Ce qui ressort d'abord du France – Espagne de mercredi (36-23), Estelle, c'est qu'avec cette équipe de France, les matches dits ''pour du beurre'' n'existent pas...
« C'est exact ! C'est d'ailleurs ce que j'ai dit aux filles dans le vestiaire : sur ce match, l'enjeu était ailleurs que dans les points ou la qualif. On avait l'idée de mettre en avant notre identité d'équipe. On n'est pas comme le Monténégro, on ne perd pas de quinze buts quand on est qualifiées (*) ! »
Les images en attestent, vous avez pris beaucoup de plaisir à voir en réussite des coéquipières qui, d'ordinaire, n'ont pas le plus de temps de jeu...
« Je suis hyper contente pour les filles. J'étais déjà très heureuse qu'elles jouent, mais en plus, performer comme ça... Chacune a eu son petit lot de gloire dans le match, a fait un truc bien à un moment. C'est trop agréable... Et puis Olivier (Krumbholz) ne fait pas de cadeau. S'il les fait jouer, c'est qu'elles le méritent, qu'il leur fait confiance. Il n'y a pas de hasard. »
Depuis le début de cet Euro, vous n'avez jamais été menées au score. Qu'est-ce que cela dit de la force, de la forme du collectif ?
« J'avoue que c'est une stat improbable... En fait, je n'ai pas encore toutes les réponses sur ce qui se passe, sur pourquoi on joue si bien, la défense qui est incroyable... Ce qui est certain, c'est que le groupe est archi connecté. Il est aussi complet. C'est criant, ne serait-ce que dans les rotations tout le monde apporte quelque chose. C'est un luxe de malade ! Notre fonctionnement d'aujourd'hui paie : dans cette compétition, je vois beaucoup d'équipes jouer avec toujours les mêmes - très bonnes - joueuses. Notre force, elle est dans la fraîcheur. Il en faut pour défendre comme on le fait. Tout ce qu'on fait a plutôt du sens, et ça fonctionne bien. »
Affronter la Norvège dès la demi-finale, cela change-t-il la donne ?
« Pas vraiment. Si on les joue, c'est n'est pas parce qu'on a perdu un match, mais parce que ce sont elles qui ont fini deuxièmes. Quand j'ai vu leurs visages à la fin du match (contre le Danemark, 29-31), j'ai bien senti que ce n'était pas le fait de ne pas finir premières qui les ennuyait, mais le fait de se taper la France en demie... »
Vendredi, ce sera la huitième demie des Bleues en neuf compétitions majeures depuis 2016. L'approche de l'événement n'a plus aucun secret pour vous...
« Il va se passer plein de choses. Déjà, on va être dans une nouvelle énergie, on va voyager après dix jours ici (à Skopje), On va prendre nos marques à Ljubljana, on va s'entraîner une fois, et ça va s'enchaîner... On va y aller à fond, ne pas se poser trop de questions parce que c'est la Norvège. Je préfère capitaliser sur le parcours qu'on est en train de faire. Et on les a déjà battues... »
(*) mercredi après-midi, les Monténégrines s'étaient écroulées en seconde mi-temps (25-42) contre les Pays-Bas.
Le
match des statistiques (source EHF)
FRANCE
Moyenne de buts encaissés : 20,3
Moyenne de buts marqués : 29,5.
Réussite au tir : 65 %.
Jets de 7 mètres : 78 % (14/18).
Meilleures
buteuses : Orlane Kanor, 20 ; Pauletta Foppa, 19.
Meilleure passeuse : Grâce Zaadi, 18.
Gardiennes : Cléopâtre Darleux, 50 arrêts (42 %) ; Floriane André, 21 arrêts (35 %).
Joueuse de champ la plus utilisée : Chloé Valentini, 3h29.
Moyenne
de pertes de balle : 12,2.
Minutes d'infériorité numérique : 36.
NORVEGE
Moyenne de buts encaissés : 24,2.
Moyenne de buts marqués : 30,7.
Réussite au tir : 64 %.
Jets de 7 mètres : 87 % (26/30).
Meilleures
buteuses : Henny Reistad, 38 ; Nora Mork, 34.
Meilleure
passeuse : Nora Mork, 29.
Gardiennes : Silje Solberg, 39 arrêts (41 %) ; Katrine Lunde, 38 arrêts (30 %).
Joueuse de champ la plus utilisée : Vilde Ingstad, 4h25.
Moyenne
de pertes de balle : 8,8.
Minutes d'infériorité numérique : 36.
Le
calendrier de la fin d'Euro
Match pour la cinquième place : Pays-Bas – Suède (vendredi 15 h)
Demi-finales : Danemark – Monténégro (vendredi 17h45) ; FRANCE – Norvège (20h30).
Match pour la troisième place : dimanche à 17h45.
Finale : dimanche à 20h30.
Toutes les rencontres à Ljubljana (SLV, Arena Stozice).