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Aymeric Minne aiguisé pour l'Europe

EHF League

lundi 28 mars 2022 - © Yves Michel

 5 min 21 de lecture

Qu'il soit en équipe de France où Guillaume Gille lui fait désormais confiance ou au sein du "H" dans un rôle de maître à jouer buteur qu'il a su apprivoiser au fil du temps, Aymeric Minne nage en plein bonheur. Ce mardi, avec Nantes, il défie les Allemands de Berlin en 8èmes de finale de la Ligue Européenne.

Si samedi dernier, Nantes a dû longtemps batailler pour venir à bout d’une accrocheuse équipe de Chartres, les joueurs n’ont pas eu le temps de gamberger et s’attarder sur leur prestation. Ils enchaînent dès ce mardi sur le 8ème de finale de la Ligue Européenne qui doit les opposer aux Allemands de Berlin, actuels 3èmes de Bundesliga. Un rendez-vous qu’Aymeric Minne et ses partenaires ne veulent surtout pas laisser passer. Depuis le début de la saison, le demi-centre nantais surfe sur le sommet de la vague. Ses résultats n’ont d’ailleurs pas laissé insensible Guillaume Gille qui depuis l’Euro hongrois le convoque régulièrement en France A. 

Aymeric, ce nouveau statut international semble t’avoir boosté ?

C’est sûr qu’être pris en équipe de France renforce l’expérience et quand tu reviens en club, tu te sens plus en confiance. Et tout le monde est gagnant. 

Sans savoir si tu seras sélectionné la fois suivante…

Il faut garder les pieds sur terre. Au mois de décembre, je ne savais pas du tout si j’allais être retenu pour l’Euro mais aussi, quel rôle j’allais avoir à jouer. Nédim (Rémili) s’est blessé puis surtout Kentin (Mahé) a attrapé le Covid pendant la compét’. Du coup, j’ai eu pas mal de temps de jeu. J’ai alterné demi centre – arrière gauche mais peu importe le poste tant que j’étais sur le terrain, je prenais énormément de plaisir. En plus, on se retrouve avec les copains (de la génération 96-97) avec qui j’avais connu de très bons moments en France jeunes. 

Qu’est-ce qui fait qu’à Nantes, cela fonctionne mieux qu’à Aix ? 
J’ai quelques années de plus !  L’expérience est importante sur le poste de demi-centre. Avant de faire jouer les autres, il faut que les automatismes existent et cela ne se fait pas du jour au lendemain. Nantes m’a vraiment permis de m’affirmer. 
Nantes est bien calé en Starligue derrière le PSG, pourtant vous arrivez à vous faire peur…

Depuis deux matches, notre défense est un vrai chantier, les adversaires s’adaptent bien à ce qu’on propose dans ce secteur, on a quelques faiblesses et c’est à nous d’apporter des corrections. En plus, on arrive dans le money time du championnat, chaque point va coûter cher et on va être à la lutte avec Aix jusqu’à la fin.  

La différence avec Aix, c’est que vous êtes encore en Ligue européenne…

Oui et je trouve que c’est intéressant pour garder un certain rythme. Jouer seulement une fois par semaine n’est pas ce qui nous convient. On a en tous cas l’effectif pour évoluer sur plusieurs tableaux. Des gros matches arrivent, c’est ce qu’on aime, Berlin pour commencer, si on passe, ce sera Magdebourg, c’est pratiquement des affiches de Ligue des Champions. 

 

Quelle sera la bonne tactique avant d’aller en Allemagne ? 

Si on peut gagner mardi avec un matelas, on ne va pas s’en priver. Après, on sait que cela ne veut rien dire. L’an dernier en Ligue des Champions, on perd chez nous contre Kielce (24-25), on est quand même allé faire un résultat là-bas (31-34). On ne va pas penser au match retour, il faut déjà aborder le 1er chez nous. 

Est-ce que vous auriez pu vous rendre la tâche plus facile pendant la phase de poule ? 

On peut c’est vrai avoir quelques regrets puisqu’on perd chez nous contre Lemgo, là-bas, on fait match nul alors qu’on méritait la victoire, pareil contre Benfica, on aurait très bien pu finir 1er du groupe et avoir un adversaire moins redoutable que les Allemands. C’est ainsi et puis je pense que de son côté, Berlin n’est pas plus satisfait de tomber sur nous. 

Benfica, c’est l’adversaire de Toulouse en 8èmes, quels tuyaux peux-tu donner à ton club formateur ? 

