Voilà cinq ans que Sélestat cherchait en vain à s'imposer à Nice. Pour ce nouveau rendez-vous entre les deux formations en l'espace de trois jours, il fallait obligatoirement un vainqueur. Mercredi en Alsace, les Azuréens pensaient avoir réalisé une belle opération en tenant leur adversaire en échec (25-25). Sauf qu'à jouer le tout pour le tout, les Sélestadiens ont abordé la rencontre sans pression mais avec suffisamment de concentration pour rapidement prendre l'avantage et même faire le break (4-7 après 10'), ce qui obligeait Edu Fernandez si tôt à poser son 1er temps mort. Les deux formations se montraient maladroites avec de nombreuses pertes de balle mais dans le but alsacien, il y avait Mehdi Harbaoui (photo de tête). L'ancien portier d'Istres va peser de tout son poids psychologique sur la 1ère mais également sur la seconde période. Sept arrêts dont un 7 mètres dans les 30 premières minutes, six et à nouveau un 7 mètres après la pause. A la mi-temps, Sélestat menait déjà de trois longueurs (15-18). Les hommes de Christophe Viennet qui quittera le club à l'issue de la saison (pour la Finlande) n'ont pas lâché leur étreinte et ont montré un peu plus de fraîcheur et de réussite que leur vis-à-vis. Dans le sillage de Tanguy Thomas (8/9) et de Toke Schröder (6/8), ils s'offrent loin de leur base en s'imposant (28-32) le droit de disputer le Final Four de Proligue où en demi-finales, ils retrouveront samedi prochain, l'US Ivry (1er de la saison régulière).

L'autre confrontation ne réservait pas trop de mystère quant à l'équipe qui rejoindrait le carré final. Pontault-Combault avait fait le nécessaire dès l'aller et avait tué tout suspens en triomphant à Dijon (27-35). Les Bourguignons qui étaient complètement passés à côté de leur sujet, avaient pour mission dans leur déplacement en Île-de-France, de relever la tête et sauver l'honneur. Ils y sont parvenus puisque les joueurs d'Ulrich Chaduteaud repartent de Pontault avec le gain du match (28-31). Ils étaient à égalité à la pause (14-14) avec des fortunes diverses de part et d'autre mais surtout un métronome côté pontellois, l'inévitable Jean-Pierre Dupoux (photo ci-dessus - déjà 9 buts à l'aller, 7 à la mi-temps et 3 de plus, ce samedi). Les Franciliens comptaient pourtant quatre longueurs d'avance (22-18) à l'entame du dernier quart d'heure. Samedi, ils héritent de Cherbourg (2ème de la saison régulière) en demi-finales du Final Four. Les joueurs de Dijon qui auraient tant aimé disputer l'épreuve puisqu'elle se déroule chez eux, peuvent nourrir quelques regrets de n'avoir pas su contenir la foudre au match aller.