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Marion Theys, joueuse Capitole !

Nationale 1F

samedi 28 mai 2022 - © Yves Michel

 7 min 9 de lecture

Les barrages d'accession à la D2F opposeront Toulouse à Pessac. Match aller, ce dimanche, retour prévu samedi prochain en Gironde. Après un détour d'un an par Vaulx-en-Velin, Marion Theys est revenue cette saison au TFH. Justement pour guider ses partenaires vers l'étage supérieur. Dans la ville rose et sa célèbre place du Capitole, le hand féminin retrouve des couleurs. Tout comme à Pessac.

A Toulouse, du haut de ses 21 ans et de son mètre 80, Marion Theys fait partie des taulières. Elle a le TFH (Toulouse Féminin Handball) chevillé au corps. Même lorsque la saison dernière, elle a décidé de changer d’air pour goûter à la D2 à Lyon-Vaulx-en-Velin, le retour au bercail s’est rapidement manifesté. « J’aurais très bien pu continuer l’aventure là-bas puisque ça se passait plutôt bien et j'avais pris mes marques mais c’est vrai que j’ai été sensible à la volonté des dirigeants toulousains de me récupérer avec un projet et un objectif (la montée à l’étage supérieur) bien définis. Et je ne regrette pas mon choix. » Ces mêmes dirigeants qui ont su exactement recruter afin que l’équipe joue les 1ers rôles dans cette poule 4 où le duel avec Le Pouzin, un des relégués de D2F lors du précédent exercice, a constamment animé les conversations. Parmi ces renforts, deux jeunes pépites du Pôle (Clara Bomble et Anna Marandel) mais surtout la gardienne Andrea De La Torre Perez (31 ans - photo ci-dessous). « C’est la meilleure recrue que le club ait faite depuis longtemps, appuie sa coéquipière. Sportivement, je sais qu’à mon niveau, je me sens plus à l’aise en défense, plus en sécurité de savoir qu’elle est notre ultime rempart, elle a de l’expérience et surtout, ce qui est important, c’est qu’elle la fait partager. Ça fait du bien d’avoir un peu de maturité dans le jeu pour un groupe dont la moyenne d’âge n’est pas bien élevée. En plus, c’est vraiment une belle personne. » L’ancienne internationale espagnole qui revendique avec vigueur ses attaches catalanes n’a pas tardé à imprimer sa propre signature puisqu’elle est la meilleure sur son poste avec 10 arrêts de moyenne par match, sur l’ensemble de la N1F. 



En début de saison, le TFH savait que la route serait longue et qu’il faudrait réaliser un quasi sans faute pour terminer meilleurs 1ers des 4 poules et espérer obtenir un des deux billets directs pour l'accession. Avec 26 succès en autant de rencontres, Palente-Besançon et Lomme-Lille avec un seul nul se sont démarquées. Les Toulousaines ont frôlé l’exploit puisqu’elles perdent à deux reprises seulement d’un but (au Pouzin et à Bouc Bel Air). « On peut dire que la saison est réussie, valide Marion Theys. C’est la 1ère fois qu’on termine 1ères détachées mais pour moi, ce n’est pas une fin en soi. Ce n’est pas ça que je suis revenue chercher. Avec toutes les filles, on partage le même objectif, celui de la montée en D2. » Pour cela, il faut franchir un ultime obstacle, le Stade Pessacais avec dès dimanche (16h), une confrontation au Palais des Sports de la ville rose. Dans un espace bien plus grand que celui où les Toulousaines ont l’habitude d’évoluer, faute d’un nombre suffisant de salles sportives dignes de ce nom dans la 5ème agglomération française. « C’est vraiment génial qu’on puisse en disposer. Il y a beaucoup plus de personnes qui peuvent entrer. Après, au niveau des repères, on les a vite retrouvés. On s’y est entraîné deux fois dans la semaine et on y avait reçu Le Pouzin à la mi-avril. Jouer au Palais nous transcende plus qu’autre chose. » Le décor est planté mais Pessac soutenu par deux bus de supporters, fait le déplacement avec la ferme intention d’affirmer aussi ses ambitions (voir plus bas). Les Toulousaines sont prévenues d’autant qu’il y aura une seconde manche en Gironde. « J'espère que si on est solide en défense, si on arrive à leur faire mal dès le début, ça les marquera et ça entrera dans leur tête pour le retour. Personnellement, d’aller là-bas dans une semaine, cela ne me dérange pas. On ne les a jamais rencontrées donc ce dimanche, on va pouvoir se faire une idée. Il va falloir marquer les esprits dès ce 1er match. » Une certaine sérénité mêlée d’une nécessaire concentration se dégage du groupe managé par Fabien Vedel. L’insouciance de la jeunesse est aussi un facteur que le coach doit gérer. « On a énormément grandi, insiste Marion. La comparaison entre ce qu'on on était en septembre et ce qu’on fait maintenant, montre que ce n’est pas du tout la même équipe. On est tout le temps ensemble, il y a une vraie cohésion et on joue beaucoup mieux. » Et même si lors de son élection l’été dernier, le sémillant président du TFH, Rémi Chambelin avait fixé un délai de deux ans pour monter, les filles elles, n’auront pas la patience de rester une saison de plus en Nationale 1.



