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Les Messines n'ont pas volé leur titre... elles l'ont arraché

LBE

dimanche 29 mai 2022 - © Laurent Hoppe

 4 min 29 de lecture

Jusqu'à l'avant-dernière minute d'une finale retour incertaine et intense, Brest a défendu avec acharnement ses deux buts d'avance de l'aller et cru pouvoir conserver sa couronne. Mais au forceps, les Mosellanes la lui ravissent. En s'imposant 25-22, Bruna De Paula et ses équipières offrent à leur club son 24ème titre national, le premier depuis 2019.

Dimanche 29 mai, c'était la fête des... nerfs. Sur le terrain, les bancs ou dans les gradins, il fallait les garder bien accrochés, aussi costauds qu'une Bruna De Paula remportant le un contre un décisif dans l'avant-dernière minute, pour tenir l'heure entière. Comme prévu, Brestoises et Messines ne se sont fait aucun cadeau, en clôture d'une saison commencée sous pass sanitaire, et conclue en cherchant des sosies de célébrités dans le public...

 

Les premières n'ont jamais voulu céder leur court avantage de la finale aller (26-24, jeudi). Les secondes ont mené une course-poursuite de très longue haleine pour « ramener la coupe à la maison » (Grace Zaadi au micro des Arènes, inspirée par Vegedream). Les efforts consentis par les Mosellanes ont été si intenses qu'elles en ont perdu la notion du temps. Une pyramide humaine s'était déjà formée alors que Sladjana Pop-Lazic devait encore tirer l'ultime jet franc de la partie et de sa carrière (sans incidence sur l'identité des championnes 2022), et il s'est écoulé cinq bonnes minutes avant que l'une d'elles réalise que le refrain « On est les championnes » n'avait pas encore été fredonné... Après le Covid, et deux saisons sans titre (non attribué en 2020, échappé dans le Finistère l'an dernier), les fondamentaux s'oublient...

 

Le sens de l'exercice domestique messin, lui, ne s'est pas dilué le dernier jour. A défaut d'avoir réalisé un « Dragonnes Slam », les imbattables de la saison régulière (26 victoires sur 26, 78 points) ont obtenu ce qu'elles voulaient par-dessus tout. Le vingt-quatrième titre du club en 33 ans, une qualification directe pour la prochaine Ligue des Champions. Pour en arriver là, ne pas ruiner en une semaine la régularité de huit mois de compétition, malgré les embûches (croisés pour Sako et E. Jacques, notamment), elles se sont dépouillées avant de se laisser submerger par les larmes chez certaines, l'émotion pour toutes.

 

Telle Agathe Quiniou (absente de la feuille de match dimanche, Cléopâtre Darleux étant rétablie du coronavirus) 72 heures plus tôt, Sandra Toft s'était d'abord muée en repoussoir pour les premières tentatives de Burgaard et Laura Kanor. Mais en égarant quatre ballons dans les dix minutes initiales (dont une passe de C. Lassource pour... Zaadi), le BBH avait laissé Metz égaliser sur l'ensemble des deux matches (5-3 à la 10ème, 6-4 à la 13ème). Si la première perte de balle lorraine n'est intervenue qu'après dix-neuf minutes, elle a fait tellement de petits qu'Helene Fauske et Pauletta Foppa ont ramené Brest en position de champion virtuel au repos (11-11).

 

En une demi-heure, l'ensemble d'Emmanuel Mayonnade n'avait pu proposer qu'une seule séquence défense-montée de balle (but de Nocandy, 25ème). Chloé Valentini (deux buts, un assist pour O. Kanor) en était impliquée dans trois coup sur coup, au retour des vestiaires. Le lien de causalité saute aux yeux : pour la première fois, les demi-finalistes de la Ligue des Champions comptaient trois buts d'avance (17-14, 35ème).

 

« Le premier quart d'heure de la seconde mi-temps, où Metz nous a remis de la pression, nous a posé problème », juge Pablo Morel, vice-champion de France et quart-de-finaliste de C1 pour sa première saison d'entraîneur en Bretagne. Des soucis que Pauletta Foppa, autrice d'un numéro de haute voltige à six mètres (21-20, 47ème), et les ailières Mauny (en cage vide) et Toublanc ont bien tenté, tour à tour, de résoudre. Or, la détermination était encore plus forte chez les locataires des Arènes, à l'image du bloc défensif Nocandy / Bont, contraignant Coralie Lassource au passage en force sur l'avant-dernière possession brestoise. Ou, quelques minutes auparavant, de Mélanie Halter, dont l'arrêt à 7 m face à Toublanc (54ème) confirme qu'il n'était nul besoin de chercher ailleurs qu'au centre de formation une suppléante à Sako...

