En signant à Metz pour deux ans, Lucie Granier n'a pas caché ses envies d'y découvrir la Ligue des Champions. D'ici à la rentrée 2023, l'ailière droit internationale (23 ans, 19 sélections, photo) remettra les pieds en territoire familier. La phase de groupes de la Ligue EHF, dont son club formateur s'était sorti la saison passée avant d'échouer en quarts de finale face au futur vainqueur allemand, Bietigheim.
Dimanche midi, Besançon a en effet terminé le travail entamé le week-end dernier. Comme dans le Doubs (32-29), le collectif de Sébastien Mizoule a disposé de Bera Bera. Sur le même écart de trois buts (24-27). Et si, portées par leur public, les championnes d'Espagne se sont échinées à leur coller aux... basques (il y avait encore égalité, 24 partout, à six minutes du terme), l'ESBF a climatisé San Sebastian au mental. « On a géré le score pour gagner, apprécie Lucie Granier. On a montré un visage combattant, collectif. Kiara (Tshimanga) a mis des duels qui ont bien fonctionné, les gardiennes ont été performantes. » Symboliquement, le 3-0 validant la qualification a été cosigné par les joueuses les plus prolifiques du jour, Clarisse Mairot (8/10) et Sabrina Zazaï (6/9). Juliette Faure a mis le point (ou le but) final en contre-attaque.
Il y aura donc trois équipes de LBE à suivre lors des six prochaines journées de la deuxième compétition continentale, dont la composition des poules sera déterminée mardi. Outre Paris 92, inscrit d'office, et Besançon, Nantes sera au rendez-vous. Décidées à « offrir un beau match de Coupe d'Europe à notre public », comme le souhaitait Marine Dupuis au lendemain d'un déplacement profitable en Allemagne (succès 27-34), les Ligériennes ont éparpillé le VfL Oldenbourg (35-24). Grâce, entre autres, à une Raïssa Dapina incandescente (8/12) et aux 13 parades du duo Placzek/André. C'est leur troisième présence consécutive à ce stade de la compétition. Quand Besançon fait un tout aussi honorable 3/4 depuis 2018-2019.