A Pessac, c'est aussi la veillée d'armes

En terminant 3ème meilleur 1er de N1, le Stade Pessacais s'est vite mis en mode "barrages" avec l’avantage de recevoir au match retour. « Un avantage ? Ça, on pourra le dire au soir du 4 juin, lance en souriant Marc Hoareau (notre photo). » Celui qui fait partie de la mémoire du club (il y est depuis 1989) et qui a repris les commandes de l'équipe 1 après le départ de Dimitri Delsol Pauchet ne se laisse distraire ni par l’enjeu, ni par les neuf mois qui viennent de s’écouler. « On aurait bien aimé monter directement mais j’ai coutume de dire qu’on a eu ce qu’on méritait. Je pense notamment à notre défaite à Mios. Le règlement est ainsi fait, on a terminé 1er de notre poule mais cela n’a pas suffi. » Comme Toulouse, Pessac a su élaborer un projet pour évoluer à termes, au niveau supérieur. « On s’est structuré pour et on a l’ambition d’y parvenir en 2 ou 3 ans. On a la chance d’avoir une salle qui est sortie de terre en 2018 (1500 places en capacité maximale) et une municipalité qui est à fond derrière le club. » Dans un contexte géographique concurrentiel au niveau du handball avec Mérignac parmi l’élite féminine, Bègles en D2F, Pessac et Mios en N1. Sans oublier les garçons de Bordeaux-Bruges-Lormont qui à la rentrée, pointeront le bout de leur nez en Proligue masculine. « Je pense qu’il y a de la place pour tout le monde car le terroir aquitain est plutôt large. Les clubs féminins ont chacun leur identité, quant aux garçons, c’est différent. On ne rivalise pas avec eux et je dirai même qu’on est plutôt en bonne entente puisqu’on est arrivé à monter des opérations communes avec le BBL. » L’impératif du moment ramène à cette semaine capitale et ces deux matches de barrage à franchir face à Toulouse. « Quoi qu’il arrive ce dimanche, je pense qu’il y aura quelque chose à jouer à Pessac. Les deux équipes sont très proches. Celle qui aura gagné va peut-être psychoter en se demandant comment gérer son avantage et celle qui aura perdu va vouloir tout donner pour renverser la situation. » Et à l'image de son adversaire, l’équipe girondine comptera sur ses cadres comme l’arrière gauche Laurine Daquin (photo ci-dessous), l’ailière droite Marine Desgrolard ou la pivot Tiphaine Olivar, pour imposer ses arguments. « Il y a deux ans, lorsque le club a recruté ces joueuses qui avaient connu le haut niveau, c’était pour amener une plus-value en termes d’expérience, on s’appuie bien-sûr sur elles mais notre force, c’est le collectif. Mais c’est vrai que dans ce type de confrontations comme les barrages, leur présence et leur vécu sont importants. » 



Montées directes en D2F : 

Palente-Besançon HB      1er de la poule 3 avec 78 pts (26 victoires/ 26 matches)
Lomme-Lille HB                  1er de la poule 2 avec 77 pts (25 victoires/1 nul/ 26 matches)

Barrages d’accession 

Stade Pessacais UC           1er de la poule 1 avec 76 pts (25 victoires/1 défaite/ 26 matches)
Toulouse Féminin HB            1er de la poule 4 avec 74 pts (24 victoires/2 défaites/ 26 matches)

 Dim 29/05 à 16h

 TFH - Pessac

 Sam 04/06 à 20h30

 Pessac - TFH


Descentes en N1F

HB Octeville sur mer            12ème avec 38 pts (6 v. 1n. 18 d. / 25 matches)
Rochechouart St Junien       13ème avec 37 pts (6v. 19 d. / 25 matches)
AS Cannes-Mandelieu         14ème avec 25 pts (25 d. / 25 matches)

Marion Theys, joueuse Capitole !  

