Une handballeuse qui n’a pas trop eut le choix.
Fille d’une très bonne joueuse de D1 du championnat norvégien, c’est dès 6 ans qu’elle commence le hand. Au départ dans une équipe de garçons, et bien évidemment coachée par sa maman dans le club de sa ville Stabæk en périphérie d’Oslo (qui a également formé Stine Oftedal et Silje Solberg). La méthode a sans doute été bonne puisque en 2017, à 20 ans, Helene Fauske obtient le titre de meilleure arrière gauche du championnat norvégien.
Mais dans une logique de progression, elle signe dès la saison suivante, chez les voisines danoises, à Herning-Ikast pour parfaire sa formation. Elle y découvrira la Champion’s League (avec même une rencontre à Brest, il y a 3 ans). Méthode une nouvelle fois positive, puisque le titre de meilleure demi-centre, cette fois, du championnat danois lui sera décerné en 2019. Déjà contactée par le BBH, ce n’est pourtant qu’en 2021 qu’elle débarquera à Brest. Au niveau international, bien que dans le groupe des 35 joueuses présélectionnées fournit aux organisateurs EHF/IHF, elle n’apparaît plus en compétition depuis 2020. Il est vrai que sur la base arrière norvégienne, la concurrence est plus que rude et le palmarès et l’expérience des taulières en place est telle qu’il lui faudra attendre sans doute encore un peu pour s’installer de plein pied dans le groupe des reines du Nord.
Et en France ?
Cinq mois et 10 rencontres après ses débuts en Ligue Butagaz Energie, Helene Fauske, bien installée à la mène du BBH, a pu montrer aussi ses qualités de buteuse avec 46 unités (et 27 en EHFCL) et la relation avec Pauletta Foppa s’est bien affinée. Si elle trouve le jeu en LBE plus sophistiqué et exigeant que celui du championnat danois (plus stéréotypé), avec notamment des joueuses aux meilleures qualités individuelles, elle a dû développer une attention défensive de tous les instants.
Bien que suivant des cours de français, et aidée par Tonje Loseth et Sandra Toft, elle déplore un peu le faible niveau en langue anglaise des Français. Elle suit également un programme adapté de cours de marketing et management avec l’Université d’Oslo. Au rayon anecdote, elle est très surprise par la « sieste » digestive demandée aux joueuses, par les longs déplacements en LBE et trouve que ses co-équipières mangent un peu trop souvent des crêpes et galettes .
Si elle ne regrette absolument pas d’être venue en France, c’est bien l’affluence et l’ambiance dans les salles qui retiennent son attention. Alors qu’au Danemark, 1200 spectateurs sont un maximum, les habituels 3 000 à 4 000 spectateurs/supporters de la Brest Arena l’émerveillent et l’enthousiasment.