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Elever le niveau, la grande cause d'Elise Delorme

LBE

jeudi 25 août 2022 - © Laurent Hoppe

 5 min 19 de lecture

Invaincue en préparation, la JDA Dijon avance plutôt sereinement vers son gros défi de la rentrée : visiter coup sur coup les deux finalistes (Brest et Metz) du dernier championnat. Son ailière gauche, qui n'a plus la bougeotte depuis son admission dans l'élite, pose le cadre de sa troisième saison bourguignonne : « passer un cran au-dessus » à titre individuel, améliorer la huitième place de 2021-2022.

Est-ce l'effet de leur initiation au biathlon, au cours d'une de ces séances de team building caractéristiques de l'été ? En tout cas, les Dijonnaises font le plein, ne ratent aucune cible dans leur préparation. Elles ont déjà enquillé six succès en autant de matches amicaux : contre Chambray, Brühl (Suisse), Metzingen (Allemagne), Ringkobing (Danemark), Saint-Maur et Noisy-le-Grand (D2) le week-end dernier. Le total peut encore augmenter au tournoi d'Auxerre, dans lequel la JDA se jaugera deux fois : ce vendredi contre le promu Saint-Amand, et le lendemain contre Fleury-les-Aubrais (D2) ou Besançon.

 

Place ensuite à la troisième saison de l'ère Christophe Mazel. La troisième, aussi, d'Elise Delorme en Côte-d'Or. Novice dans l'élite à son arrivée, l'ailière gauche qui vient d'avoir 26 ans a fait ses preuves du plus haut niveau national. Symbole d'un ensemble peu retouché à l'intersaison, à l'ossature stable depuis 2020 (avec Di Rocco, Vautier, Gravelle, Sivertsen), la Rennaise (ex-Aunis, Saint-Amand en D2, Octeville en N1) a resigné en avril pour une saison à Dijon. Elle n'avait jamais passé autant de temps dans un même club.


Aucune défaite en six matches d'avant-saison, Elise, est-ce bon signe en vue de la compétition officielle ?

« Ce ne sont pas forcément les résultats qui comptent dans une préparation, c'est surtout le contenu des matches. Il est bon pour le moment. On continue de travailler sur des aspects qu'on avait pas encore forcément abordé, à jouer sur un rythme assez élevé. C'est ce qu'on recherche. A la troisième semaine de prépa, il faut avoir un rythme semblable à celui du championnat. »

 

Sur quoi encore s'améliorer pour être au point ? Il y avait eu une quinzaine de pertes de balle vendredi dernier contre Saint-Maur (25-21), par exemple...

« Dans ces matches, on prend un peu plus de risques pour essayer de faire avancer le jeu. Ca engendre parfois des pertes de balle. Il faudra régler ça, jouer plus propre, de manière plus rapide, être un peu plus dures en défense, aussi. Passer un cran au-dessus dans tous les aspects du jeu. Après, on doit continuer à intégrer les nouvelles (l'arrière danoise Stine Lonborg, la pivot espagnole Elisabet Cesareo, la gardienne Manuella Dos Reis). »

 

Avec un déplacement chez le vice-champion (Brest, le 3 septembre) puis un chez les championnes (Metz, le 7 septembre), Dijon se coltine le calendrier de rentrée le plus périlleux. Sont-ce nécessairement deux mauvais moments à passer ?

« Pas du tout ! On ne se déplacera pas pour faire des matches amicaux, on y va pour gagner. L'équipe n'a pas beaucoup changé depuis trois saisons, on sait de quoi on est capables. L'année dernière, on a fait de bonnes prestations contre Brest et Metz. On ne va pas y aller la tête basse, en disant qu'on va subir le match, mais pour faire un résultat, ramener des points le plus vite possible. »

 

La JDA a terminé huitième en 2021-2022. L'objectif de la saison sera-t-il de revenir dans la moitié haute du tableau ?

« Tout le monde vise un peu plus haut chaque saison, ce qui est normal. On n'était pas loin de nos objectifs l'année dernière. On a eu assez souvent des résultats proches des victoires (*). Cette année, l'objectif est de faire mieux. Et mieux, c'est de passer dans la première partie du tableau. »

 

« Dijon m'apporte la stabilité que je cherchais »
 

La stabilité du groupe que vous évoquiez, est-ce l'atout maître pour arriver à vos fins ?