Nationale 1F

samedi 28 mai 2022 - © Yves Michel

 7 min 9 de lecture

Les barrages d'accession à la D2F opposeront Toulouse à Pessac. Match aller, ce dimanche, retour prévu samedi prochain en Gironde. Après un détour d'un an par Vaulx-en-Velin, Marion Theys est revenue cette saison au TFH. Justement pour guider ses partenaires vers l'étage supérieur. Dans la ville rose et sa célèbre place du Capitole, le hand féminin retrouve des couleurs. Tout comme à Pessac.

A Toulouse, du haut de ses 21 ans et de son mètre 80, Marion Theys fait partie des taulières. Elle a le TFH (Toulouse Féminin Handball) chevillé au corps. Même lorsque la saison dernière, elle a décidé de changer d’air pour goûter à la D2 à Lyon-Vaulx-en-Velin, le retour au bercail s’est rapidement manifesté. « J’aurais très bien pu continuer l’aventure là-bas puisque ça se passait plutôt bien et j'avais pris mes marques mais c’est vrai que j’ai été sensible à la volonté des dirigeants toulousains de me récupérer avec un projet et un objectif (la montée à l’étage supérieur) bien définis. Et je ne regrette pas mon choix. » Ces mêmes dirigeants qui ont su exactement recruter afin que l’équipe joue les 1ers rôles dans cette poule 4 où le duel avec Le Pouzin, un des relégués de D2F lors du précédent exercice, a constamment animé les conversations. Parmi ces renforts, deux jeunes pépites du Pôle (Clara Bomble et Anna Marandel) mais surtout la gardienne Andrea De La Torre Perez (31 ans - photo ci-dessous). « C’est la meilleure recrue que le club ait faite depuis longtemps, appuie sa coéquipière. Sportivement, je sais qu’à mon niveau, je me sens plus à l’aise en défense, plus en sécurité de savoir qu’elle est notre ultime rempart, elle a de l’expérience et surtout, ce qui est important, c’est qu’elle la fait partager. Ça fait du bien d’avoir un peu de maturité dans le jeu pour un groupe dont la moyenne d’âge n’est pas bien élevée. En plus, c’est vraiment une belle personne. » L’ancienne internationale espagnole qui revendique avec vigueur ses attaches catalanes n’a pas tardé à imprimer sa propre signature puisqu’elle est la meilleure sur son poste avec 10 arrêts de moyenne par match, sur l’ensemble de la N1F. 



En début de saison, le TFH savait que la route serait longue et qu’il faudrait réaliser un quasi sans faute pour terminer meilleurs 1ers des 4 poules et espérer obtenir un des deux billets directs pour l'accession. Avec 26 succès en autant de rencontres, Palente-Besançon et Lomme-Lille avec un seul nul se sont démarquées. Les Toulousaines ont frôlé l’exploit puisqu’elles perdent à deux reprises seulement d’un but (au Pouzin et à Bouc Bel Air). « On peut dire que la saison est réussie, valide Marion Theys. C’est la 1ère fois qu’on termine 1ères détachées mais pour moi, ce n’est pas une fin en soi. Ce n’est pas ça que je suis revenue chercher. Avec toutes les filles, on partage le même objectif, celui de la montée en D2. » Pour cela, il faut franchir un ultime obstacle, le Stade Pessacais avec dès dimanche (16h), une confrontation au Palais des Sports de la ville rose. Dans un espace bien plus grand que celui où les Toulousaines ont l’habitude d’évoluer, faute d’un nombre suffisant de salles sportives dignes de ce nom dans la 5ème agglomération française. « C’est vraiment génial qu’on puisse en disposer. Il y a beaucoup plus de personnes qui peuvent entrer. Après, au niveau des repères, on les a vite retrouvés. On s’y est entraîné deux fois dans la semaine et on y avait reçu Le Pouzin à la mi-avril. Jouer au Palais nous transcende plus qu’autre chose. » Le décor est planté mais Pessac soutenu par deux bus de supporters, fait le déplacement avec la ferme intention d’affirmer aussi ses ambitions (voir plus bas). Les Toulousaines sont prévenues d’autant qu’il y aura une seconde manche en Gironde. « J'espère que si on est solide en défense, si on arrive à leur faire mal dès le début, ça les marquera et ça entrera dans leur tête pour le retour. Personnellement, d’aller là-bas dans une semaine, cela ne me dérange pas. On ne les a jamais rencontrées donc ce dimanche, on va pouvoir se faire une idée. Il va falloir marquer les esprits dès ce 1er match. » Une certaine sérénité mêlée d’une nécessaire concentration se dégage du groupe managé par Fabien Vedel. L’insouciance de la jeunesse est aussi un facteur que le coach doit gérer. « On a énormément grandi, insiste Marion. La comparaison entre ce qu'on on était en septembre et ce qu’on fait maintenant, montre que ce n’est pas du tout la même équipe. On est tout le temps ensemble, il y a une vraie cohésion et on joue beaucoup mieux. » Et même si lors de son élection l’été dernier, le sémillant président du TFH, Rémi Chambelin avait fixé un délai de deux ans pour monter, les filles elles, n’auront pas la patience de rester une saison de plus en Nationale 1.