Les Portugais ont un jeu efficace à trois pivots. C’est assez spécial et ils le font très bien. Avec des petits gabarits très mobiles avec Kukic et Moreira à droite, il va falloir que Toulouse sorte un gros match mais c’est à leur portée. 

On le disait, tu te sens bien à Nantes, au point d’avoir prolongé jusqu’en 2024…

J’ai rapidement pris ma décision puisque j’ai re signé à la fin de ma 1ère saison. L’intégration dans le groupe était parfaite, le rôle que j’ai dans l’équipe me convient parfaitement, le cadre de vie est plaisant, donc c’était naturel que je continue à Nantes. Je me voyais rester plus que trois ans ici. Il y a eu des renouvellements dans l’effectif et ce qui est intéressant, c’est qu’on arrive à rester en haut de classement. 

La tentation d’aller voir à l’étranger ne t’a jamais effleurée ? 

Tout dépend du projet  proposé. Après, pour faire mieux que Nantes, actuellement, dans ma situation, les possibilités se comptent sur les doigts de la main. Il faut vraiment toucher un club qui vise le titre en Ligue des Champions. A part ça, je ne vois pas l’intérêt d’aller ailleurs. Nantes m’a permis de grandir. 

A l’approche de la trentaine, l’aspect pécuniaire peut jouer…

Oui… mais bon, pour l’instant je n’ai pas d’autre proposition et je suis très bien là où je suis… Mieux que Nantes, c’est quoi ? Barcelone, Veszprém, Kielce ? Même un club comme Szeged qui joue la Ligue des Champions chaque année, est-ce que ça vaut le coup ?  Pour l’instant, je n’y pense pas trop. 

Les Huitièmes de Finale de la Ligue Européenne...
... aller / le 29 mars 2022 ... retour / le 5 avril 2022

 LEMGO (Allemagne)

 PLOCK (Pologne)

 SPORTING (Portugal)

 MAGDEBOURG (Allemagne)

 NEXE (Croatie)

 PELISTER (Macédoine)

 SCHAFFHAUSEN (Suisse)

 SAVEHOF (Suède)

 VELENJE (Slovénie)

 NIMES (France)

 NANTES (France)

 BERLIN (Allemagne) 

 TOULOUSE (France)

 BENFICA (Portugal)

 IRUN (Espagne)

 GOG (Danemark)





Aymeric Minne aiguisé pour l'Europe  

EHF League

lundi 28 mars 2022 - © Yves Michel

 5 min 21 de lecture

Qu'il soit en équipe de France où Guillaume Gille lui fait désormais confiance ou au sein du "H" dans un rôle de maître à jouer buteur qu'il a su apprivoiser au fil du temps, Aymeric Minne nage en plein bonheur. Ce mardi, avec Nantes, il défie les Allemands de Berlin en 8èmes de finale de la Ligue Européenne.

Si samedi dernier, Nantes a dû longtemps batailler pour venir à bout d’une accrocheuse équipe de Chartres, les joueurs n’ont pas eu le temps de gamberger et s’attarder sur leur prestation. Ils enchaînent dès ce mardi sur le 8ème de finale de la Ligue Européenne qui doit les opposer aux Allemands de Berlin, actuels 3èmes de Bundesliga. Un rendez-vous qu’Aymeric Minne et ses partenaires ne veulent surtout pas laisser passer. Depuis le début de la saison, le demi-centre nantais surfe sur le sommet de la vague. Ses résultats n’ont d’ailleurs pas laissé insensible Guillaume Gille qui depuis l’Euro hongrois le convoque régulièrement en France A. 

Aymeric, ce nouveau statut international semble t’avoir boosté ?

C’est sûr qu’être pris en équipe de France renforce l’expérience et quand tu reviens en club, tu te sens plus en confiance. Et tout le monde est gagnant. 

Sans savoir si tu seras sélectionné la fois suivante…

Il faut garder les pieds sur terre. Au mois de décembre, je ne savais pas du tout si j’allais être retenu pour l’Euro mais aussi, quel rôle j’allais avoir à jouer. Nédim (Rémili) s’est blessé puis surtout Kentin (Mahé) a attrapé le Covid pendant la compét’. Du coup, j’ai eu pas mal de temps de jeu. J’ai alterné demi centre – arrière gauche mais peu importe le poste tant que j’étais sur le terrain, je prenais énormément de plaisir. En plus, on se retrouve avec les copains (de la génération 96-97) avec qui j’avais connu de très bons moments en France jeunes. 

