Dunkerque et Saran, (dés)unis dans la souffrance
LMSL
jeudi 7 octobre 2021 - © Yves Michel
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Dunkerque et Saran n’ont toujours pas décollé des profondeurs du classement de la Starligue, les deux clubs affichant quatre défaites en autant de matchs disputés. Que ce soit dans le Nord ou le Loiret, un sursaut est espéré le plus rapidement possible. Pour ne pas que la sinistrose s’installe dans l’équipe.
Il n’y a pas encore panique à bord mais la situation commence à inquiéter. Deux clubs, Dunkerque et le promu Saran n’ont toujours pas ouvert leur compteur en Starligue, enchaînant quatre rencontres sans le moindre succès. Voilà quatre saisons que Samir Bellahcène (photo de tête) garde les cages de l’équipe nordiste, pour lui, jamais un début de saison n’avait été aussi calamiteux. « Pourtant, on s’était rassuré pendant la préparation avec des résultats qui étaient plutôt encourageants mais dès que les choses sérieuses ont débuté, ça a été une cata. » Revers à l’extérieur à Créteil et St Raphaël et à domicile contre Nantes et Nîmes. « Le match de Nantes par exemple résume bien le problème. Il y a de bonnes phases, on joue une mi-temps sur deux et le résultat ne suit pas. » Et le gardien de buts d’identifier une partie des carences. « La défense est en souffrance. Ce qui est rageant, c’est que ça faisait partie de l’ADN de ce club mais ce qui est sûr, c’est qu’on ne pourra jamais gagner en n’étant pas efficace dans ce secteur. Les gars travaillent, il n’y a aucun tricheur dans cette équipe, sauf qu’à l’arrivée, ça bloque. » A Saran qui après avoir fait une cure à l’étage inférieur pendant les trois dernières années, retrouvait l’élite, les causes du mal ont quelques similitudes avec les Nordistes même si le doigt est pointé sur le rendement en attaque. « On ne joue pas assez bien assez longtemps, précise le coach Fabien Courtial (photo ci-dessous en compagnie de son capitaine, le pivot Hadrien Ramond). Excepté peut-être face à Cesson où on prend un gros éclat d’entrée, on n’a jamais véritablement sombré mais la frustration, c’est qu’on ne ramène aucun point. On se rend compte qu’on pèche sur des temps faibles offensifs. Défensivement on arrive à peu près à répondre à la densité physique mais c’est en attaque que nous ne sommes pas assez dangereux.» Dans les deux formations, chacun a fait son autocritique et un déclic est attendu. Du côté de Dunkerque, la dernière confrontation à la maison contre Nîmes en coupe de la Ligue est plutôt prometteuse. Même si elle se solde par une élimination pour un but inscrit à la dernière minute par les Gardois. « On a exprimé plus d’envie et on a montré vraiment plus de cohésion, valide Samir Bellahcène. On les avait joués trois jours avant en championnat et ce n’était pas le même match. Il y a même un petit goût d’amertume car vu la physionomie de la rencontre, on aurait pu passer. » Et le gardien de représenter une véritable assurance pour les siens en réalisant une grosse performance avec 19 arrêts recensés. « Même si personne nous l’avait reproché, Valentin (Kieffer) et moi, nous n’avions pas été très performants. Je bouillais de ne pas être à mon vrai niveau. Là, je pense que je me suis rattrapé. » La coupe de la Ligue, Saran tout comme Nancy l’autre promu, l’a lâchée dès les barrages.
Les Loiretains ne se consacrent qu’au championnat et c’est déjà difficile à assumer. « La saison dernière, nous étions dans une dynamique du succès et il y a trois mois, nous sautions partout parce qu'on venait d'être sacré champions de Proligue, se souvient Fabien Courtial. On se retrouve avec le plus petit budget de D1, on s’est renforcé en fonction de nos moyens mais je suis persuadé que nous avons des arguments à faire valoir. Pour bien aller, il faudrait que les efforts que les gars produisent, soient récompensés par des points au classement. » Justement, ce vendredi, les "Septors" se déplacent à St Raphaël, invaincu en championnat (3 victoires, 1 nul) mais qui vient d’être éliminé de la coupe de la Ligue par Chambéry. « Je ne sais pas si c’est un mauvais ou un bon service que nous ont rendu les Chambériens. Il faut y aller avec la volonté de ramener quelque chose. Il ne faut surtout pas tomber dans une forme de pessimisme qui à la longue, pourrait faire des ravages. » Au mot près, les propos tenus sont les mêmes du côté de Dunkerque qui accueille Toulouse. Avec un soupçon de prudence en plus puisque depuis sa défaite à domicile face à Nancy, loin de ses bases, le Fénix a aligné trois succès à l’extérieur (à Malmö en Ligue Européenne, à Chartres en championnat, à Cesson en coupe de la Ligue). « Je sais de quoi on est capable, martèle le portier nordiste. Le dernier match contre Nîmes, il faut s’en servir pour marquer nos 1ers points. Il faut être conscient, et je parle en mon nom, que le championnat qu’on dispute n’est pas celui du Top 5 ou 6. Il faut qu’on se motive pour un match qui (ce samedi) est capital. Après on va à Montpellier et ensuite, on reçoit… Saran et le meilleur effet pour préparer ce dernier match, serait de gagner face aux Toulousains. Si les Montpelliérains sortent la même prestation que face à Kiel, ils seront intouchables. » Dunkerque-Saran, au-delà d’une opposition programmée le 22 octobre, c’est l’histoire de deux équipes qui en cette entame de saison, ne sont pas arrivées à trouver la bonne rampe de lancement. Nîmes - Paris, duel au sommet
C’est l’affiche de cette 5ème journée. Les deux équipes qui sont les seules à avoir réalisé un sans-faute à n’avoir concédé aucun point, s’affrontent puisque Nîmes (8 pts et +21 au G.A) accueille le PSG (8 pts et +51 au G.A). Dans un Parnasse qui devrait être bouillant, il y aura forcément des enseignements à tirer à l’issue de cette rencontre. Les Gardois ont montré deux visages entre dimanche et mercredi. Ils se sont imposés à deux reprises contre Dunkerque mais l’issue de la dernière confrontation (29-30) n’a pas été aussi aisée que la 1ère. Comme souvent, l’USAM qui a beaucoup souffert et s’est fait secouer, a remis son sort entre les mains de son canonnier égyptien Mohammad Sanad (notre photo - 20 buts en deux jours). A Paris, l’attention est multiple avec plusieurs objectifs en tête et notamment la Ligue des Champions où les hommes de Raul Gonzalez sont sur courant alternatif. Cela fait quatre ans que les Nîmois ne se sont pas imposés dans leur antre face au champion de France et cela commence à faire long.
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