« On est toutes arrivées en même temps, quand le groupe avait pas mal changé. On évolue ensemble depuis trois saisons, on a pris des automatismes dans le jeu. L'expérience qu'on a pu acquérir ensemble, c'est un point fort. Après, on a des points forts un peu partout sur le terrain. On n'a pas forcément une joueuse-phare, mais tout le monde apporte quelque chose au groupe. »

 

Vous n'aviez jamais évolué en Ligue féminine avant de signer à Dijon. Comment avez-vous traversé ces deux dernières années ?

« Les débuts ont été un peu compliqués. La D1, c'est un autre niveau. Ca joue plus vite, ça défend plus fort. J'ai mis un peu de temps à m'adapter. L'année dernière, il y a eu le petit déclic. J'ai pris du temps de jeu au fur et à mesure, la confiance s'est installée en enchaînant quelques bonnes performances. Aujourd'hui, j'entame ma troisième saison. Je pense avoir pris le rythme et le niveau du championnat. Je continue à travailler sur les points que j'ai à améliorer, c'est en bonne voie. J'ai toujours cette envie d'aller plus haut, de continuer à progresser. »

 

En ayant prolongé d'une saison avec la JDA, au printemps, vous semblez vous sédentariser...

« Hormis Rennes (D2, jusqu'en 2016), c'est la première fois que je reste plus de deux saisons dans un club. C'est aussi parce que la situation me permettait de continuer à progresser. Dijon m'a proposé de prolonger un an, parce qu'il était satisfait de mes progrès la saison dernière (3 buts par match), et moi aussi. Pour l'instant, le club m'apporte l'expérience que je cherchais, et de la stabilité. C'est aussi agréable de savoir qu'on va repartir avec un groupe que l'on connaît, avec lequel ça se passe bien. Je suis contente d'être là où je suis. »

 

Et à votre poste, qu'aimez-vous le plus faire ? Marquer en montée de balle ou en coin ?

« Le jeu rapide me plaît. J'aime bien mettre des buts en général. Tout le monde aime bien scorer, récupérer des ballons, faire du beau jeu. Après, j'ai aussi pris goût à la défense depuis quelque temps. Je prends du plaisir d'un côté ou de l'autre du terrain. »


(*) 10 succès, un match nul et 15 défaites... dont six par un ou deux buts d'écart.

Elever le niveau, la grande cause d'Elise Delorme 

LBE

jeudi 25 août 2022 - © Laurent Hoppe

 5 min 19 de lecture

Invaincue en préparation, la JDA Dijon avance plutôt sereinement vers son gros défi de la rentrée : visiter coup sur coup les deux finalistes (Brest et Metz) du dernier championnat. Son ailière gauche, qui n'a plus la bougeotte depuis son admission dans l'élite, pose le cadre de sa troisième saison bourguignonne : « passer un cran au-dessus » à titre individuel, améliorer la huitième place de 2021-2022.

Est-ce l'effet de leur initiation au biathlon, au cours d'une de ces séances de team building caractéristiques de l'été ? En tout cas, les Dijonnaises font le plein, ne ratent aucune cible dans leur préparation. Elles ont déjà enquillé six succès en autant de matches amicaux : contre Chambray, Brühl (Suisse), Metzingen (Allemagne), Ringkobing (Danemark), Saint-Maur et Noisy-le-Grand (D2) le week-end dernier. Le total peut encore augmenter au tournoi d'Auxerre, dans lequel la JDA se jaugera deux fois : ce vendredi contre le promu Saint-Amand, et le lendemain contre Fleury-les-Aubrais (D2) ou Besançon.

 

Place ensuite à la troisième saison de l'ère Christophe Mazel. La troisième, aussi, d'Elise Delorme en Côte-d'Or. Novice dans l'élite à son arrivée, l'ailière gauche qui vient d'avoir 26 ans a fait ses preuves du plus haut niveau national. Symbole d'un ensemble peu retouché à l'intersaison, à l'ossature stable depuis 2020 (avec Di Rocco, Vautier, Gravelle, Sivertsen), la Rennaise (ex-Aunis, Saint-Amand en D2, Octeville en N1) a resigné en avril pour une saison à Dijon. Elle n'avait jamais passé autant de temps dans un même club.


Aucune défaite en six matches d'avant-saison, Elise, est-ce bon signe en vue de la compétition officielle ?

