Metz, Brest, Celles-sur-Belle. Ne cherchez pas l’intrus en tête du classement de LBE après trois journées, il n’y en a aucun. A l’instar des deux armadas estampillées Ligue des Champions, le HBCB totalise le maximum de points (9) et de succès (3). Réalisant, de loin, son meilleur début de saison dans l’élite. La première fois, en 2016-2017, il avait attendu la quatorzième rencontre pour crier victoire. L’an passé, les coéquipières d’Hanna Ahlen (à gauche de notre photo de tête, avec Mirja Jensen, Julie Pontoppidan… et la mascotte) avaient également gagné à trois reprises… mais sur l’ensemble de l’exercice.
« On a fait au-delà de ce qu’on espérait faire », confie Thierry Vincent. Etonnant vu de l’extérieur, ce pic de forme de septembre l’est moins pour l’entraîneur dont c’est la troisième saison dans les Deux-Sèvres. « On a beaucoup travaillé pour aborder ces trois premières journées en étant au maximum de nos capacités. On s’est préparés contre des équipes que l’on considérait toutes supérieures à nous. On a gagné contre Leverkusen et Chambray, ce qui nous a mis en confiance. Par contre, on a pris de grosses raclées contre Nantes et Ikast. Je trouve que le groupe a énormément appris de cette préparation. On a aussi appris de l’année dernière, plein de choses sont liées. »
« Plus de sérénité et de conviction que l’année dernière »
L’expérience récente, le savoir-faire des cadres (l’arrière gauche norvégienne Ahlen, 6,7 buts de moyenne, la gardienne Justine Hicquebrant), l’adaptation express de renforts « ciblés par rapport à nos manques » (Diagouraga et Ebanga au poste d’arrière droit, la Danoise Pontoppidan en demi-centre*) ont aidé Celles à disposer de Nice (20-24) et de Toulon (28-19) dans sa salle « jaune » de la Boisserie, avant d’aller crucifier Mérignac dans les cinq dernières minutes samedi dernier (26-28, après un -6 en milieu de première période). Autres dénominateurs communs de ces perfs répétées : « la constance dans notre projet de jeu, dans nos choix, et maintenir un cap pendant une heure. On a cette année des rotations qui nous permettent de ne pas baisser de rythme. Par rapport à la saison dernière, il y a beaucoup plus de sérénité et de conviction », estime Thierry Vincent.
Où mèneront-elles le HBCB, redescendu après play-down il y a cinq ans et dont le maintien en mai dernier avait aussi tenu à deux matches nuls de plus que Fleury ? Quelque part où le club pourra garder la tête froide, demande simplement le tacticien landais. « On est lucides. On a rencontré trois équipes qui, pour l’instant, ont zéro victoire. On a trois matches d’avance sur quatre équipes (celles qui ferment actuellement la marche). On n’a pas encore rencontré le haut du panier. Ca va commencer mercredi. »
A domicile, contre Metz, pour le sommet inattendu qui lancera la quatrième journée. Face à des tenantes du titre en transit, entre deux gros déplacements en C1 (32-32 au Rapid Bucarest, Györ dès samedi) et un peu moins souveraines défensivement, « on peut faire quelque chose, annonce Thierry Vincent. On va jouer deux fois trente minutes. » La déclinaison, par une pirouette coutumière, du sentiment dominant cellois : « On va aborder ce match comme une belle fête, sans stress.
* à ce poste, l'internationale Perrine Petiot (genou) est out pour toute la saison.