Il serait commode de barder le résultat d'astérisques. De souligner que Paris 92 est venu à Metz sans deux internationales françaises (Flippes, Ouattara) ni Gonzalez Ortega, a bénéficié d'un jour de moins que Metz pour évacuer sa déception européenne du week-end. Mais ce serait se voiler la face, nier l'évidence : ce mercredi soir, le coleader qui recevait était injouable pour celui qui se déplaçait.
Quatre jours après leur revers en C1 face à Györ (29-33), les Messines ont éparpillé le club de la capitale sans autre forme de procès. Marie-Hélène Sajka et Gnonsiane Niombla n'imaginaient évidemment pas terminer la première période à treize longueurs de leur ancien club (18-5), la seconde à quinze (36-21). Vous avez bien lu.
Malgré une quinzaine de pertes de balle, les vice-championnes de France ont eu tout juste. Ont récité doctement leur jeu. Celui avec le pivot a fonctionné du tonnerre, qu'il s'agisse d'Astride N'Gouan (6/7), Sarah Bouktit (2/2) ou des ailières de passage (L. Kanor, Bont). Le jeu rapide, pour lequel Ivana Kapitanovic a délivré deux passes décisives, a permis à Metz de « rentrer très vite dans le match », comme le demandait Emmanuel Mayonnade.
Camila Micijevic, elle, était plus d'humeur à tirer les deux pieds bien ancrés au sol. La spéciale de la Croate flingueuse, tireuse à balles réelles dans la première demi-heure (6/9) avant d'ajouter deux penaltys durant la seconde. Les sept mètres, sa compatriote Kapitanovic en a fait son affaire : Offendal (6ème), Sajka (double chance à la 15ème) et Niombla (33ème) ont toutes échoué dans l'exercice.
Abandonné par ses arrières (1/6 pour Déborah Lassource, deux buts pour du beurre d'Offendal), ses gardiennes (un arrêt pour Gabriel, trois pour Serdarevic), incapable de marquer pendant seize minutes (5-3 à la 9ème... 14-4 à la 25ème), Paris s'est ingénié à ne pas rendre plus humiliante sa première défaite en LBE. La seule cible atteinte ce mercredi : l'écart a cessé sa progression exponentielle, oscillant généralement entre -13 et -14 (23-9 à la 39ème, 29-16 à la 50ème). Nkou, Mabana Fofana et Resende ont trouvé un peu plus de solutions dans la défense mosellane.
Seule en tête de la compétition avec six victoires de rang, en attendant le résultat de Bourg-de-Péage contre Fleury-les-Aubrais samedi, Metz aurait pu partir résolument optimiste en Turquie, sa prochaine destination en Ligue des Champions (déplacement à Kastamonu samedi). Mais la sortie d'Emma Jacques, touchée au genou droit à dix minutes de la fin (entorse ?), atténue l'enthousiasme. Encore un astérisque...
METZ - PARIS 92 : 36-21 (18-5)
2943 spectateurs. Arbitres : MM. Pichon et Reveret.
Evolution du score : 5-1 (7') ; 5-3 (9') ; 14-3 (24') ; 15-5 (26') ; 20-7 (35') ; 23-10 (40') ; 26-13 (45') ; 29-16 (50') ; 33-18 (55').