Alors que le ‘’H’’ avait parfaitement bien négocié son entame avec dans ses cages, Emil Nielsen déjà en évidence (2 arrêts en 3’ dont un pénalty) et que l’écart au score (6-3) était tout à fait logique, c’est un 1er casse-tête qu’a dû résoudre le staff nantais. Comment gérer deux exclusions temporaires à quelques secondes d’intervalle ? Les solutions seront en partie trouvées mais les soucis vont s’accumuler lorsque Théo Monar, un des piliers de la défense centrale avec Dragan Pechmalbec va une nouvelle fois regagner le banc. 2ème sanction en à peine 5 minutes ! Pour autant, ces fautes répétées et sévèrement réprimées n’avaient pas totalement affaibli l’équipe française. Les rotations ont été multipliées mais Magdebourg a procédé tout en finesse et créativité. Sur la trajectoire des tirs allemands, il y avait encore Nielsen qui s’offrira un 2ème arrêt sur pénalty ! Thibault Briet parvenait petit à petit à imposer son gabarit même si par trois fois, Nantes va louper une occasion de revenir à +3, Valero Rivera étant mis en échec à 7m par le Danois Janik Green qui montrait un bout de son talent après avoir succédé à son compatriote Mike Jensen qui se rappellera (malheureusement) au bon souvenir des Nantais dans les dernières minutes de la rencontre.
On en était loin puisque les deux équipes regagnaient les vestiaires et l’épilogue demeurait indécis.
La reprise va être catastrophique pour Nantes qui ne va plus trouver la bonne distance et s’empêtrer dans une défense adverse très resserrée. Ajoutez à cela des pertes de balle, qui plus est en supériorité numérique, un excès de précipitation, quelques incohérences dans les intentions, cela suffit pour que le scénario du match bascule. Et le score avec ! Les Allemands en tête (13-14 à la 36è), les partenaires d’Aymeric Minne vont pourtant bien réagir en remettant du rythme et de la vitesse. Avec trois longueurs de mieux à moins de 20 minutes du terme, rien ne pouvait laisser entrevoir ce qui allait suivre. Nantes va totalement déjouer et surtout manquer de concentration. Les hésitations et une prise de risque mal calculée étaient préjudiciables alors que Magdebourg dans le sillage de son gardien Mike Jensen avait (re)pris les commandes (20-22 à la 51è). Le money-time sera au bénéfice des actuels leaders de la Bundesliga, le ‘’H’’ ne réussissant plus à passer devant.
Dans cette fin de match, les Nantais ont semblé manquer de jus et de lucidité. Le passif de trois buts (25-28) risque d’être rédhibitoire pour envisager sereinement une qualification dans une semaine à Magdebourg. Basculer dans le carré final serait considéré comme un exploit tant les Allemands sont à l’abri chez eux. Surtout s’ils bénéficient de la bienveillance des deux juges de paix. En politique, on appelle cela, la prime aux sortants !
Ligue Européenne – Quart de Finale aller – mardi 26 avril 2022
HBC Nantes – SC Magdeburg 25-28 (mi-temps : 13-11)
Spectateurs : 5900
Arbitres : Jonas Eliasson & Anton Palsson (Islande)
Evolution du score : 2-1 (5) 5-3 (10) 7-5 (15) 9-8 (20) 12-9 (25) 13-11 (MT) 13-13 (35) 16-16 (40) 19-18 (45) 20-21 (50) 22-23 (55) 25-28 (FIN)
HBC NANTES : Nielsen (13 arrêts/39 à 33% dt 2/7 à 7m) Robin (2/4 dt 2/3 à 7m) – Damatrin, Briet (2/4) Ovnicek (1/4) Milic, Persson (0/1) Rivera (6/11 dt 2/3 à 7m) Pechmalbec (2/2) Marchan, Portela (3/4 dt 1/1 à 7m) Minne (5/9) Monar (3/5) Balaguer (3/4 dt 0/1 à 7m) Vellenoweth, De La Bretèche (0/1)
SC MAGDEBURG : Green (6/16 dt 1/3 à 7m) Jensen Mike (7/21) – Chrapkowski, Musche (1/2) Kristjansson (2/4) Pettersson, Magnusson (6/11 dt 4/7 à 7m) Hornke (5/6) Weber (0/2) Gullerud (1/1) Mertens (4/5) Jensen Magnus (3/4) O’Sullivan (2/3) Bezjak, Smits (3/7 dt 2/4 à 7m) Damgaard (1/4)
Les résultats des trois autres quarts aller
Kad. Schaffhausen (Sui) | Wisla Plock (Pol) | 31-33 | 18-19 |
SL Benfica (Por) | Gorenje Velenje (Slo) | 36-29 | 16-18 |
RK Nexe (Cro) | GOG (Dan) | 32-27 | 16-14 |