Pour une fin octobre, il fait exceptionnellement doux. Peut-être l'effet du climat océanique... Ou le fait de croiser une opposition plus conciliante que l'Allemagne il y a un mois, au pouvoir offensif diffus, très longtemps resté circonscrit aux 6 mètres (Olek, Matuszczyk). Reste que l'avant-dernière heure bleue de préparation de l'Euro a été moins crispante que les deux précédentes, en Lorraine. Grâce à une entame appliquée, propre à détendre l'atmosphère. Avec un sept de base sans doute très proche de celui qui débutera l'Euro dans huit jours, en Macédoine du Nord et contre elle, les coéquipières d'Estelle Nze Minko ont pris leur élan à leur manière. Avec des montées de balle, dont deux exécutées par la nouvelle capitaine, encore titularisée arrière gauche (un poste que n'a pas tenu Orlane Kanor, ménagée en raison d'une alerte musculaire) et saignante pour ajuster les gardiennes polonaises. Et obliger le sélectionneur à sortir la Nantaise Adriana Placzek au bout d'un quart d'heure à zéro arrêt. Sa première suppléante (Zima) a à peine fait mieux dans les quinze minutes suivantes...
L'écart subissant, comme tout ce qui a de la valeur à notre époque, une forte inflation (+7 à la mi-temps, +10 en début de seconde période), nourrie entre autres par une excellente Pauletta Foppa, l'enjeu de la soirée bretonne a vite bifurqué sur le bon usage de la défense étagée, et surtout les contours de la liste des 16+2 joueuses qui s'envoleront pour les Balkans en début de semaine prochaine. C'est là-dessus qu'étaient évaluées Audrey Dembélé et Camille Depuiset, dès leur première sélection A. Bien servie par Tamara Horacek, l'arrière gauche de Besançon a su marquer de loin, puis en prenant un intervalle 2-3. C'a été plus mitigé en défense, avec deux exclusions, dont la première quatre minutes à peine après son entrée sur la grande scène de la Glaz Arena. Lancée au retour des vestiaires, celle qui pallie le forfait de Laura Glauser (fracture de fatigue d'une vertèbre) ne s'est pour sa part illustrée que sur un jet de 7 mètres, paré de la jambe gauche (Labuda, 46ème). Le second France – Pologne, dimanche (16h10) à Nantes, sera comme prévu le juge de paix d'Olivier Krumbholz pour décider qui de la néo-Messine ou de Floriane André vivra (si tout va bien) sa première compétition internationale seniors aux côtés de Cléopâtre Darleux.
FRANCE – POLOGNE : 33-26 (17-10)
Vendredi 28 octobre 2022. A Cesson-Sévigné (Glaz Arena). Arbitres : Mmes Kazanegra et Vujacic (MNE).
FRANCE : Flippes 2/2 ; Foppa 4/4 ; Nze Minko (capitaine) 5/6 ; Toublanc 5/6 (5/5 penaltys) ; Valentini 1/1 ; Zaadi 3/5 ; puis Au. Dembélé 2/3 ; Edwige 1/1 ; Granier ; Horacek 3/6 ; C. Lassource 2/2 ; D. Lassource 1/1 ; Ondono ; Sercien-Ugolin 4/5. Gardiennes : Darleux (5/15 arrêts en 30', dont 0/2 penaltys) puis Depuiset (1/16 arrêts en 30', dont 1/4 penaltys). 2 minutes : Au. Dembélé (21' et 56'). 14 pertes de balle. Sélectionneur : O. Krumbholz.
Evolution du score : 3-3 (5') ; 7-4 (9') ; 9-5 (15') ; 11-7 (20') ; 14-9 (25') ; 21-12 (35') ; 25-15 (40') ; 27-17 (45') ; 29-19 (50') ; 32-22 (55').
Le diaporama du match par Philippe Riou