 

Pour la gardienne alsacienne, comme pour sa copine d'équipe de France juniors Sarah Bouktit et neuf coéquipières de club (Valentini, Burgaard, De Paula, Micijevic...), la joie d'être championne de France a été découverte ce dimanche 29 mai. Alors que Grace Zaadi l'a ressentie pour la huitième fois. A la voir danser frénétiquement aux côtés d'Astride N'Gouan, au niveau d'un point de corner, nulle lassitude en vue. Et notre petit doigt nous dit qu'elle serait volontiers partante pour quelques dernières danses ces deux prochains week-ends, à Budapest et/ou Bercy (*)...

 

 

(*) Metz jouera sa demi-finale de Ligue des Champions samedi prochain contre Kristiansand, la grande ou la petite finale le lendemain, ainsi que la finale de la Coupe de France le 11 juin à Bercy, contre Besançon.

 

 

METZ HB - BREST BH : 25-22 (11-11)

Dimanche 29 mai 2021. 4205 spectateurs. Arbitres : MM. Carmaux et Mursch. 

Evolution du score : 2-1 (6') ; 5-3 (10') ; 6-4 (13') ; 6-8 (22') ; 10-10 (29') ; 17-14 (36') ; 19-16 (39') ; 21-19 (45') ; 23-20 (52') ; 23-21 (56').

 

Le diaporama du match par Icon Sport - LFH

Les Messines n'ont pas volé leur titre... elles l'ont arraché 

LBE

dimanche 29 mai 2022 - © Laurent Hoppe

 4 min 29 de lecture

Jusqu'à l'avant-dernière minute d'une finale retour incertaine et intense, Brest a défendu avec acharnement ses deux buts d'avance de l'aller et cru pouvoir conserver sa couronne. Mais au forceps, les Mosellanes la lui ravissent. En s'imposant 25-22, Bruna De Paula et ses équipières offrent à leur club son 24ème titre national, le premier depuis 2019.

Dimanche 29 mai, c'était la fête des... nerfs. Sur le terrain, les bancs ou dans les gradins, il fallait les garder bien accrochés, aussi costauds qu'une Bruna De Paula remportant le un contre un décisif dans l'avant-dernière minute, pour tenir l'heure entière. Comme prévu, Brestoises et Messines ne se sont fait aucun cadeau, en clôture d'une saison commencée sous pass sanitaire, et conclue en cherchant des sosies de célébrités dans le public...

 

Les premières n'ont jamais voulu céder leur court avantage de la finale aller (26-24, jeudi). Les secondes ont mené une course-poursuite de très longue haleine pour « ramener la coupe à la maison » (Grace Zaadi au micro des Arènes, inspirée par Vegedream). Les efforts consentis par les Mosellanes ont été si intenses qu'elles en ont perdu la notion du temps. Une pyramide humaine s'était déjà formée alors que Sladjana Pop-Lazic devait encore tirer l'ultime jet franc de la partie et de sa carrière (sans incidence sur l'identité des championnes 2022), et il s'est écoulé cinq bonnes minutes avant que l'une d'elles réalise que le refrain « On est les championnes » n'avait pas encore été fredonné... Après le Covid, et deux saisons sans titre (non attribué en 2020, échappé dans le Finistère l'an dernier), les fondamentaux s'oublient...

 

Le sens de l'exercice domestique messin, lui, ne s'est pas dilué le dernier jour. A défaut d'avoir réalisé un « Dragonnes Slam », les imbattables de la saison régulière (26 victoires sur 26, 78 points) ont obtenu ce qu'elles voulaient par-dessus tout. Le vingt-quatrième titre du club en 33 ans, une qualification directe pour la prochaine Ligue des Champions. Pour en arriver là, ne pas ruiner en une semaine la régularité de huit mois de compétition, malgré les embûches (croisés pour Sako et E. Jacques, notamment), elles se sont dépouillées avant de se laisser submerger par les larmes chez certaines, l'émotion pour toutes.