« Ce ne sont pas forcément les résultats qui comptent dans une préparation, c'est surtout le contenu des matches. Il est bon pour le moment. On continue de travailler sur des aspects qu'on avait pas encore forcément abordé, à jouer sur un rythme assez élevé. C'est ce qu'on recherche. A la troisième semaine de prépa, il faut avoir un rythme semblable à celui du championnat. »

 

Sur quoi encore s'améliorer pour être au point ? Il y avait eu une quinzaine de pertes de balle vendredi dernier contre Saint-Maur (25-21), par exemple...

« Dans ces matches, on prend un peu plus de risques pour essayer de faire avancer le jeu. Ca engendre parfois des pertes de balle. Il faudra régler ça, jouer plus propre, de manière plus rapide, être un peu plus dures en défense, aussi. Passer un cran au-dessus dans tous les aspects du jeu. Après, on doit continuer à intégrer les nouvelles (l'arrière danoise Stine Lonborg, la pivot espagnole Elisabet Cesareo, la gardienne Manuella Dos Reis). »

 

Avec un déplacement chez le vice-champion (Brest, le 3 septembre) puis un chez les championnes (Metz, le 7 septembre), Dijon se coltine le calendrier de rentrée le plus périlleux. Sont-ce nécessairement deux mauvais moments à passer ?

« Pas du tout ! On ne se déplacera pas pour faire des matches amicaux, on y va pour gagner. L'équipe n'a pas beaucoup changé depuis trois saisons, on sait de quoi on est capables. L'année dernière, on a fait de bonnes prestations contre Brest et Metz. On ne va pas y aller la tête basse, en disant qu'on va subir le match, mais pour faire un résultat, ramener des points le plus vite possible. »

 

La JDA a terminé huitième en 2021-2022. L'objectif de la saison sera-t-il de revenir dans la moitié haute du tableau ?

« Tout le monde vise un peu plus haut chaque saison, ce qui est normal. On n'était pas loin de nos objectifs l'année dernière. On a eu assez souvent des résultats proches des victoires (*). Cette année, l'objectif est de faire mieux. Et mieux, c'est de passer dans la première partie du tableau. »

 

« Dijon m'apporte la stabilité que je cherchais »
 

La stabilité du groupe que vous évoquiez, est-ce l'atout maître pour arriver à vos fins ?

« On est toutes arrivées en même temps, quand le groupe avait pas mal changé. On évolue ensemble depuis trois saisons, on a pris des automatismes dans le jeu. L'expérience qu'on a pu acquérir ensemble, c'est un point fort. Après, on a des points forts un peu partout sur le terrain. On n'a pas forcément une joueuse-phare, mais tout le monde apporte quelque chose au groupe. »

 

Vous n'aviez jamais évolué en Ligue féminine avant de signer à Dijon. Comment avez-vous traversé ces deux dernières années ?

« Les débuts ont été un peu compliqués. La D1, c'est un autre niveau. Ca joue plus vite, ça défend plus fort. J'ai mis un peu de temps à m'adapter. L'année dernière, il y a eu le petit déclic. J'ai pris du temps de jeu au fur et à mesure, la confiance s'est installée en enchaînant quelques bonnes performances. Aujourd'hui, j'entame ma troisième saison. Je pense avoir pris le rythme et le niveau du championnat. Je continue à travailler sur les points que j'ai à améliorer, c'est en bonne voie. J'ai toujours cette envie d'aller plus haut, de continuer à progresser. »

 

En ayant prolongé d'une saison avec la JDA, au printemps, vous semblez vous sédentariser...

« Hormis Rennes (D2, jusqu'en 2016), c'est la première fois que je reste plus de deux saisons dans un club. C'est aussi parce que la situation me permettait de continuer à progresser. Dijon m'a proposé de prolonger un an, parce qu'il était satisfait de mes progrès la saison dernière (3 buts par match), et moi aussi. Pour l'instant, le club m'apporte l'expérience que je cherchais, et de la stabilité. C'est aussi agréable de savoir qu'on va repartir avec un groupe que l'on connaît, avec lequel ça se passe bien. Je suis contente d'être là où je suis. »

 

Et à votre poste, qu'aimez-vous le plus faire ? Marquer en montée de balle ou en coin ?

« Le jeu rapide me plaît. J'aime bien mettre des buts en général. Tout le monde aime bien scorer, récupérer des ballons, faire du beau jeu. Après, j'ai aussi pris goût à la défense depuis quelque temps. Je prends du plaisir d'un côté ou de l'autre du terrain. »


(*) 10 succès, un match nul et 15 défaites... dont six par un ou deux buts d'écart.

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