Toute passion et tout métier occasionnent des risques. Ce mercredi, le match entre le PSG et Kiel a débuté avec un quart d’heure de retard. Un supporter des Ultras un peu trop penché contre la balustrade a fait une chute sur un des angles du parquet et en tombant, a heurté deux photographes accrédités. Les joueurs ont dû patienter, s’ingénier à ne pas perdre le bénéfice de l’échauffement et de la concentration. On apprendra un peu plus tard que les trois personnes ont été conduites à l'hôpital mais qu'aucun pronostic vital n'était engagé.
Apparemment, ce sont les Allemands qui vont mieux aborder la rencontre, se jouant parfaitement de l’option en 1-5 prônée par Raul Gonzalez en défense. Très à l’aise à l’attaque dans les duels, ils vont également profiter de la réussite de leur gardien Niklas Landin. En infériorité numérique après un vilain geste de Duvnjak sur Nikola Karabatic qui aurait mérité bien plus qu’une exclusion temporaire, Kiel va faire un 1er break puis poursuivre sur sa lancée, obligeant le coach parisien à poser son 1er temps mort pour apporter quelques solutions en défense. Le PSG va retrouver de l’agressivité et un Vincent Gérard inspiré au meilleur moment. Les changements de rythmes et les prises d’intervalle de Luc Steins vont produire leurs effets et pousser les Allemands à la faute (11-11 à la 20è). L’activité défensive de Kiel et son jeu à 7 contre 6 vont lui permettre de repasser en tête grâce un Sander Sagosen à l’aise sur toute la largeur du parquet. Pourtant en supériorité numérique, Paris va cafouiller la fin du 1er acte avec d’énormes difficultés dans la construction (14-16).
A la reprise, les Parisiens vont manquer de vivacité et subir le tempo imposé par Kiel. Landin toujours présent et efficace dans ses cages, des rotations allemandes plus incisives et un manque de réussite du PSG. Traduction immédiate au tableau d’affichage : un retard de quatre buts. Scénario délicat surtout en prévision du match retour et d’une éventuelle qualification. C’est Nédim Rémili qui va donner l’impulsion et amener le sursaut d’orgueil dans une salle chauffée à blanc. Le gaucher international va trouver des solutions sans pour autant que son équipe passe devant. Le money-time sera très tendu et indécis jusqu’au bout. La décision ne pas se faire puisque les deux formations vont se quitter dos à dos (30-30). Dans une semaine, c’est dans le nord de l’Allemagne que tout va se décider. Sur ses terres et devant deux fois plus d’assistance, Kiel partira favori mais en étant moins naïfs dans leur entame et plus cohérents dans leurs intentions, jeudi prochain, les Parisiens peuvent renverser la situation.
Ligue
des Champions - Quarts de finale aller
Stade Pierre de Coubertin (Paris), mercredi 11 mai 2022
PSG HB – THW KIEL 30 – 30 (mi-temps : 14-16)
Spectateurs : 4000
Arbitres : Mirza Kurtagic & Mattias Wetterwik (Suède)
PSG : Gérard, Genty – Clay, Steins (5/5) N’Tanzi, Keita, Kristopans (1/1) Kounkoud (2/2) Sole Sala (1/2 dt 0/1 à 7m) Toft Hansen (1/1) Remili (8/9 dt 2/3 à 7m) Grebille (3/3) Syprzak (7/8 dt 4/5 à 7m) Karabatic L., Karabatic N. (2/2) Prandi
KIEL : Landin N. () Quenstedt () – Ehrig, Duvnjak (2/2) Sagosen (6/6) Reinkind (2/2) Landin M. (1/1) Weinhold (2/2) Wiencek (3/3) Ekberg (3/4 à 7m) Ciudad, Dahmke (3/3) Zarabec (3/3) Horak, Bilyk, Pekeler (5/5)
Evolution du score : 1-4 (5) 3-7 (10) 6-9 (15) 10-11 (20) 13-14 (25) 14-16 (MT) 15-19 (35) 19-20 (40) 22-22 (45) 24-25 (50) 26-27 (55) 30-30 (FIN)
Le Barça a fait un grand pas pour intégrer le Final Four, les 18 et 19 juin prochains à Cologne. Les tenants du trophée pourtant privés de Ludovic Fabrégas opéré la semaine dernière de l’appendicite, sont allés s’imposer à Flensburg (29-33). Les Allemands ont effectué une amorce de match catastrophique, menés de 7 longueurs après seulement 9 minutes avec aux manettes le pivot ancien Chartrain Ben Ali (4 réalisations par mi-temps à 100% et un Dika Mem très précis dans ses trajectoires. Après une 1ère période sur la défensive (mi-temps : 13-18), Flensburg ne pouvait que se ressaisir. Les partenaires de Gottfridsson vont profiter des échecs répétés de Langaro et d’un peu plus de hargne pour refaire en partie leur retard (23-26 à la 41è) grâce notamment à Emil Jakobsen qui est monté en puissance tel un diesel (9/13). Ils auront même un ballon de -2 avant de retomber dans leurs travers et laisser aux Espagnols l’occasion de bien conclure grâce à la réussite du trio tricolore Mem-N’Guessan-Richardson. Quatre buts d’avance au final (29-33), il faudrait un improbable retournement de situation pour que Barcelone perde ses moyens jeudi prochain au Palau Blaugrana.
Deux matches seront proposés ce jeudi. A 18h45, Telekom Veszprém de Kentin Mahé accueille les Danois de Aalborg mais surtout, deux heures plus tard, à ce qui reste Bougnol dans tous les esprits, Montpellier défiera les Polonais de Kielce où évoluent les Français Dylan Nahi et Nicolas Tournat. Les Héraultais seront malheureusement privés de Yanis Lenne qui s’est fracturé la main gauche vendredi et pour qui la saison est terminée alors que Valentin Porte (contracture au mollet) est très incertain.