 

Telle Agathe Quiniou (absente de la feuille de match dimanche, Cléopâtre Darleux étant rétablie du coronavirus) 72 heures plus tôt, Sandra Toft s'était d'abord muée en repoussoir pour les premières tentatives de Burgaard et Laura Kanor. Mais en égarant quatre ballons dans les dix minutes initiales (dont une passe de C. Lassource pour... Zaadi), le BBH avait laissé Metz égaliser sur l'ensemble des deux matches (5-3 à la 10ème, 6-4 à la 13ème). Si la première perte de balle lorraine n'est intervenue qu'après dix-neuf minutes, elle a fait tellement de petits qu'Helene Fauske et Pauletta Foppa ont ramené Brest en position de champion virtuel au repos (11-11).

 

En une demi-heure, l'ensemble d'Emmanuel Mayonnade n'avait pu proposer qu'une seule séquence défense-montée de balle (but de Nocandy, 25ème). Chloé Valentini (deux buts, un assist pour O. Kanor) en était impliquée dans trois coup sur coup, au retour des vestiaires. Le lien de causalité saute aux yeux : pour la première fois, les demi-finalistes de la Ligue des Champions comptaient trois buts d'avance (17-14, 35ème).

 

« Le premier quart d'heure de la seconde mi-temps, où Metz nous a remis de la pression, nous a posé problème », juge Pablo Morel, vice-champion de France et quart-de-finaliste de C1 pour sa première saison d'entraîneur en Bretagne. Des soucis que Pauletta Foppa, autrice d'un numéro de haute voltige à six mètres (21-20, 47ème), et les ailières Mauny (en cage vide) et Toublanc ont bien tenté, tour à tour, de résoudre. Or, la détermination était encore plus forte chez les locataires des Arènes, à l'image du bloc défensif Nocandy / Bont, contraignant Coralie Lassource au passage en force sur l'avant-dernière possession brestoise. Ou, quelques minutes auparavant, de Mélanie Halter, dont l'arrêt à 7 m face à Toublanc (54ème) confirme qu'il n'était nul besoin de chercher ailleurs qu'au centre de formation une suppléante à Sako...

 

Pour la gardienne alsacienne, comme pour sa copine d'équipe de France juniors Sarah Bouktit et neuf coéquipières de club (Valentini, Burgaard, De Paula, Micijevic...), la joie d'être championne de France a été découverte ce dimanche 29 mai. Alors que Grace Zaadi l'a ressentie pour la huitième fois. A la voir danser frénétiquement aux côtés d'Astride N'Gouan, au niveau d'un point de corner, nulle lassitude en vue. Et notre petit doigt nous dit qu'elle serait volontiers partante pour quelques dernières danses ces deux prochains week-ends, à Budapest et/ou Bercy (*)...

 

 

(*) Metz jouera sa demi-finale de Ligue des Champions samedi prochain contre Kristiansand, la grande ou la petite finale le lendemain, ainsi que la finale de la Coupe de France le 11 juin à Bercy, contre Besançon.

 

 

METZ HB - BREST BH : 25-22 (11-11)

Dimanche 29 mai 2021. 4205 spectateurs. Arbitres : MM. Carmaux et Mursch. 

Evolution du score : 2-1 (6') ; 5-3 (10') ; 6-4 (13') ; 6-8 (22') ; 10-10 (29') ; 17-14 (36') ; 19-16 (39') ; 21-19 (45') ; 23-20 (52') ; 23-21 (56').

 

Le diaporama du match par Icon Sport - LFH

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Le match

 dimanche 29 mai 2022

Joueurs du match

 Top Joueur
Eval : 20 | Buts : 6 | Pd : 2 | Int : 0
 Top Gardien
Eval : 7 | Arr Tot : 8 / 25 (32 %)

Résultats de la dernière journée

Jour.  Equ Rec  Equ Vis  Score  Stats  Date 
#12 Metz Brest 25 22 29/05/2022 15:15

Prochaine journée

Journée  Equ Rec  Equ Vis  Date 
Aucune journée supplémentaire

Classement

Place Journée  Equipe  MJ  Vic  Nul  Déf 
1 Metz 3 2 1 0 1
2 Brest 3 2 1 0 1