - © Laurent Hoppe

 4 min 38 de lecture

Toute la carrière de l'ailière gauche s'articule autour de la côte atlantique et des métropoles traversées par des fleuves. Nantes hier, la Gironde depuis deux saisons et demie. Son expérience, le souvenir des maintiens précédents font vivre l'espoir du MHB, tombé à la dernière place suite aux neuf points retirés par les instances. Après une défaite prévisible contre le leader Metz (21-31), les chances de remontada passeront obligatoirement par un résultat positif à Toulon, la semaine prochaine.

Bien conformiste, cette rencontre des MHB... Le Mérignac Handball, qui recevait exceptionnellement à Pessac mercredi soir, a perdu de dix buts contre le Metz Handball (21-31, 10-15 à la pause). « L'écart n'est pas forcément mérité, juge Léa Lignières (1/3). On a longtemps été à -5 ou -6. Maintenant, Metz est clairement au-dessus, Hatadou Sako (19 arrêts à 50 %) a été très performante. On ne joue pas dans la même cour. » Dans ces circonstances, les Girondines et leur numéro 6 (sortie après une torsion à la cheville en phase défensive, en première période) considèrent malgré tout avoir « fait une bonne prestation ». « Tout le monde s'est battu, s'est arraché. On les a un peu mises en difficulté en défense. On peut retenir des choses de ce match, tout n'est pas à jeter. »

 

Si sa formation a logiquement essuyé sa première défaite en 2023, elle n'a donc pas nécessairement perdu les acquis de ses deux coups d'éclat de la semaine passée. Une première victoire à l'extérieur en LBE, à Chambray-les-Tours (21-22, le 4 janvier), suivie d'une qualification pour les quarts de finale de la Coupe de France, aux dépens de Dijon. Deux perfs qui suggèrent qu'il en faudra plus que neuf points de pénalité (*), un renvoi contraint à la quatorzième et dernière place du général pour enterrer d'avance un club revenu dans l'élite en 2019. « On n'avait pas encore gagné contre des ''gros'', considère l'ailière gauche de 27 ans. C'est encourageant. En février, on va avoir de gros matches (Nantes, Chambray, Metz), avant de revenir sur un championnat qui est plus le nôtre. Il faut prendre des points, faire le maximum pour pouvoir gagner. »

 

Lanterne rouge avec quatre points de retard (et un match de plus) que ses deux prédécesseurs, Toulon et Saint-Amand-les-Eaux, Mérignac jouera déjà une partie de son avenir en LBE lors de la douzième journée, mercredi prochain. S'imposer chez les concurrentes directes du Var ramènerait la troupe de Christophe Chagnard à deux points de la ligne de flottaison, différence de buts particulière en prime. « C'est un match très, très, très important pour nous. Si on gagne, on sera reparties dans le championnat. On arrivera déterminées pour battre Toulon. »

 

Ailière... grâce à sa cousine

 

A l'instar d'Audrey Deroin (5/10 face aux championnes de France), son alter ego de l'aile droite, ou de Julie Dazet, la fille de Saint-Herblain est une guide agréée dans cette opération résilience. Cette tentative de conjurer le mauvais sort qui l'a joué orage stationnaire dans le Bordelais cet automne. En plus de devoir mener contre leur gré une course à handicap, les Mérignacaises ont perdu pour le reste de la saison Julie Abadie et Luciana Mendoza (croisés). « Ca fait beaucoup... A un moment, on s'est dit qu'il fallait avancer toutes ensemble. C'est le mieux à faire. Le club est en train de se battre pour redresser tout ça, et nous, on doit se battre sur le terrain pour être fortes, gagner des matches et des points. »

 

Autrefois, cette admiratrice du jeu de Stine Oftedal était capitaine du Nantes Atlantique Handball. Son club formateur, celui de ses débuts à l'âge de 11 ans. Celui où elle s'est installée dans le coin gauche du terrain, « à partir des Intercomités », de par son gabarit (1,65 m) comme d'une préconisation familiale. « C'est ma cousine, qui m'entraînait en moins de 15 ans et qui était au comité (de Loire-Atlantique), qui m'a fixée. A ce moment-là, j'étais encore demi-centre, et elle m'a dit que si je voulais faire du haut niveau, ce serait mieux que je joue à l'aile. » D'où son appétence pour les tirs coin long, couplée à une passion de couper l'enclenchement adverse par l'interception.

 

« Ce serait plus beau de se maintenir cette saison »

 

Léa Lignières aurait également pu être la première à soulever la Coupe EHF décrochée par les Ligériennes au printemps 2021. Sauf qu'un an plus tôt, en plein premier confinement, elle avait décidé de longer la côte atlantique. De quitter « son club de cœur auquel je dois beaucoup », aux ambitions continentales, pour les contingences du maintien à Mérignac. « J'ai choisi un projet différent de celui de Nantes. J'ai envie que le club évolue, il y a beaucoup de choses à faire. Je ne regrette pas du tout. J'ai découvert un club génial, qui m'apporte beaucoup dans ma vie de handballeuse, dans ma vie à côté. » Il en sera ainsi jusqu'en 2024, quelle que soit l'issue de cette troisième saison girondine d'ores et déjà sans pareil. « Ce serait encore plus beau de ce maintenir cette saison, avec toutes les péripéties qu'on a eues. »

 

(*) mi-décembre, la CNCG, le gendarme financier du hand, a sanctionné Mérignac d'un retrait de neuf points pour un déficit budgétaire évalué à 180 000 €. Le club a interjeté appel.

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Le match

 mercredi 11 janvier 2023

Joueurs du match

 Top Joueur
Eval : 18 | Buts : 8 | Pd : 0 | Int : 0
 Top Gardien
Eval : 16 | Arr Tot : 15 / 34 (44,1 %)

Résultats de la dernière journée

Jour.  Equ Rec  Equ Vis  Score  Stats  Date 
#7 Besançon Brest 25 34 13/11/2024 20:00
#7 Mérignac Metz 20 36 13/11/2024 20:00
#7 Dijon Toulon 38 23 13/11/2024 20:00
#7 Paris 92 Nice 29 22 13/11/2024 20:00
#7 Strasbourg Achenheim Chambray 22 26 13/11/2024 20:00
#7 St Maur St Amand les Eaux 25 26 13/11/2024 20:30
#7 Sambre-Avesnois Plan de Cuques 33 38 13/11/2024 20:30

Prochaine journée

Journée  Equ Rec  Equ Vis  Date 
#8 Metz Dijon 04/01/2025 18:00
#8 Toulon Chambray 03/01/2025 19:00
#8 Paris 92 Sambre-Avesnois 03/01/2025 19:00
#8 Plan de Cuques Strasbourg Achenheim 04/01/2025 20:00
#8 St Maur Brest 04/01/2025 20:30
#8 Nice Mérignac 04/01/2025 20:30
#8 St Amand les Eaux Besançon 03/01/2025 19:30

Classement

Place Journée  Equipe  MJ  Vic  Nul  Déf 
1 Metz 21 7 7 0 0
2 Brest 21 7 7 0 0
3 Dijon 19 7 6 0 1
4 Paris 92 15 7 4 0 3
5 Nice 15 7 4 0 3
6 Chambray 14 7 3 1 3
7 Besançon 13 7 3 0 4
8 Plan de Cuques 13 7 3 0 4
9 Sambre-Avesnois 13 7 3 0 4
10 Strasbourg Achenheim 13 7 3 0 4
11 St Maur 11 7 1 2 4
12 Toulon 10 7 1 1 5
13 St Amand les Eaux 9 7 1 0 6
14 Mérignac 9 7 1 0 6