Dans le décorum, on était plutôt sur un environnement façon Cana Dry de Ligue des Champions… L’immense Helmut Körnig Halle avait du mal à se prendre pour une salle de handball avec sa piste d’athlétisme autour du terrain et ses tribunes au fond du fond et les 120 spectateurs avaient bien du mal à exister dans ce temple du vide. Brest arrivait en plus dans tout cela avec soi-disant l’étiquette de favori qui sied au dernier finaliste de l’épreuve. C’était sans compter sur les départs, les absentes. Un jeu offensif loin d’être fluide. Des recrues comme Hélène Fauske qui ne sont pas dans le bon timing au point de se voir sortie du 7 majeur au profit de Tonje Loseth, la défenseuse attitrée. Et certainement du mal à se situer sur les shoots dans cette immense halle avec ses buts de handball plantés au milieu de nulle part. Il suffit de jeter un œil sur les stats des arrières dites « tireuses » pour le confirmer… 7/17 pour Kalidiatou Niakate et 6/12 pour Monika Kobylinska, seule Tonje Loseth mais dans du jeu beaucoup plus en percussion et au près avec un 3/4 s’en est tirée à ce niveau. Si on y rajoute des pertes de balles à foison, un bloc défensif qui n’arrive pas à se mobiliser en première période et un duo de gardiennes qui, pour une fois, ne va pas jouer les supers héroïnes capables de vous sauver le match. Tout était bien en place pour que ce voyage en Allemagne finisse au plus mal pour les Brestoises.
Même si les joueuses du BBH auront pas mal râlé sur les arbitres, et souvent à raison, le duo israélien étant loin du niveau requis pour ce type de match, on ne peut même pas dire que cela ait vraiment influé sur la physionomie du match. Parce qu’ils auront été très légers sur les contacts sur les shooteuses, mais de façon plutôt équitable, et ce ne sont pas eux qui ont mis les passes en touche, créé des trous béants dans la défense par des oublis, fait des mauvais choix ou carrément des absences par instant. Non c’est un Brest très amorphe qui a subit la loi d’une Alina Grijseels parfaite au remplacement d’Ingers Smits, l’ancienne patronne du jeu allemand la saison dernière, et d’une Laura Van Der Heijden toujours aussi prompte à prendre un intervalle sur son côté droit, décocher un tir tout en malice ou impulser un vrai temps fort. Ça, on le cherchait un peu désespérément côte BBH… Une patronne de jeu, de la fluidité en attaque et bien entendu des shoots à hauteur du niveau face à une Yara Ten Holte très en verve 60 minutes durant du haut de ses 21 ans. Le -6 à la pause sentait très mauvais et même si l’intensité défensive retrouvée par moment en seconde période va permettre au BBH de revenir plusieurs fois à 3 buts, les errements au tir vont l’empêcher de faire mieux et au final subir une défaite ultra logique sur la physionomie du jeu après avoir été mené 60 minutes durant.
Cette 2° défaite en 3 journées ne met pas Brest dans le rouge pour une place dans les 6 premiers de cette Poule A. Par contre l’envie, sans doute dans le coin des têtes bretonnes, de terminer au deux premières places, synonyme de qualification directe pour les quarts de finale, a sans doute pris pas mal de plomb dans l’aile, même si la défaite surprise de Rostov chez lui peu avant, battu par le FCT Rail Cargo, pourrait rebattre un peu les cartes.
A Dortmund (ALL), Helmut Körnig Halle
Le samedi 25 septembre à 18h00
BV Borussia 09 Dortmund - Brest Bretagne Handball : 30 - 27 (Mi-temps : 15-9)
120 spectateurs
Arbitres : MM Lindenbaum Matan et Laron Dor (ISR)
Evolution du score : 4-3 5°, 7-4 10°, 8-6 15°, 12-7 20°, 13-8 25°, 15-9 MT - 18-12 35°, 20-15 40°, 22-19 45°, 26-23 50°, 28-25 55°, 30-27 FT.