Qu’est-ce qui fait qu’à Nantes, cela fonctionne mieux qu’à Aix ? 
J’ai quelques années de plus !  L’expérience est importante sur le poste de demi-centre. Avant de faire jouer les autres, il faut que les automatismes existent et cela ne se fait pas du jour au lendemain. Nantes m’a vraiment permis de m’affirmer. 
Nantes est bien calé en Starligue derrière le PSG, pourtant vous arrivez à vous faire peur…

Depuis deux matches, notre défense est un vrai chantier, les adversaires s’adaptent bien à ce qu’on propose dans ce secteur, on a quelques faiblesses et c’est à nous d’apporter des corrections. En plus, on arrive dans le money time du championnat, chaque point va coûter cher et on va être à la lutte avec Aix jusqu’à la fin.  

La différence avec Aix, c’est que vous êtes encore en Ligue européenne…

Oui et je trouve que c’est intéressant pour garder un certain rythme. Jouer seulement une fois par semaine n’est pas ce qui nous convient. On a en tous cas l’effectif pour évoluer sur plusieurs tableaux. Des gros matches arrivent, c’est ce qu’on aime, Berlin pour commencer, si on passe, ce sera Magdebourg, c’est pratiquement des affiches de Ligue des Champions. 

 

Quelle sera la bonne tactique avant d’aller en Allemagne ? 

Si on peut gagner mardi avec un matelas, on ne va pas s’en priver. Après, on sait que cela ne veut rien dire. L’an dernier en Ligue des Champions, on perd chez nous contre Kielce (24-25), on est quand même allé faire un résultat là-bas (31-34). On ne va pas penser au match retour, il faut déjà aborder le 1er chez nous. 

Est-ce que vous auriez pu vous rendre la tâche plus facile pendant la phase de poule ? 

On peut c’est vrai avoir quelques regrets puisqu’on perd chez nous contre Lemgo, là-bas, on fait match nul alors qu’on méritait la victoire, pareil contre Benfica, on aurait très bien pu finir 1er du groupe et avoir un adversaire moins redoutable que les Allemands. C’est ainsi et puis je pense que de son côté, Berlin n’est pas plus satisfait de tomber sur nous. 

Benfica, c’est l’adversaire de Toulouse en 8èmes, quels tuyaux peux-tu donner à ton club formateur ? 

Les Portugais ont un jeu efficace à trois pivots. C’est assez spécial et ils le font très bien. Avec des petits gabarits très mobiles avec Kukic et Moreira à droite, il va falloir que Toulouse sorte un gros match mais c’est à leur portée. 

On le disait, tu te sens bien à Nantes, au point d’avoir prolongé jusqu’en 2024…

J’ai rapidement pris ma décision puisque j’ai re signé à la fin de ma 1ère saison. L’intégration dans le groupe était parfaite, le rôle que j’ai dans l’équipe me convient parfaitement, le cadre de vie est plaisant, donc c’était naturel que je continue à Nantes. Je me voyais rester plus que trois ans ici. Il y a eu des renouvellements dans l’effectif et ce qui est intéressant, c’est qu’on arrive à rester en haut de classement. 

La tentation d’aller voir à l’étranger ne t’a jamais effleurée ? 

Tout dépend du projet  proposé. Après, pour faire mieux que Nantes, actuellement, dans ma situation, les possibilités se comptent sur les doigts de la main. Il faut vraiment toucher un club qui vise le titre en Ligue des Champions. A part ça, je ne vois pas l’intérêt d’aller ailleurs. Nantes m’a permis de grandir. 

A l’approche de la trentaine, l’aspect pécuniaire peut jouer…

Oui… mais bon, pour l’instant je n’ai pas d’autre proposition et je suis très bien là où je suis… Mieux que Nantes, c’est quoi ? Barcelone, Veszprém, Kielce ? Même un club comme Szeged qui joue la Ligue des Champions chaque année, est-ce que ça vaut le coup ?  Pour l’instant, je n’y pense pas trop. 

Les Huitièmes de Finale de la Ligue Européenne...
... aller / le 29 mars 2022 ... retour / le 5 avril 2022

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 PELISTER (Macédoine)

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 SAVEHOF (Suède)

 VELENJE (Slovénie)

 NIMES (France)

 NANTES (France)

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