C’est la tendance de la semaine. La touche hongroise ne réussit pas aux équipes françaises. Après Montpellier qui la veille avait concédé le nul à domicile face à Szeged, Paris s’est incliné (34-31) en déplacement à Veszprém. Un évènement en soi puisque depuis 2015, le PSG avait pris l’habitude de s’imposer sur les berges du lac Balaton. Ce jeudi, les Hongrois ont conjuré le sort et mis fin à une série de six défaites consécutives face aux champions de France.
Les Parisiens qui étaient maîtres de la situation ont oublié qu’un match durait 60 minutes. Tout a basculé peu avant l’entame du dernier quart d’heure. Jusque-là, tout s’était parfaitement déroulé. Les Hongrois avaient rapidement baissé de rythme et s’étaient souvent mis à la faute. Rodrigo Corrales était parvenu à calmer les ardeurs de ses anciens partenaires et l’Egyptien Yahia Omar (photo de tête) associé au Croate Manuel Strlek à marquer des buts. Le PSG jouait juste et les quatre longueurs accumulées à la pause, n’étaient qu’une juste récompense. Au relais d’un Vincent Gérard totalement transparent, Yann Genty avait vite montré qu’il faudrait compter sur lui. Le gardien quadragénaire était en réussite, Petar Nenadic va en faire les frais en moins de deux minutes notamment sur une tentative à 7 mètres. Ce matelas de quatre buts, les hommes de Raul Gonzalez vont donc le conserver assez longtemps. Jusqu’à ce que la réussite au tir avec le plus souvent sur les trajectoires, Corralès et un manque de lucidité et de cohérence dans leur choix ne viennent perturber leur jeu. Alors que les Hongrois n’avaient réagi et survécu que sur des individualités, le collectif notamment en défense va prendre le dessus. Entraînant un réveil des 4700 spectateurs de l’Arena et un arbitrage plutôt… orienté. La paire croate va faire preuve d’un peu plus de largesse et de mansuétude en faveur des locaux. La pression populaire n’était pas étrangère à ce changement d’attitude. Les mêmes buteurs qui s’étaient illustrés dans le 1er acte vont continuer leur moisson alors que Yann Genty avait baissé d’intensité. En l’espace de dix minutes, le vent a tourné, les Hongrois avaient inversé le rapport de force en passant un 8-2 à une équipe parisienne soudainement devenue maladroite et pataude. A 3 minutes du terme alors que Steins et Kounkoud venaient de ramener le PSG à un but d’écart, tout était encore possible. Le partage des points n’était pas une si mauvaise performance ! Victime de crampes, Rodrigo Corrales va laisser sa place au Serbe Cupara qui va profiter des 120 secondes passées sur le parquet pour mettre en échec Steins puis Grébille. Entre temps, Yahia Omar avait inscrit son 10ème but, Kentin Mahé son 1er. Le scénario idéal pour marquer les esprits et faire une belle entrée en Ligue des Champions.
L’enchaînement des rencontres va permettre aux Parisiens de ne pas trop s'attarder sur ce 1er échec européen. Une remise en question est pourtant plus que nécessaire. Cette saison, l'option de la stabilité a été privilégiée. D’ici l’an prochain, plus de départs que d’arrivées sont programmés. C’est un choix, totalement assumé en haut lieu. Tout reste à savoir si c'est le bon. Surtout dans la perspective des objectifs annoncés.
A Veszprém (Hon), Veszprém Arena, jeudi 16 septembre 2021
Phase de groupe - Ligue des Champions
Telekom Veszprém HC - PSG Handball 34-31 (mi-temps: 13-17)
Arbitres: Matija Gubica & Boris Milosevic (Croatie)
Spectateurs: 4576
Evolution du score: 4-5 (5) 8-7 (10) 9-9 (15) 12-11 (20) 12-13 (25) 13-17 (MT) 18-19 (35) 19-22 (40) 22-24 (45) 25-26 (50) 30-28 (55) 34-31 (FIN)