La - maigre - assistance du Palais des sports (officiellement 300 spectateurs, dans une enceinte qui peut en accueillir dix fois plus) a failli attendre. Durdina Malovic, l'arrière droit monténégrine de Toulon, a inscrit le premier but du championnat 2022-2023 au bout de 16 secondes, vendredi soir. Une éternité, sur l'échelle de Mbappé...
Moins anecdotique, la victoire inaugurale à l'extérieur de Besançon (18-26). Quatrièmes de LBE en mai dernier, les Doubiennes lancent leur parcours sur de meilleures bases que le précédent (défaite 33-24 à Metz), et semblables à celles de 2017-2018, lorsqu'elles avaient dominé les Varoises d'entrée, à domicile cette fois (26-20). A l'issue de cette saison, elles avaient validé un ticket retour pour l'Europe. Heureux présage ?
« L'écart (de huit buts) ne reflète pas forcément la physionomie du match », tempère Sébastien Mizoule, l'entraîneur des finalistes de la Coupe de France. Bien que sa troupe ait quasiment toujours été aux avant-postes, « pendant 50 minutes, c'était très laborieux. On n'a pas réussi à imposer notre rythme. Toulon a joué sur un faux rythme, on est tombés dedans. »
Des absences préjudiciables à Toulon
Sans Balzinc (sa suppléante, Charlène Servant, a paré deux penaltys), Sando au pivot (l'ex de Dortmund s'est blessée jeudi, en fin d'entraînement) et Maria Berger (deux mois et demi d'arrêt) sur la base arrière, le TMV évoluait sans trois titulaires. Sans « colonne vertébrale », image le coach Stéphane Plantin. Un sérieux handicap qui ne l'a pas empêché d'exister jusqu'à seize minutes du terme (16-16, puis 17-18). Jusqu'au black-out : treize minutes sans marquer, un 6-0 encaissé (17-24, 55ème). « On a craqué physiquement, perdu en lucidité. Besançon a pris naturellement le dessus », commente le coach méditerranéen. Avant de lâcher prise, « offensivement et défensivement, on a produit des choses conformes à ce qu'on voulait faire. Les filles ont été très valeureuses. »
Dans l'emballage (emballement ?) final, « on a beaucoup mieux défendu », précise son homologue franc-comtois, chez qui aucune tête n'a dépassé dans la répartition des buteuses. A l'ESBF, personne n'est allé au-delà des trois unités. La recrue Nada Corovic (arrière gauche monténégrine de 21 ans, en provenance de Jagodina en Serbie) s'est tout de même distinguée avec un 3/3.
« On a fait le taf, mais on sait qu'il faudra mettre plus d'ingrédients contre Chambray (mercredi) et à Paris (16 septembre), sait le tacticien dont c'était la trentième en match officiel sur le banc de Besançon. Il faudra augmenter le niveau d'intensité, d'agressivité, retrouver la notion de combat, absente en première mi-temps. Etre plus performant dans le duel tireuse-gardienne à 7 m (3/8 dans l'exercice) et à 6 m, perdre moins de ballons (12 à Toulon). » Même après la rentrée, la liste des fournitures reste longue...
TOULON – BESANCON : 18-26 (11-13)
Vendredi 2 septembre 2022. 300 spectateurs. Arbitres : MM. Bondon et Marty.
Evolution du score : 1-4 (8') ; 3-6 (14') ; 5-8 (20') ; 8-9 (25') ; 14-14 (36') ; 16-16 (42') ; 17-18 (44') ; 17-24 (55').