A Pessac, c'est aussi la veillée d'armes

En terminant 3ème meilleur 1er de N1, le Stade Pessacais s'est vite mis en mode "barrages" avec l’avantage de recevoir au match retour. « Un avantage ? Ça, on pourra le dire au soir du 4 juin, lance en souriant Marc Hoareau (notre photo). » Celui qui fait partie de la mémoire du club (il y est depuis 1989) et qui a repris les commandes de l'équipe 1 après le départ de Dimitri Delsol Pauchet ne se laisse distraire ni par l’enjeu, ni par les neuf mois qui viennent de s’écouler. « On aurait bien aimé monter directement mais j’ai coutume de dire qu’on a eu ce qu’on méritait. Je pense notamment à notre défaite à Mios. Le règlement est ainsi fait, on a terminé 1er de notre poule mais cela n’a pas suffi. » Comme Toulouse, Pessac a su élaborer un projet pour évoluer à termes, au niveau supérieur. « On s’est structuré pour et on a l’ambition d’y parvenir en 2 ou 3 ans. On a la chance d’avoir une salle qui est sortie de terre en 2018 (1500 places en capacité maximale) et une municipalité qui est à fond derrière le club. » Dans un contexte géographique concurrentiel au niveau du handball avec Mérignac parmi l’élite féminine, Bègles en D2F, Pessac et Mios en N1. Sans oublier les garçons de Bordeaux-Bruges-Lormont qui à la rentrée, pointeront le bout de leur nez en Proligue masculine. « Je pense qu’il y a de la place pour tout le monde car le terroir aquitain est plutôt large. Les clubs féminins ont chacun leur identité, quant aux garçons, c’est différent. On ne rivalise pas avec eux et je dirai même qu’on est plutôt en bonne entente puisqu’on est arrivé à monter des opérations communes avec le BBL. » L’impératif du moment ramène à cette semaine capitale et ces deux matches de barrage à franchir face à Toulouse. « Quoi qu’il arrive ce dimanche, je pense qu’il y aura quelque chose à jouer à Pessac. Les deux équipes sont très proches. Celle qui aura gagné va peut-être psychoter en se demandant comment gérer son avantage et celle qui aura perdu va vouloir tout donner pour renverser la situation. » Et à l'image de son adversaire, l’équipe girondine comptera sur ses cadres comme l’arrière gauche Laurine Daquin (photo ci-dessous), l’ailière droite Marine Desgrolard ou la pivot Tiphaine Olivar, pour imposer ses arguments. « Il y a deux ans, lorsque le club a recruté ces joueuses qui avaient connu le haut niveau, c’était pour amener une plus-value en termes d’expérience, on s’appuie bien-sûr sur elles mais notre force, c’est le collectif. Mais c’est vrai que dans ce type de confrontations comme les barrages, leur présence et leur vécu sont importants. » 



Montées directes en D2F : 

Palente-Besançon HB      1er de la poule 3 avec 78 pts (26 victoires/ 26 matches)
Lomme-Lille HB                  1er de la poule 2 avec 77 pts (25 victoires/1 nul/ 26 matches)

Barrages d’accession 

Stade Pessacais UC           1er de la poule 1 avec 76 pts (25 victoires/1 défaite/ 26 matches)
Toulouse Féminin HB            1er de la poule 4 avec 74 pts (24 victoires/2 défaites/ 26 matches)

 Dim 29/05 à 16h

 TFH - Pessac

 Sam 04/06 à 20h30

 Pessac - TFH


Descentes en N1F

HB Octeville sur mer            12ème avec 38 pts (6 v. 1n. 18 d. / 25 matches)
Rochechouart St Junien       13ème avec 37 pts (6v. 19 d. / 25 matches)
AS Cannes-Mandelieu         14ème avec 25 pts (25 d. / 25 matches)